La mobilisation et l'engagement des femmes pour l'abolition de l'esclavage, la fin de la ségrégation ou les droits civiques - et la part qu'y ont prise les femmes noires - ont été déterminants. Au coeur de cette histoire transparaissent des contradictions encore à l'oeuvre aujourd'hui. Du XIXe siècle à nos jours aux États-Unis, Angela Davis décortique les intérêts conflictuels et convergents des grands mouvements de libération et d'émancipation. Elle montre comment le patriarcat, le racisme et le capitalisme ont divisé des causes qui auraient pu être communes. Preuve que c'est en surmontant les clivages de genre, de race, de classe, et en brisant les fausses mythologies que les femmes pourront le mieux se libérer des oppressions.
Femmes, race et classe est un essai fondateur, indispensable pour comprendre la portée des mobilisations féministes passées et à venir, et les conditions de leur réussite.
Aujourd'hui, en France, 354 personnes pèsent 1 000 milliards d'euros.
Ce livre-enquête révèle l'origine des plus grandes dynasties financières (Rothschild, Arnault, Bolloré, Wertheimer, Pinault, Rockefeller). Il s'agit de retrouver quelle a été leur place réelle dans notre histoire. À quel point ils ont influencé les transformations des sociétés. Ils sont devenus des acteurs systémiques de l'économie.
Oui, ces riches appartiennent à une élite planétaire qui se déplace en jet privé, collectionne les voitures de luxe, organise des fêtes somptueuses, multiplie les domiciliations aux quatre coins du monde, investit tous les marchés, domine tous les réseaux.
Les riches, les très riches sont LE vrai pouvoir, aussi bien visible qu'invisible. Nous les connaissons sans les connaître, alimentant ainsi une fascination qui peut aller jusqu'à la haine.
Pour la première fois, cette histoire mondiale des riches vous les montre tels qu'ils sont.
Les niveaux très élevés d'inégalité semblent moralement contestables. Mais les raisons pour lesquelles ils le sont et pour lesquelles il faudrait les réduire ou les éliminer sont-elle si évidentes ? Nous avons donc besoin d'une conception claire des raisons de combattre les inégalités.
QuaSi l'école aime à proclamer sa fonction d'instrument démocratique de la mobilité sociale, elle a aussi pour fonction de légitimer - et donc, dans une certaine mesure, de perpétuer - les inégalités de chances devant la culture en transmuant par les critères de jugement qu'elle emploie, les privilèges socialement conditionnés en mérites ou en " dons " personnels. A partir des statistiques qui mesurent l'inégalité des chances d'accès à l'enseignement supérieur selon l'origine sociale et le sexe et en s'appuyant sur l'étude empirique des attitudes des étudiants et de professeurs ainsi que sur l'analyse des règles - souvent non écrites - du jeu universitaire, on peut mettre en évidence, par-delà l'influence des inégalités économiques, le rôle de l'héritage culturel, capital subtil fait de savoirs, de savoir-faire et de savoir-dire, que les enfants des classes favorisées doivent à leur milieu familial et qui constitue un patrimoine d'autant plus rentable que professeurs et étudiants répugnent à le percevoir comme un produit social.
À Drancy (Seine-Saint-Denis), un projet pédagogique basé sur la coopération entre les professeurs et les familles aboutit à la réussite de tous les lycéens. Comment dix ans d'expérimentation ont-elles permis d'aboutir à ce succès ? Voici le récit passionné de la construction d'un projet audacieux et plein d'espoir...
Rendre la réalité inacceptable.
Dans l'effervescence des années 1970, de jeunes sociologues créent autour de Pierre Bourdieu une nouvelle revue : Actes de la recherche en sciences sociales. Cet objet scientifique non identifié associe, au service d'une approche critique, des enquêtes rigoureuses à des moyens graphiques empruntés à la bande dessinée. Dans un des premiers numéros, Pierre Bourdieu et Luc Boltanski publient « La production de l'idéologie dominante » (1976). Ce texte analyse la façon dont se fabriquent les thèmes qui, forgés dans des lieux de pouvoir, nourrissent les débats qui font l'actualité. Trente ans plus tard, Luc Boltanski revient sur la genèse de ce texte : il est toujours actuel, même si les thématiques dont se nourrit l'idéologie dominante ne cessent de se déplacer. Une idéologie pour rester dominante doit évoquer la nécessité d'un changement permanent.
Tout le monde sent bien que « ça ne peut plus durer ». Certes, mais quoi donc ? Ce n'est pas un hasard si le discours bourgeois sous toutes ses formes s'évertue à cacher lesliens objectifs de la production capitaliste. Car ce qui ne peut plus durer, c'est bien le capitalisme. Mode de production à bout de souffle qui a conquis l'ensemble de la production planétaire lors du XXe siècle, développant par le même coup des liens inédits entre tous les prolétaires. Ces liens, par le « marché », sont utilisés par la bourgeoisie pour prospérer encore et augmenter le taux d'exploitation, notamment par le discours xénophobe. Mais ces mêmes liens peuvent également servir le prolétariat s'il en prend conscience par une analyse concrète, c'est-à-dire comme résultat de l'exploitation d'une classe, le prolétariat, par une autre (la bourgeoisie). Tout discours qui vise à cacher ces liens est nécessairement réactionnaire.Il s'agira donc d'étudier ici, statistiques à l'appui, les conditions générales de l'impérialisme en France, pour ensuite décrire les particularités des différents niveaux de vie des prolétaires afin d'établir enfin leur solidarité objective. Seront aussi analysées différentes formes détournées de l'exploitation capitaliste qui regroupent tout autant les contorsions de la bourgeoisie pour augmenter le taux d'exploitation de ce pays frondeur (inflation, immobilier, dépenses contraintes) que les éléments, en dehors de la production directe, que le capitalisme développe pour persévérer dans son être (circuit financier, appareil d'État).Une alternative se présente alors potentiellement : le fascisme ou le communisme. Nous gageons que le prolétariat français, prométhéen, restera fidèle à son essence et achèvera la République jusqu'à sa forme sociale, jusqu'à la Commune, jusqu'au communisme.
Édition revue et augmentée d'une partie sur le travail associatif en temps de pandémie. Le secteur associatif emploie en France 1,8 million de personnes, et il a bonne presse. Quand on travaille dans une association, on est censé y trouver du sens, on est censé être en adéquation avec des valeurs et non avec une logique de profit. Faire corps avec son boulot : une chance inestimable ? À rebours de cette image, ce livre rend compte de modalités d'exploitation insidieuses, dissimulées derrière l'idéologie du civisme et de l'engagement associatif : rapports hiérarchiques brutaux, chantage à la responsabilité, injonction permanente à ne pas compter ses heures, utilisation sans mesure du bénévolat et des services civiques. « Mais te plains pas, tu pourrais bosser à l'usine ! » Édition revue et augmentée d'une partie sur le travail associatif en temps de pandémie. Le secteur associatif emploie en France 1,8 million de personnes, et il a bonne presse. Quand on travaille dans une association,
Dans la famille de Maya, originaire du Mali et vivant dans une HLMde banlieue parisienne, les filles sont élevées dans la traditionpatriarcale, les coups pleuvent souvent et les interdictions sontnombreuses. À 6 ans, lors de ses premières vacances à Bamako, elle subit une excision. Rapidement, elle comprend que cettemutilation est voulue par ses parents, qu'elle doit taire sa douleur, prendre sur elle. Seule la voix de Céline Dion lui donne un peude courage.Mais surtout, à l'adolescence, un professeur de français l'ouvreà d'autres cultures, d'autres mondes. L'école la sauve, l'arrachantà sa cité Rimbaud où elle étouffe, à son foyer où l'on veut lapréparer à devenir une femme exemplaire, c'est-à-dire mariée,mère de famille et gardienne des coutumes.« La liberté s'acquiert par la connaissance » devient sa maxime.Face au poids des rites et des croyances, Maya oppose sa force,sa rage, refusant de se résigner à son sort, sans pour autant renierses deux identités.
Un récit inspiré de la vie de l'auteur et de ses rencontres.Bouleversant.
Née en France de parents sénégalais, Halimata Fofana a été exciséeà l'âge de 5 ans. Elle se consacre aujourd'hui à l'écriture et à la réalisation.Les mutilations sexuelles faites aux femmes sont devenues son combat.
Partant d'une réflexion sur les sujets du développement, de l'écologie et du genre, Vandana Shiva démontre que le modèle occidental d'essor technologique et économique, présenté comme un futur souhaitable pour le monde entier, est en réalité un « mal-développement » fondé sur l'asservissement et l'exploitation des femmes et de la nature, et conduisant l'humanité sur la voie de l'autodestruction. Face à un tel système à la fois patriarcal et néocolonial, la seule issue possible de survie et de libération est celle de l'écologie, de l'harmonie, de la soutenabilité et de la diversité.
En s'inspirant des luttes paysannes en Inde et dans le tiers-monde, Vandana Shiva explore le rôle unique des femmes pour créer des alternatives et sauvegarder les ressources vitales de la nature.
La conférence en ligne organisée par l'Unesco et l'Agence universitaire de la francophonie le 8 mars 2021 a été l'occasion de porter un regard sur l'engagement pour les droits des femmes aujourd'hui. Mariage forcé, inégalité des salaires, accession diffcile à l'éducation, violences conjugales, sexuelles... partout sur la planète, en dépit des acquis récents, les femmes subissent au quotidien discriminations et atteintes à leur intégrité physique et morale. Un état des lieux alarmant encore aggravé par la crise de la Covid-19, qui vient de faire basculer dans l'extrême pauvreté 47 millions de femmes et de fllles. Dix-huit personnalités engagées dans la lutte pour les droits des femmes témoignent de leur action, de leurs réflexions et ouvrent des pistes pour que l'égalité entre hommes et femmes devienne enfin une réalité. Car défendre ensemble, tous sexes et générations confondus, les droits des femmes à disposer de leur corps, de leurs rêves, de leur vie, c'est créer une société meilleure pour chacun.e d'entre nous.
Tous pour un, un pour tous, il fut un temps où la solidarité de classe ressemblait peu ou prou à la devise des Mousquetaires. Or, plus encore qu'elles ne se creusent, les inégalités sociales se transforment et changent de nature. Alors que les inégalités de classes structuraient les conflits, les mouvements sociaux, la vie politique, les identités collectives et les principes de la solidarité, aujourd'hui, les inégalités se multiplient et s'individualisent. Nous sommes tous inégaux et singuliers.
Comme le constate François Dubet, les inégalités nous séparent plus qu'elles nous rassemblent. Nous nous sentons privilégiés, défavorisés, discriminés ou méprisés « en tant que » : en tant que salarié, en tant que précaire, en tant que jeune, vieux, femme, immigré, etc. Ces inégalités multiples sont d'autant plus douloureuses que l'adhésion à l'idéal de l'égalité des chances, nous conduit à être responsables de ce qui nous arrive et à penser que les autres « méritent » les inégalités qu'ils subissent.
C'est à l'analyse de ce nouveau régime des inégalités qu'est consacré cet essai, ainsi qu'à la façon dont il met la politique au défi. Car l'enjeu est crucial, en particulier pour la gauche : comment le camp qui fédérait et représentait des inégalités de classes relativement homogènes, peut-il parvenir à représenter ces inégalités singulières ? Comment reconstruire de la solidarité ? Sans prétendre répondre à la question, François Dubet démontre que seul un travail sociologique peut permettre de comprendre la société actuelle et ses défis.
Le contrôle de la santé et de la sécurité des conditions de travail est un enjeu depuis le 19e siècle. Des règles avaient progressé, inséparables du développement de l'implantation de délégué·es du personnel chargé·es de suivre cette question dans les entreprises. La loi de 2016 y porte un coup très grave. Ce livre restitue des savoirs collectifs, pour que cette lutte se poursuive.
Le livre nous offre un tableau des principaux risques?: souffrances psychiques, troubles musculosquelettiques (TMS), progression du travail de nuit, cancers, pollutions... La rage perce?: pour les perturbateurs endocriniens et les pesticides, l'alerte date de soixante ans maintenant. Montrant les mensonges et les dissimulations de rapports officiels, l'auteur se soucie des «?beaux outils à réparer?»?: inspection du travail, médecine du travail, comités hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT) et, bien sûr Sécurité sociale.
Après les accidents industriels d'AZF (Toulouse) et de Lubrizol (Rouen), l'auteur présente les possibilités et les nécessités d'un combat commun entre organisations syndicales et associations de riverains. Il indique les scandales qui pourraient bien éclater à cause des effets des radiations ionisantes cachées aux victimes.
Depuis dix ans, la bourgeoisie a connu des bouleversements liés notamment au pouvoir grandissant de la finance sur l'industrie, la politique et les médias. Quelles en sont les conséquences sur les différentes formes de richesse, l'argent, la culture, les relations sociales et le prestige qui caractérisent cette classe sociale ?
Les modes de vie des grands bourgeois ont-ils changé ? Dans quelles conditions leurs positions dominantes se reproduisent-elles de génération en génération ? Quel est le rôle des dynasties familiales dans cette transmission ? La bourgeoisie, face à la montée des inégalités économiques et sociales, est-elle consciente de leurs conséquences sur les peuples ? Est-elle la dernière classe sociale ? La mobilisation pour la défense de ses intérêts exige des liens de plus en plus étroits avec les politiques. Peut-on parler d'une oligarchie ?
C'est à ces questions sur cet univers encore trop méconnu et qui préférerait le rester que répond ce livre rigoureux et accessible.
Elisabeth Badinter XY De l'identité masculine Le mouvement des femmes a fait voler en éclats toutes les idées traditionnelles sur virilité et féminité. Longtemps la masculinité a paru aller de soi. Chaque homme se devait de ressembler à un idéal bien campé dans la culture. Désormais, au contraire, les hommes sont amenés à s'interroger sur une identité que la formule chromosomique XY ne suffit pas à définir.
Dépassant la vieille querelle du féminisme contre phallocratie et machisme, Elisabeth Badinter dessine, dans cet essai, les contours encore flous du nouvel homme que notre siècle est en train d'inventer, et qui cessera enfin de refouler une part essentielle de lui-même.
Prélude à une nouvelle harmonie des sexes ?
Chuang est un collectif communiste international dont la plupart des membres vivent en Chine. Dans ce texte, ils racontent l'épidémie de covid-19 dans le pays et les luttes quotidiennes de la population, prise entre le marteau d'un virus létal et l'enclume d'un État répressif. La croissance économique rapide mais fragile de la Chine a créé le terrain social et biologique propice à l'apparition de nouveaux virus mortels, dont le covid-19 n'est que le dernier avatar.
Au moyen d'entretiens, de récits et d'analyses de terrain, ce livre offre une vision incisive de la réponse aussi draconienne qu'inefficace de l'État chinois, ainsi que des stratégies de survie et de l'auto-organisation des travailleurs.
Lorsque j´ai rencontré Christophe Guilluy pour la première fois, j´ai compris que nous n´étions pas seulement liés par de vagues idéologies communes , nous ressentions au fond de nous ce besoin irrépressible de défendre une vision puissante et véritable des classes populaires. Alors que le monde intellectuel cherche en permanence à actualiser son logiciel, impose un rythme de pensée qui ne permet pas de prendre son temps, les gens ordinaires expriment avec des mots simples des réalités complexes, fouillées, qu´ils ont compris mieux que quiconque pour la simple raison qu´ils les vivent. Chaque jour, au café, avant de partir au travail, entre amis, ou devant l´école de leurs enfants, ils discutent de tout ce qui occupe leur quotidien, et chacune de ces discussions donne à voir la grandeur de leur perception du monde. Le livre que vous tenez entre vos mains relate cette expérience. Il n´est pas un essai, pas même un entretien. C´est un morceau de vie, un morceau d´évidence.
Cet ouvrage s'interroge sur la nature des frontières sociales, sur la façon dont elles sont érigées, sur les processus de leur reconnaissance et de leur transmission, sur leur imperméabilité supposée ou à l'inverse sur leur porosité.
Les différentes contributions explorent les dynamiques qui conduisent à l'édification de frontières, à leurs consolidations ou à leurs transformations.
La compréhension du mouvement des Gilets jaunes passe par celle des transformations des classes populaires. Il est vrai qu'elles ne sont pas ce que «la classe ouvrière» n'a jamais été ailleurs que dans l'imagination des intellectuels, mais ouvriers et employées représentent encore plus de la moitié de la population active. Par ailleurs, l'effritementÂde la condition salariale au cours des quatre dernières décennies, l'extension du chômage de masse, la précarisation et l'insécurité sociale qui en résultent ont réactivé la menace de «déstabilisation des stables», creusant le clivage entre «établis» et «marginaux». Le déclin post-soixante-huitard de la croyance au messianisme ouvrier, l'essor de la «petite bourgeoisie nouvelle» et la promotion de nouvelles causes dont elle se définit comme l'avant-garde permettent de rendre compte de l'invention d'une représentation disqualifiée des classes populaires dont la figure du «beauf» rassemble les stigmates. Ce genre de manifestations de la domination et du mépris de classe engendre à la fois l'humiliation et la colère, souvent tacites, des dominés et un ensemble de pratiques qu'inspire le souci de «respectabilité». Résurgence inattendue des classes populaires supposées disparues, le mouvement desÂGilets jaunes semblait d'autant plus insolite qu'il s'était mobilisé en dehors des organisations syndicales et politiques et qu'il semblait, de ce fait, incontrôlable. La peur des «classes dangereuses» ressurgissait dans les beaux quartiers. La mobilisation des Gilets jaunes était d'emblée confrontée à un déploiement de violence physique et symbolique spectaculaire. L'éventuelle convergence entre les Gilets jaunes et le mouvement de grève contre la réforme des retraites remettait à l'ordre du jour la question de la représentation. Les «black blocs» et la mouvance anarchiste l'élargissait aux thématiques de «l'horizontalité», de «la violence émeutière» et de «l'insurrection». Gérard Mauger, sociologue, est directeur de recherche émérite au CNRS, chercheur au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CNRS-EHESS-Paris I)
From the best-selling author of Americanah and We Should All Be Feminists comes a powerful new statement about feminism today - written as a letter to a friend. A few years ago, Chimamanda Ngozi Adichie received a letter from a dear friend from childhood, asking her how to raise her baby girl as a feminist. Dear Ijeawele is Adichie''s letter of response. Here are fifteen invaluable suggestions-compelling, direct, wryly funny, and perceptive-for how to empower a daughter to become a strong, independent woman. From encouraging her to choose a helicopter, and not only a doll, as a toy if she so desires; having open conversations with her about clothes, makeup, and sexuality; debunking the myth that women are somehow biologically arranged to be in the kitchen making dinner, and that men can "allow" women to have full careers, Dear Ijeawele goes right to the heart of sexual politics in the twenty-first century. It will start a new and urgently needed conversation about what it really means to be a woman today.
Voici trois décennies que l'étude des inégalités a fait son retour dans les sciences sociales. Concomitantes de la résurgence et de l'accroissement des inégalités économiques au début des années 1980, ces analyses ne se bornent pas à l'établissement d'un diagnostic. Elles ne se limitent pas non plus à la redécouverte de préoccupations connues : le problème de la répartition en économie, celui de la stratification sociale en sociologie ou encore les études quantitatives de l'École des annales en histoire.
L'effort sans précédent de construction de données mondiales sur les inégalités est aussi le ferment d'une reformulation pluridisciplinaire. Ainsi l'économie a-t-elle souvent recours à l'histoire ou à la sociologie pour rendre compte des inégalités de revenu ou de patrimoine, tout comme la sociologie puise dans l'économie des échanges internationaux ou de l'innovation pour étudier les transformations des rapports sociaux. Ce livre s'inscrit dans cette perspective pluridisciplinaire, désormais indispensable pour expliquer les inégalités. Il offre une synthèse qui permet de comprendre les tendances longues et les enjeux contemporains de cette histoire.
Alors qu'elles avaient diminué au XX siècle, les inégalités économiques se creusent de nouveau, depuis plusieurs décennies, dans la plupart des pays occidentaux. Mais la seule dimension économique ne suffit pas à rendre compte des inégalités, qui doivent aussi être saisies dans leur ensemble, quelle que soit la forme qu'elles prennent.
Afin d'appréhender leur pluralité, Nicolas Duvoux dresse un panorama des différentes définitions qu'on donne des inégalités sociales, des outils qui permettent de les mesurer ainsi que des interprétations de la façon dont elles se construisent et s'enracinent. Comprendre les inégalités sociales, c'est dès lors décrypter comment chaque société les conçoit, les critique et tente (ou non) de les combattre.
Faire l'état de la recherche de ces dernières décennies sur les liens entre religions et classes sociales revient pour partie à documenter une absence. Cette éclipse est toutefois relativement récente, car la question a longtemps constitué un classique en sciences sociales. L'articulation entre appartenance religieuse et appartenance de classe est-elle devenue si discrète ou à l'inverse si évidente qu'elle passerait désormais sous nos radars? Les onze enquêtes qualitatives réunies dans cet ouvrage renouent avec ce champ d'investigation. Elles interrogent nos manières de voir (ou de ne pas voir) ces liens et invitent à approfondir l'analyse au-delà des affinités électives apparentes, en portant le regard vers les superpositions, les désajustements et les tensions entre religions et classes sociales. À travers une immersion dans des contextes historiques, des aires géographiques, des traditions religieuses et des groupes sociaux très divers, les contributions démontrent l'actualité de ces questionnements et leur pertinence pour comprendre la fabrique des frontières sociales et la reproduction des inégalités. La finesse des analyses empiriques et la rigueur du cadre théorique font de cet ouvrage un incontournable pour les étudiants et chercheurs en sciences sociales ainsi que pour tous les professionnels qui croisent les questions de religion et de classe dans le cadre de leurs activités.