Amis à la scène comme à la ville, les deux artistes échangent sur leurs conceptions de la vie et les coulisses du métier dans une correspondance à la fois drôle, profonde et émouvante, avec cette complicité sincère qui les lie.Préfacé par Gaël Faye.
«Tu es entrée, par hasard, dans une vie dont je n'étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J'ai mieux respiré, j'ai détesté moins de choses, j'ai admiré librement ce qui méritait de l'être. Avant toi, hors de toi, je n'adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n'a jamais été qu'une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j'ai accepté plus de choses. J'ai appris à vivre. C'est pour cela sans doute qu'il s'est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense.» Pendant quinze ans, Albert Camus et Maria Casarès échangent des lettres où jaillit toute l'intensité de leur amour. Entre la déchirure des séparations et les élans créateurs, cette correspondance met en lumière l'intimité de deux monstres sacrés au sommet de leur art.
« Ma Véronique, tout ça est bien excitant, New York très très beau. Je mène une vie de chien savant, je savoure le succès avec force whiskies, mais la ville est drôlement belle. Tu verras ça, c'est fou. Je ne peux pas te dire si je suis heureuse ou pas, je n'ai pas le temps de le savoir. » 1954. Après la publication de Bonjour tristesse, Françoise Sagan, dix-neuf ans, découvre le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. À son amie chère, Véronique, elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coups de lettres pétillantes et de télégrammes espiègles.L'écrivaine rédige ces missives avec la délicatesse, le ton lapidaire et l'autodérision qui signent son style. Elle.Un bonheur de lecture qui nous replonge dans toute une époque et révèle une facette très attachante du mythe. Version Femina.Ces lettres ont le charme intense des premières fois et des amitiés absolues. Page des libraires.PRÉFACE D'OLIVIA DE LAMBERTERIE.
« Contre la société, contre les préjugés d'un temps pas si lointain, elle a pris tous les risques » (Dinaw Mengestu).
Dédié à la fille qu'elle n'a jamais eue, cet ouvrage est une succession de courts textes décrivant les souvenirs qui ont façonné la vie exceptionnelle de Maya Angelou (1928-2014). Féministe avant l'heure, après une enfance et une adolescence marquées par la violence, elle fréquentera le milieu intellectuel noir-américain et défendra sans relâche la condition des femmes noires. C'est grâce à l'écrivain James Baldwin qu'elle se mettra à écrire, après la mort de Martin Luther King, pour devenir l'auteure que l'on connaît aujourd'hui.
Un récit captivant, dans lequel elle partage ses combats et les épreuves qui ont forgé son caractère dans la compassion et le courage.
19 novembre 1957Cher Monsieur Germain,J'ai laissé s'éteindre un peu le bruit qui m'a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler un peu de tout mon coeur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n'ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j'ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. (...)Je vous embrasse, de toutes mes forces.Albert CamusAlors qu'il vient de recevoir le prix Nobel de littérature, Albert Camus écrit à son ancien instituteur à Alger, celui sans qui «rien de tout cela ne serait arrivé», toute sa reconnaissance. L'ensemble de la correspondance entre les deux hommes et un extrait du Premier homme où apparaît le personnage de l'instituteur M. Bernard sont ici réunis. Une édition en forme d'hommage à ce lien magnifique de gratitude et de tendresse.
Dans le théâtre shakespearien, les lettres déclenchent de sombres intrigues. Subtils concentrés de style, elles révèlent des amours téméraires, empêchés ou tragiques. Ce très riche opuscule rassemble les lettres les plus mémorables qui émaillent l'oeuvre du Barde et nous offrent une perspective inhabituelle sur ses personnages hors du temps.
Postées des quatre coins du monde, les quelque trois cent soixante lettres réunies ici, rares ou inédites, bros sent un formidable autoportrait de Pierre Loti. Au fil de ses voyages et de ses amours, on découvre un personnage multiple, extravagant, tour à tour enthousiaste et mélancolique, s'adressant à la reine de Roumanie aussi bien qu'à un domestique, une amante, à ses amis officiers ou encore à sa mère, sa soeur et sa nièce chéries. À côté d'inconnus tirés de l'oubli, on rencontre Sarah Bernhardt, Anna de Noailles, Alphonse Daudet, Émile Zola, Alice de Monaco, Ernest Renan, Edmond de Goncourt, Juliette Adam, Edmond Rostand, Camille Saint-Saëns et bien d'autres... Ce sont quarante années de correspondance, où l'on décèle aussi les livres à venir d'un des écrivains les plus lus et admirés de son temps.Les journaux intimes de Pierre Loti ont paru aux éditions de La Table Ronde dans la collection «La Petite Vermillon» : Cette éternelle nostalgie. Pages de journal (1878-1911) et Soldats bleus. Journal intime 1914-1918.
«Les contes de fées c'est comme ça.Un matin on se réveille.On dit : Ce n'était qu'un conte de fées...On sourit de soi.Mais au fond on ne sourit guère.On sait bien que les contes de fées c'est la seule vérité de la vie.»Antoine de Saint-Exupéry
Hélène Berr, jeune fille juive dans Paris occupé, nous a bouleversés par son Journal publié en 2008. Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz et à Bergen-Belsen d'où elle ne reviendra pas. Depuis son adolescence, elle entretenait une correspondance avec sa camarade de classe et amie, Odile Neuburger. Voici leurs lettres échangées de l'été 1934 jusqu'au 1er mars 1944.
Elles sont cultivées, pétillantes, volontiers taquines, personne n'échappe à leurs commentaires. Mais, quand la guerre bouleverse leur vie, elles savent aussi être graves, sérieuses, courageuses. Écrire à Odile réconforte Hélène, recevoir une de ses lettres rompt son isolement. Au fil des pages se précise le portrait d'une jeune fille pudique, d'une extrême sensibilité, délicate dans son expression, d'une intelligence lumineuse qui nous touche et nous émeut. Hélène Berr est assurément une écrivaine.
Cette correspondance est un témoignage d'une richesse exceptionnelle sur le destin de deux familles juives dans la France de Vichy, et c'est aussi, sous la plume d'Hélène Berr, la révélation d'une réelle profondeur de pensée. L'interdiction de passer l'agrégation d'anglais, les restrictions imposées aux juifs, le port du « badge », l'étoile jaune, l'arrestation de ses amis et leur déportation vers une destination inconnue, l'indifférence de certains, la séparation avec le « garçon aux yeux gris » dont elle est tombée amoureuse, l'horrible pressentiment du destin qui la guette, autant de réflexions d'une rare intensité.
Un document pour l'histoire.
«Je vous écris tandis que s'éteignent les dernières notes de notre Alléluia. Souvent j'écoute ce chant. Il me parle de vous, Anne. Je pense qu'il vous ressemble, ou du moins, à une certaine Anne, la plus secrète, la plus vraie, la plus exigeante. J'aime que cette Anne-là existe. Pour l'atteindre il faut du silence et de la force. Ce n'est pas commode. Mais passionnant.» En 1962, un homme politique français de quarante-six ans rencontre à Hossegor une jeune fille de dix-neuf ans. Il lui écrira, jusqu'à la veille de sa mort, plus de mille lettres témoignant d'un amour secret et indéfectible. Ce recueil nous dévoile des aspects totalement inconnus de celui qui fut deux fois président de la République.
Qu'est-ce que le XIXe siècle a encore à dire et à apprendre au XXIe siècle ? Dans ces lettres, Victor Hugo stigmatise les injustices commises et subies par ses contemporains et prophétise une Europe véritablement unie, dont le progrès et la liberté sont les devises. Une lecture vivifiante, adressée au genre humain tout entier, où une indomptable passion politique se transcende en souffle poétique.
Boris Vian charmeur, tendre, amoureux, certes, mais aussi Boris Vian irrévérencieux, volontiers potache, incroyablement inventif. Jusque dans ses écrits intimes, l'auteur de L'Écume des jours a toujours fait preuve d'une fantaisie et d'un humour à toute épreuve. Dans ces quelque 140 lettres adressées à sa mère, à ses épouses, à ses amis et à ses enfants, et à travers certains courriers qu'il a reçus en retour, on redécouvre avec bonheur sa plume savoureuse et son univers haut en couleurs.
Si la saga Les Quatre Filles du docteur March a façonné l'imaginaire de générations de jeunes lectrices, la vie de son autrice est quant à elle restée dans l'ombre. Militantisme féministe et abolitionniste, prédilection pour les romans puissants, rapport ardu à la célébrité et remise en cause de l'institution du mariage :
Les lettres de Louisa May Alcott - jusqu'alors inédites en français - racontent la parabole chaotique d'une écrivaine qui sut se frayer un chemin dans un monde d'hommes.
Lettres 1947-1967.
Une redécouverte intime et politique du Che à travers les lettres à ses proches pour la première fois publiées.
Des premières pérégrinations à moto à travers l'Amérique latine aux dernières expéditions tragiques au Congo et en Bolivie, en passant bien sûr par la révolution cubaine, les lettres d'Ernesto Che Guevara rassemblées ici couvrent toute sa vie.
Des plus personnelles aux plus politiques, cette correspondance largement inédite donne à voir le Che fils, ami, amant, guérillero, leader politique, philosophe et poète - un homme enjoué, drôle, parfois sarcastique et profondément aimant, toujours exigeant.
Véritable autobiographie épistolaire, un extraordinaire document qui nous permet de comprendre, derrière l'icône, qui était vraiment le Che.
Des lettres de condoléances ? Ce qui change tout et permet d'en faire un livre, c'est qu'un grand poète les a écrites et a trouvé les mots pour nous aider à assumer un deuil - peut-être qu'on ne s'y attendait pas de sa part. Et même s'il écrit qu'il trouve le mot consolation un peu léger, on osera dire que ses lettres font du bien et sont tout simplement consolantes. D'autant plus que nous avons parfois l'impression qu'il nous connaît et s'adresse à nous.
Le Guardian a fait l'éloge de ce livre à sa sortie en Angleterre, disant que c'était un trésor. Le mot est juste. Cette écriture chargée d'une humanité généreuse et réconfortante, nous prouve que l'on n'est plus dominé par les idées les plus noires dès lors qu'on les décrit, les consigne, les analyse, les enrichit philosophiquement - l'écrivain, dans ses pages, et nous, dans notre cerveau, une fois qu'on les a décodées grâce à lui.
Vaste continent à explorer, la correspondance de Proust constitue un pont vital entre sa forteresse intime et la vie extérieure. Oscillant entre conversations mondaines et introspections profondes, ses lettres racontent la vie d'un écrivain qui a su faire de la faiblesse une vocation littéraire sans pareille et de la maladie une ressource de génie.
Au début de l'année 1920, Friderike von Winternitz, une jeune et talentueuse romancière, devient l'épouse de Stefan Zweig, qu'elle connaît depuis 1912. C'est en femme résolue, aimante et « forte », comme elle le dit dans une des lettres qui précèdent leur mariage, qu'elle décide de l'assister dans sa vocation littéraire, mettant de côté sa propre carrière.
Jusqu'au début de l'année 1934, le couple et leurs filles vivent à Salzbourg puis leurs chemins se séparent : Stefan part vivre à Londres, où il tombe amoureux de sa secrétaire Lotte Altmann, tandis que Friderike reste en Allemagne. Après l'Anschluss, en 1938, le romancier divorce de Friderike, et au début de la guerre, se marie avec Lotte. Il n'en poursuit pas moins, jusqu'à son suicide à Rio en 1942, sa correspondance avec Friderike, lui confiant ses derniers tourments.
Au fil de cette abondante correspondance, la passion se mue en estime affectueuse. On y suit l'écrivain, de l'univers en décomposition du Monde d'hier, lieu de ses succès de jeunesse (cette Mitteleuropa dont il gardera toujours la nostalgie), aux années d'errance à travers une Europe ravagée par la barbarie nazie. La dernière lettre de Zweig à Friderike est écrite quelques heures avant son suicide : « Je suis certain que tu verras des temps meilleurs et tu me donneras raison de n'avoir pas pu attendre plus longtemps avec ma bile noire. »
Icône de la révolution, Rosa Luxemburg a toujours défendu - derrière les barreaux et sur les barricades - la cause des plus faibles. Dans ses lettres à ses compagnons et amies, elle revendique une farouche et heureuse liberté et s'adonne à l'art d'une joie éblouie.
Une femme qui fit le choix de la vérité et lutta avec passion pour qu'elle soit synonyme de beauté.
On trouvera ici l'intégralité des échanges conservés entre Lewis Carroll et Alice Liddell, ainsi qu'un choix de lettres à ses autres amies.
Sur une photographie ancienne, il est cet enfant sage et mélancolique, déjà penché sur son livre... «Tout au long de notre vie, écrit François Truffaut, nous devenons des personnes différentes et successives, et c'est ce qui rend tellement étranges les livres de souvenirs. Une personne ultime s'efforce d'unifier tous ces personnages antérieurs.» Depuis sa première lettre de jeune cinéphile à Jean Cocteau, en 1948, jusqu'à sa disparition prématurée en 1984, c'est son goût commun pour la litt érature et le cinéma qui traverse cette Correspondance inédite.Truffaut s'y réinvente une famille de coeur auprès de ses écrivains de prédilection (Genet, Cocteau, Audiberti, Louise de Vilmorin), sollicite des figures renommées de l'édition (Jean Cayrol, Marcel Duhamel, Robert Sabatier) et les auteurs qu'il veut adapter à l'écran (Maurice Pons, David Goodis, Ray Bradbury, Henri Pierre Roché, René-Jean Clot...).Ce sont les coulisses de la création, les passions des tournages que l'on découvre ici, mais aussi les remises en question et les zones d'ombre d'un homme pressé, auquel le temps va cruellement manquer... Et c'est à son ami Jean Mambrino, le père jésuite rencontré en 1954 dans le sillage d'André Bazin, que Truffaut adresse ce dernier petit mot, quelques mois à peine avant sa mort:«Bonne année 1984, mon cher Jean. Je remonte la pente, je lis vos poèmes, ils m'aident et vos signes d'amitié me touchent beaucoup, affectueusement vôtre, françois.»
Grand biographe, collectionneur de reliques littéraires, Stefan Zweig se passionna pour toutes les formes d'écriture et entretint une correspondance nourrie avec nombre de ses contemporains. Les lettres à ses amis Romain Rolland, Klaus Mann, Sigmund Freud, Arthur Schnitzler et Émile Vehaeren, ou encore à ses épouses Friderike et Lotte, font résonner la voix d'un explorateur de l'âme humaine, d'un écrivain idéaliste, éternel défenseur de l'esprit et de la liberté face à la défaite de la raison.
Adressées entre 1912 et 1920 à ses parents et à son premier grand ami, le relieur et éditeur A.-J. Gonon, ces Lettres de jeunesse témoignent de la précoce vocation de poète de Paul Eluard. En 1912, il a seize ans quand il quitte l'école pour aller soigner sa tuberculose au sanatorium de Clavadel, en Suisse. C'est là, dans cette station cosmopolite des Alpes, qu'il rencontre une jeune fille russe du nom de Gala. Elle va faire basculer son existence.
Au fil des lettres se lisent l'épreuve de la maladie, et la terrible expérience de la guerre : en 1914, Paul est mobilisé, ainsi que son père. Il sera infirmier au front, puis, à sa demande, servira comme combattant avant d'être de nouveau hospitalisé. Il publie plusieurs recueils de poèmes. Sa révolte face à la misère, à la souffrance, au malheur s'accompagne de cette découverte de la solidarité dans le bonheur qui ne se démentira jamais.
« J'ai eu longtemps un visage inutile, Mais maintenant, J'ai un visage pour être aimé, J'ai un visage pour être heureux. » Extrait d'une lettre à A.-J. Gonon, le 13 novembre 1918.
Paris, 1941 : «la température est gravement malade», ironise Jean Tardieu avec les termes imposés par la censure dans les cartes interzones. À Francis Ponge, exilé au sud de la ligne de démarcation, il raconte à mots couverts son quotidien fébrile, tiraillé entre poésie et ravitaillement.Dans cette insolite correspondance, provoquée par le désordre de la guerre, émaillée d'allusions à décrypter, on peut lire le détail de leur travail poétique et leurs stratégies éditoriales, tout comme le désarroi affectif, les incertitudes professionnelles ou les privations matérielles. On peut aussi déchiffrer entre les lignes les positions politiques et tâcher de reconstituer ce qui est tu des activités clandestines.Les deux poètes sont alors engagés dans des expérimentations décisives pour leur oeuvre à venir, tandis que le paysage éditorial est bouleversé du nord au sud par l'occupation allemande. À travers leurs lettres, ce sont ainsi les réseaux parisiens et lyonnais de la littérature en guerre qui se donnent à voir.D. H.
Ces lettres incomparables - des récits, des aveux, des appels - sont nécessaires pour découvrir le vrai Van Gogh devenu mythe... Il n'est pas un peintre fou. Au contraire, solitaire, déchiré, malade, affamé, il ne cesse d'écrire, lucide, comme il traque la lumière.