« Il m'a semblé que l'éclipse de Dieu dans nos sociétés post-modernes, la crise des valeurs humaines et morales fondamentales et ses répercussions jusque dans l'Église, où l'on constate la confusion au sujet de la vérité divinement révélée, la perte du sens authentique de la liturgie et l'obscurcissement de l'identité sacerdotale, demandaient avec force qu'un véritable catéchisme de la vie spirituelle soit proposé à tous les fidèles. Qu'on ne se méprenne pas cependant sur ce titre. Je n'ai pas cherché à écrire un résumé de toute la foi chrétienne. Nous disposons du Catéchisme de l'Église Catholique et de son Compendium qui demeurent des instruments irremplaçables pour l'enseignement et l'étude de l'intégralité de la doctrine révélée par le Christ et prêchée par l'Église. Ce livre est un catéchisme de la vie intérieure. Il veut indiquer les principaux moyens d'entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique. Au temps des Pères de l'Église, on accompagnait les catéchumènes pendant tout le Carême par de grandes catéchèses pour leur permettre de saisir combien le baptême qu'ils allaient recevoir devait changer leur vie. Ce catéchisme, organisé autour des sacrements, de la prière, de l'ascèse, de la liturgie, vise le même but : faire prendre à chacun conscience que son baptême est le début d'une grande conversion, d'un grand retour vers le Père. » Pour rendre à Dieu sa place dans nos vies et celle de l'Église, le cardinal Robert Sarah ne propose pas d'autre chemin que celui de l'Évangile : les sept sacrements par lesquels le Christ nous touche aujourd'hui forment la trame de cet itinéraire spirituel auquel le cardinal nous invite, dans un langage marqué par l'authenticité et la force missionnaire.
« Demeurer inconsolée ne signifie pas que je reste en larmes, tout au contraire, je reste en vie au sens où je reste vive, aiguisée, pleine d'appétit et de curiosité pour ce qui vient, sans rien vouloir effacer ou atténuer de ce qui a été, ni le bonheur de l'amour ni l'épreuve de la perte. »
Ce livre est la synthèse du travail de toute une vie. Synthèse en forme d'appel, en écho au « Va vers toi ! » qu'entendit Abraham et qui le fit se mettre en marche. Annick de Souzenelle s'attache ici à formuler ce qu'elle appelle les « lois ontologiques » dont la Bible, à travers la Loi, les Prophètes et le Christ, nous rappellent la nécessité vitale : « L'Homme est un et chacun est unique » ; « Sans la bénédiction divine, l'Homme ne peut s'accomplir » ...
Autant de vérités fondamentales qui convergent dans la vocation ultime de l'humanité, qui est une vocation divine, comme l'avait annoncé au IIe siècle saint Irénée : « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. ».
Ce livre est aujourd'hui complétée d'un texte inédit, ultime message d'une auteure qui a marqué les dernières décennies de la spiritualité.
Pourquoi et comment nos valeurs fondamentales, dont la vérité, la personne, la dignité, l'universel et l'espérance, proviennent de l'héritage judéo-chrétien auquel nous appartenons.
Dignité humaine, conscience personnelle, volonté de progrès, quête de la vérité : certains voudraient nous faire croire que ces pierres d'angle sont nées par génération spontanée. Pourtant, elles ne peuvent se déployer que dans un terreau préparé. C'est bien de l'héritage judéo-chrétien qu'elles proviennent, de ce monde de la personne, de l'espérance, de l'universel auquel nous appartenons.
Ainsi, après seize siècles de chrétienté, l'expiration de la puissance chrétienne ne signifie aucunement la fin du christianisme lui-même : celui-ci représente toujours l'inspirateur principal de nos valeurs, même de ceux qui cherchent à le broyer.
On ne se défait pas de soi.
Quels sont les chemins pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle ? Quelle est l'origine de ce pèlerinage ? Quel monument parisien marque le départ de la voie de Tours ? Quelle voie empruntaient les pèlerinsprovençaux et italiens ? Quel emblème porte-t-on au retour du pèlerinage ? Où se recueillaient les pèlerins à Bordeaux ? Pourquoi s'arrêtait-on à Vézelay ? Que doit faire le pèlerin à son arrivée à Compostelle ?Quelle est la longueur de la voie du Puy ? ... Ce petit livre richement illustré d'images anciennes suit, étape après étape, les chemins de Compostelle et retrace l'histoire de l'un des pèlerinages chrétiens les plus fréquentés au monde.
« Il nous faut regarder la vérité en face : le sacerdoce semble vaciller. Certains prêtres ressemblent à des matelots dont le navire serait violemment secoué par l'ouragan. Ils tournoient et titubent. Comment ne pas s'interroger à la lecture de certains récits d'abus sur des enfants ? Comment ne pas douter ? Le sacerdoce, son statut, sa mission, son autorité ont été mis au service du pire. Le sacerdoce a été instrumentalisé pour cacher, voiler et même justifier la profanation de l'innocence des enfants. L'autorité épiscopale a parfois été utilisée pour pervertir et même briser la générosité de ceux qui voulaient se consacrer à Dieu. La recherche de la gloire mondaine, du pouvoir, des honneurs, des plaisirs terrestres et de l'argent s'est infiltrée dans le coeur de prêtres, d'évêques et de cardinaux. Comment pouvons-nous supporter de tels faits sans trembler, sans pleurer, sans nous remettre en cause ?
Nous ne pouvons pas faire comme si tout cela n'était rien. Comme si tout cela n'était qu'un accident de parcours. Il nous faut regarder le mal en face. Pourquoi tant de corruption, de dévoiement et de perversion ? Il est légitime que l'on nous demande des comptes.
Il est légitime que le monde nous dise : «Vous êtes comme les pharisiens, vous dites et ne faites pas» (cf. Mt 23, 3). Le peuple de Dieu regarde ses prêtres avec suspicion. Les incroyants les méprisent et s'en méfient. ».
À partir de la méditation des textes d'Augustin, de Jean Chrysostome, de Grégoire le Grand, de Bernard de Clairvaux, de Catherine de Sienne, de John Henry Newman, de Pie XII, de Georges Bernanos, de Jean-Marie Lustiger, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Pape François, le cardinal Sarah souhaite apporter des réponses concrètes à la crise sans précédent que traverse l'Église catholique.
L'historienne Limore Yagil a mené une enquête importante sur le sauvetage des Juifs en France pendant l'Occupation. Plus de 75% des Juifs ont survécu en France : par qui ont-ils été aidés ? Il apparaît que nombres d'institutions religieuses, de couvents, d'écoles, etc., ont été un refuge pour de nombreux juifs. La thèse historiquement exacte d'une adhésion d'une partie de l'Église en France au pétainisme, tout comme l'existence d'un sentiment antijuif répandu dans une partie de la société ne sont pas incompatibles avec la volonté de sauver des juifs. Cette étude historique inédite repose sur la consultation systématique d'archives : elle met à jour le soutien clandestin de certains évêques à ces entreprises de sauvetage (qu'il s'agisse de délivrer des certificats de baptême, d'offrir un hébergement, une nouvelle identité ou de trouver des familles d'accueil, etc.) Un soutien que le pape Pie XII connaissait et appuyait. Elle montre aussi la puissance du réseau ecclésial dans le déploiement de certaines solidarités. Un travail de fond sur un engagement largement méconnu, qui dévoile des portraits de héros ou héroïnes ordinaires et oubliés. Un travail salvateur pour la guérison des mémoires.
Dans une relecture de la parabole du fils prodigue, Marion Muller-Colard explore, plus que son retour, le départ du fils cadet. Non seulement son départ, mais encore la nécessité de cette rupture qui le met au monde plus radicalement qu'une naissance.
De la confrontation entre le texte biblique et une analyse subversive de l'âge qualifié d'ingrat jaillissent des voies inédites de souveraineté. Un éloge de toutes nos adolescences, car il n'y a pas d'âge pour « ratifier sa naissance ».
« Cette existence qui a commencé par une vie reçue, qui se finira par une vie reprise, doit bien, un jour ou l'autre, être conquise. Ils fomentent une façon d'être autre chose qu'un débit. Ils fomentent un début. ».
Cette étude montre comment le christianisme est devenu une religion licite par la conversion de Constantin en 312, à l'égal du paganisme. Elle analyse notamment le rapport des païens et des chrétiens au divin, montre que l'empereur est le souverain personnellement chrétien d'un Empire qui a intégré l'Eglise et étudie le concept de césaro-papisme. En fin d'ouvrage, réflexion sur les racines chrétiennes de l'Europe.
Un livre en réponse à Dieu, la science, les preuves, qui traite des questions de notre temps et choisir d'y réfléchir encore.
La crise actuelle n'est pas simplement économique et financière, mais aussi philosophique et spirituelle. Contre une vision purement matérialiste de l'homme et du monde, Socrate, Jésus et Bouddha sont trois maîtres de vie. Une vie qu'ils n'enferment jamais dans une conception étroite et dogmatique. Leur parole a traversé les siècles sans prendre une ride, et, par-delà leurs divergences, ils s'accordent sur l'essentiel : l'existence humaine est précieuse et chacun, d'où qu'il vienne, est appelé à chercher la vérité, à se connaître dans sa profondeur, à devenir libre, à vivre en paix avec lui-même et avec les autres. Un message humaniste, qui répond sans détour à la question essentielle du sens de la vie.
Du XXVe au VIIe siècle avant notre ère, un texte circulait dans tout le Proche-Orient ; il racontait la quête d'un roi, bâtisseur des remparts d'Ourouk vers 2800 avant J.-C. : Gilgamesh, fils de déesse, plus divin qu'humain en son corps.
Du sumérien, ce texte fut traduit en babylonien, en assyrien, en hittite, en hourite ; il fit partie de quelques grandes bibliothèques dont celle d'Assourbanipal. Mais les Grecs, les Romains envahirent le Proche-Orient ancien et lui imposèrent leurs cultures. L'Épopée de Gilgamesh tomba dans l'oubli.
Il fallut attendre le XIXe siècle, époque des grandes découvertes archéologiques, pour que ce texte, admirable et essentiel comme les chefs-d'oeuvre lentement tissés par le divin imaginaire, revienne enfin à la mémoire. Texte éternel car il relate la quête d'un homme déchiré par son désir de transcender son état. Texte d'une beauté que le temps n'est pas parvenu à altérer et qui nous fait découvrir, aimer, Gilgamesh le héros taillé dans le granit le plus dur, Enkidou son ami, son frère, modelé dans l'argile la plus tendre.
En se basant sur les diverses sources antiques, le musicien et poète Abed Azrié en donne ici une version d'une grande beauté.
Il est des moments innombrables où Dieu se tait. Où le cri de l'homme se heurte au silence, renvoyé par l'impla-cable écho. De ce silence de Dieu, de cette absence d'amour, le siècle passé comme celui qui s'ouvre portent les stigmates avec leur cohorte de charniers, de génocides et de catastrophes naturelles. Toujours à reprendre, le cri de Job révolté devant la souffrance, l'injustice et l'absurde demeure d'actualité. C'est le point de départ de ce texte où se croisent littérature et spiritualité, pour se mettre à l'écoute des échos de ce silence irradié de résonances...
Toute sa vie, François Cheng a été habité par l'errance orientale de Victor Segalen (1878-1919), symétrique de son propre exil occidental. C'est même le cycle chinois de l'oeuvre de Segalen - tout comme lui poète, romancier et critique d'art - qui lui a d'abord permis de revisiter de façon imaginaire une Chine trop tôt quittée, et que Segalen, lui, avait été un des premiers à connaître dans toute sa profondeur et sa diversité.
En trois textes et un poème, augmentés dans cette édition de poche d'un texte écrit pour le centenaire de la mort de Segalen, François Cheng exprime l'intime proximité qui le lie à ce frère spirituel. L'un comme l'autre n'ont que faire du tourisme culturel, la surface ne les intéresse pas : ils sont allés voir « ailleurs » pour mieux voir au-dedans - non pour se fuir mais pour se chercher. Les deux poètes « exotes », selon l'expression de Victor Segalen, nous invitent ainsi à une démarche d'élévation où chaque culture épouse l'autre dans sa meilleure part.
Les méditations du Pape lors de l'Angelus, chaque dimanche matin, illustrent à merveille sa capacité à faire entrer des personnes de tous horizons dans l'Évangile.
Un langage simple, direct, familier. Un contenu qui interpelle la conscience et le coeur de chacun en répondant aux souffrances et à l'aspiration de recherche intérieure de l'homme contemporain.
Ces textes des Angelus, prononcés sur la place saint Pierre forment, une méditation et un guide de l'évangile de Luc. En prenant cinq minutes tous les jours avec François, c'est pour nous l'occasion de nous laisser rejoindre par Jésus qui nous a promis d'être avec nous tous les jours.
En des mots simples et personnels, Michael Lonsdale partage ce qui fait le coeur de sa foi. A l'origine, il y a Je sus, une rencontre, un bouleversement. Depuis, le come dien chemine avec ce compagnon de route : « Je sus, c'est comme un ami a qui je peux tout dire. Il ne re pond pas directement mais je sens sa pre sence dans beaucoup d'e tres humains, a travers les e ve nements. » En parcourant sa vie, Michael Lonsdale raconte ces e ve nements et ces rencontres qui lui ont fait de couvrir et aimer le Christ. Le co te intime et priant d'un acteur a la carrie re impressionnante. Un te moignage e mouvant.
Poignant dans son interpre tation du fre re Luc de Tibhirine dans le film de Xavier Beauvois Des hommes et des dieux (2011), l'artiste aux 130 films a tourne avec les plus grands. Rien ne l'aura e loigne de cette foi simple dont il te moigne avec confiance et ge ne rosite .
L'enthousiasme des premiers lecteurs a fait de la Légende des Saints de Jacques de Voragine la Légende dorée, c'est-à-dire la légende d'or : celle de toutes les histoires et légendes qui entourent la vie et la mort exemplaires des saints chrétiens du premier millénaire après le Christ et des débuts du Moyen Âge.
Sans souci de critique historique, l'auteur a récolté des faits épars dans une foule d'écrits, de chroniques et de biographies dispersés. En réalité, ces légendes ne sont pas écrites pour raconter « ce qui s'est vraiment passé », mais pour édifier, par l'exemple magnifique des saints, de leurs paroles de feu et de leurs miracles plus étonnants les uns que les autres, ceux qui veulent marcher à la suite du Christ. Aujourd'hui, la Légende dorée est aussi une extraordinaire « anthologie » naïve, d'autant plus riche d'histoire et de culture que ces légendes ont inspiré très souvent les artistes chrétiens.
Le christianisme est, en effet, une voie paradoxale, car cette voie a pour origine, un être qui est le paradoxe incarné.
Yeshoua, vraiment homme et vraiment Dieu, pleinement charnel et totalement spirituel, serviteur de tous et maître de tout, humilié et Seigneur jusqu'au bout.
Il replace notre finitude au coeur de l'infini, notre être mortel au coeur de notre temps, il est dans le monde et pas de ce monde, il fait de sa chair le Temple de l'Esprit et de toutes choses. Même la plus petite, la plus improbable qui soit, est une manifestation de Dieu... Il invite ses disciples à mener une vie aussi paradoxale que la sienne, aussi incompréhensible et bienheureuse que la sienne.
Ce chemin de crête et de vertige est étrangement d'actualité. Les vrais chrétiens « passent dans le monde en faisant le bien », sans attraction, sans répulsion. Ils ne se laissent emporter ni par les polémiques ni par les a priori, les affirmations péremptoires qui occupent notre actualité... Au-delà des dogmatismes et des fanatismes laïcs ou religieux, au-delà des confusions , ils témoignent sans cesse de la grandeur de la condition humaine.
L'écrivain Guillaume de Fonclare confie ici une foi qui n'atteint pas son objet, et qui bute sur les certitudes d'un rationalisme bien ancré. Témoignant d'une aspiration spirituelle forte, l'auteur livre le récit d'une vie endeuillée vouée à l'espérance et qui pourtant résiste à croire. Ses précédents livres avaient déjà croisé la question spirituelle, elle est ici aimantée par le récit sensible d'une vie passée à chercher le visage de Jésus.
Un visage qui s'est d'abord confondu avec celui du père, trop tôt disparu. Alors quand le miroir se brise, comment croire encore? Dans ce texte sensible, instruit par des années de fréquentation assidue des textes bibliques, la quête d'une foi solide devient un éloge de ce qui se tient au bord du vide.
Les méditations du Pape lors de l'Angelus, chaque dimanche matin, illustrent à merveille sa capacité à faire entrer des personnes de tous horizons dans l'Évangile. Un langage simple, direct, familier. Un contenu qui interpelle la conscience et le coeur de chacun en répondant aux souffrances et à l'aspiration de recherche intérieure de l'homme contemporain.
Ces textes des Angelus, prononcés sur la place saint Pierre forment, une méditation et un guide de l'évangile de Jean. En prenant cinqminutes tous les jours avec François, c'est pour nous l'occasion de nous laisser rejoindre par Jésus qui nous a promis d'être avec nous tous les jours.
«?Soeurs et frères, hier, la Conférence Épiscopale et la Conférence des religieux et des religieuses de France ont reçu le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, chargée d'évaluer l'ampleur du phénomène des agressions et des violences sexuelles commises sur les mineurs à partir de 1950. Malheureusement, le nombre en est considérable. Je désire exprimer aux victimes ma tristesse et ma douleur pour les traumatismes qu'elles ont subis et ma honte, notre honte, ma honte, pour la très longue incapacité de l'Église à les mettre au centre de ses préoccupations, et je les assure de ma prière. Et je prie et prions tous ensemble : «A toi Seigneur la gloire, à nous la honte» : c'est le moment de la honte. J'encourage les évêques et vous, chers frères, qui êtes venus ici partager ce moment, j'encourage les évêques et les Supérieurs religieux à continuer à faire des efforts afin que de semblables drames ne se reproduisent pas.?»
Le Chrétien n'est pas du monde, mais il est bien dans le monde. Révolution libertaire, effondrement de la pratique religieuse, perte de repères éthiques... face à ces bouleversements de la société française, les catholiques se trouvent à contre-courant.
La tentation est grande alors de se diluer dans le monde ou au contraire de se replier sur soi. L'abbé Grosjean nous appelle à refuser ces deux tentations, pour ne pas renoncer à servir ce monde qui nous est confié.
Bien au contraire, en explorant les défis à relever, l'abbé Grosjean distingue, éclaire, encourage et redonne l'espérance, dans un plaidoyer fort et courageux.
Il montre comment est possible l'engagement des catholiques - des jeunes générations en particulier - dans la vie publique, en politique, dans l'entreprise, l'enseignement, les médias ou la culture... afin d'être des « témoins décomplexés » pour reprendre les mots de Benoît XVI et « descendre du balcon » pour passer à l'action, comme le réclame le pape François.
Dans notre monde soumis à des bouleversements intenses, les prédictions « apocalyptiques » sont à la mode. Pourtant la plus célèbre des apocalypses, celle de Jean, que les prophètes de malheur aiment à solliciter, a-t-elle pour visée de nourrir nos angoisses et nos phobies ? Pour Jean-Yves Leloup, la révélation de ce qui arrive, de ce qui vient, peut être vue dans différentes lumières, et c'est à un regard ni résigné ni effrayé devant les événements que nous invite l'Apocalypse de Jean. Elle situe la réalité actuelle et future du monde dans la lumière de Dieu et dans la lumière de l'Agneau, vision à la fois de justice et de miséricorde. Plutôt que de faire de l'Apocalypse l'annonce d'une destruction nihiliste, il est possible de lire à travers sa symbolique si riche la « révélation » de l'ultime Réalité : tout s'effondre, sauf la Vie. À travers une traduction inédite et un commentaire abondant de ce texte fondamental de la spiritualité universelle, Jean-Yves Leloup, à qui l'on doit déjà une remarquable traduction de l'Evangile de Jean et des Evangiles apocryphes de Thomas, Philippe et Marie, nous fait porter un autre regard sur le monde présent et à venir.
« Après deux millénaires de vie chrétienne où, certes, bien des êtres ont mis en oeuvre la miséricorde, le moment semble venu d'inviter toute l'Église, autrement dit tous les baptisés, à imiter comme jamais, à coups de paroles et de gestes, la miséricorde de Dieu, qui n'est autre que son amour immodéré - on n'en revient pas ! - et inconditionnel - c'est fou ! - pour chacun de ses enfants.
La miséricorde n'est pas à proprement parler un sujet sur lequel on planche, mais une réalité que le Christ Jésus lui-même a vécue, et que tous les saints et les saintes de l'histoire, et bien des héros et des braves gens, nous supplient de vivre - vous m'entendez bien ? - De vivre !
Et tous les jours Dieu notre Père vient pour sa joie recouvrir encore nos vies minables du manteau de son amour miséricordieux . À nous maintenant d'en faire autant, en préférant à nos petites idées trop humaines éprises de stricte justice, la beauté efficace de la miséricorde qui est l'atout coeur dans le jeu de Dieu, son joker qu'il glisse dans la main du coeur chrétien . [...] Ainsi, nous aiderons le Christ à sauver ce qui semble perdu, lui qui ne rêve que d'une chose : prendre et serrer fort entre ses bras, comme une mère son enfant, chaque homme de la terre, dans l'espoir de voir se lever le signe de l'amour qui n'est autre que la réciprocité parfaite. ».
Ainsi parle le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine dans une fougueuse méditation sur la miséricorde de Dieu puis à travers une galerie de tableaux aussi belle qu'émouvante où la bonté du Christ éclate en mille couleurs et rayonne sous les mots du prêtre-artiste.