L'ouvrage étudie le reportage que Willy Ronis a fait à Saint-Étienne, en octobre 1948, à un moment décisif de la grande grève des mineurs. Il livre un témoignage complémentaire à celui de Léon Leponce, que les auteurs avaient présenté en 2011, mais selon un regard différent qui offre des informations et des perspectives neuves sur cet important mouvement social. Il analyse sous un prisme pluridisciplinaire le processus créatif de Willy Ronis à partir des 130 images conservées à la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine. Ce corpus révèle, à travers sa biographie intellectuelle, la part de l'individualité, de la singularité des engagements de Willy Ronis, sa volonté de tracer une voie personnelle par rapport aux esthétiques photographiques de l'époque, sa recherche d'une théorie de l'image fondée sur sa pratique professionnelle.
C'est une approche problématisée de l'humanisme photographique français des années 1945-1950 et les débuts d'une ambition d'auteur dans le cadre du reportage photographique qui est ici proposée.
Emmanuel Carrère a publié son premier roman en 1983, dans une période de renouvellement des écritures romanesques et des récits de soi. Nourrie de culture et de pratique cinématographique mais aussi journalistique, son oeuvre est d'abord marquée par l'empreinte d'une fiction débridée, avant de se tourner vers le réel. De l'influence de l'épouvante au fonctionnement des tribunaux d'instance, du choix de personnages troubles aux anecdotes autobiographiques sans complaisance, de l'emprise du bovarysme aux origines du christianisme, du désir de performativité à la fascination russe, ses textes frappent par leur hétérogénéité thématique et générique.
Pourtant, une grande cohérence se dégage de la lecture de l'ensemble. La succession et l'entremêlement des textes dévoilent de plus la dimension ontologique de l'écriture : fils prodigue, Emmanuel Carrère éprouve - notamment par la confrontation à l'autre - les contours d'une vie « déclose », et tente d'atteindre un état de « conscience heureuse ». Esquisser le portrait d'un romancier contemporain plongé « en eaux troubles », montrer en quoi la dynamique propre de l'oeuvre peut devenir paradigmatique de grandes lignes de la littérature française au tournant du xxie siècle, tel est le projet de ce livre issu d'une thèse soutenue à l'Université de la Sorbonne nouvelle en novembre 2019, sous la direction de Bruno Blanckeman.
La crise sanitaire mondiale a, pour le cas français, révélé l'écart profond entre les désirs d'habiter des populations et la prédominance du modèle de la métropolisation.
Les territoires ruraux ont montré leurs atouts, dans l'amplification d'un phénomène de renouveau déjà entamé il y a plusieurs années de cela. Cet ouvrage répond à l'enjeu d'une urgence d'engager à un niveau supérieur la réflexion que l'on porte sur l'espace rural. Point de départ de la réflexion présentée, la vitalité des formes d'actions citoyennes dans ces territoires, dont il est question d'en saisir le pouvoir d'agir : quelles modalités d'action pour retrouver le sens des lieux et notre capacité à en prendre soin ? Dans cette perspective, l'ouvrage restitue et analyse les modalités d'action propres d'initiatives citoyennes dans les espaces ruraux contemporains, en France comme au Brésil, au Japon, et ailleurs. Trois figures structurent la réflexion : les formes de résistance, la réarticulation de formes d'expertise multiples, et le pilotage comme prise de risque. Ces figures constituent les trois volets d'une intelligence situante, comme réponse aux enjeux actuels de la transition socio-écologique.
Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration scientifique originale, entre chercheurs en architecture et en SHS autour des questions de décroissance urbaine, démographique et économique. L'organisation d'un colloque à Saint-Étienne, en 2017, qui en situe le point de départ, a conforté des problématiques communes, débouchant sur un chantier de recherche et un travail éditorial extrêmement approfondis. L'ouvrage, qui s'ouvre par une introduction générale contextualisant la problématique de la décroissance comme opportunité de transformation de la ville par la déconstruction, est structuré en quatre parties : une première partie est centrée sur le rôle des bailleurs sociaux comme éclaireurs et expérimentateurs de ces nouvelles pratiques ; la deuxième partie se penche sur la diversité des expérimentations face à l'absence de politiques publiques précises en la matière ; la troisième partie est consacrée à la difficile invention d'instruments de gestion de cette politique et du nouveau paradigme d'aménagement de l'urbain qui la sous-tend ; une quatrième partie termine l'ouvrage par un retour réflexif sur l'enseignement et la pédagogie autour de ces enjeux de gestion de la déconstruction et de la décroissance en SHS et en architecture.
Plus de 30 articles de spécialistes internationaux sur le sujet de l'Image et la Musique dans le domaine hispanique (Espagne, Amérique latine) sur la photographie, le cinéma, la peinture, la bande dessinée en lien avec l'expression musicale. Cet ouvrage est le résultat du 12e Congrès International du Groupe de Réflexion sur l'Image dans le Monde Hispanique (GRIMH).
L'ouvrage est une anthologie de dix textes (six de femmes, quatre d'hommes) publiés entre 1506 et 1622 et relevant du genre de l'éloge collectif de femmes, ou du recueil de notices de femmes célèbres (les deux choses étant mélangées). Ce genre, très nourri à la Renaissance, s'inscrit dans la Querelle des femmes, c'est-à-dire la substantielle production de discours « pour ou contre les femmes », ou plus exactement, pour ou contre l'égalité des sexes. La plupart de ces textes sont ignorés du public, malgré l'immense publicité que certains ont reçue de leur temps, voire aux siècles suivants. Ils témoignent de l'ancienneté du débat sur l'égalité ou l'inégalité des sexes et de la vigueur du féminisme renaissant, toutes choses également très ignorées du public actuel, qui croit le féminisme né au xixe siècle. Ils montrent que des intellectuels célèbres soutenaient la cause des femmes, et que certaines d'entre elles n'hésitaient pas à descendre dans l'arène pour défendre les couleurs de leur sexe.
L'ouvrage comprend une introduction sur Ausone, suivie de chapitres sur les trois oeuvres qui font l'objet de l'édition : les Epigrammata, la Bissula et le Ludus septem sapientum. Sont présentés la structure, les contenus et le style de ces oeuvres, avec une attention particulière pour leurs rapports avec les modèles et avec la tradition culturelle. Un chapitre est également consacré à la tradition manuscrite. Pour chacune des trois oeuvres, on retrouve le texte latin, la traduction française et des notes de commentaire. L'édition du texte présente plusieurs nouveautés par rapport aux éditions précédentes : elle bénéficie de la contribution d'un manuscrit jusqu'à présent négligé et plusieurs passages auparavant corrompus du Ludus et d'une dizaine d'épigrammes publiés dans une forme lisible et fiable. La traduction française repose sur une interprétation linguistique et philologique rigoureuse du texte latin tout en restant fluide et élégante. La traduction est accompagnée par des notes de commentaire synthétiques et légères, apportant des notions utiles et parfois même indispensables à l'interprétation des poèmes.
Les transformations induites par les technologies électroacoustiques et numériques ont eu comme conséquence l'éclatement des catégories musicales traditionnelles - la partition, l'instrument, l'interprète - en une riche diversité objets techniques dont la mise en relation est une forme d'écriture. Chaque oeuvre apparaît alors comme un agencement original de ces catégories, comme une « concrétisation », pour reprendre un terme de Gilbert Simondon, de leurs fonctions dans une pluralité de techniques, de corps et d'objets. Cet ouvrage décrit, dans un langage abordable pour le non-spécialiste, la nature de ces transformations et permet ainsi d'observer de près le métier du compositeur d'aujourd'hui et la formidable variété dans la création musicale contemporaine. En s'appuyant sur des nombreux exemples illustrés, il propose aussi un important appareil conceptuel qui intéressera également les chercheurs et les étudiants en musicologie, esthétique et art.
L'histoire de sophonisbe a donné lieu à un nombre considérable de tragédies, d'opéras et de récits historiques ou romanesques.
La présente édition réunit pour la première fois trois versions de cette histoire antique qui connut un grand succès entre la fin du xvie siècle et le milieu du xviie siècle. sont données ici la sophonisbe de mairet ( sous la forme d'une tragédie en 1634 ), celle de scudéry ( sous la forme d'une harangue parue en 1642 dans les femmes illustres, ou les harangues héroïques de monsieur de s ) et enfin la tragédie de corneille (1663).
C'est le lien entre les trois qui devient alors évident ainsi que l'évolution des formes littéraires et du goût. le grand mérite de mairet est d'avoir dégagé l'histoire de sophonisbe de la forme qu'elle a prise chez ses prédécesseurs, notamment montchrestien. les pièces des auteurs tragiques de la renaissance sont plus proches de l'oratorio lamentatif que du théâtre d'action que réclamait l'évolution du goût du public au xviie siècle.
Mairet et scudéry enregistrent ce changement et c'est ensuite par référence à ces deux oeuvres qu'il faut évaluer la sophonisbe que corneille fait représenter début 1663. tout autant que la pièce de mairet, la harangue de scudéry a servi de modèle négatif à corneille. la pièce de corneille est à la fois construite contre ces deux textes et ce n'est sans doute pas sans une certaine ironie sous-jacente que corneille joue l'un contre l'autre deux de ses plus solides ennemis de la querelle du cid.
A la fin du volume, on trouvera les commentaires de l'abbé d'aubignac sur cette dernière pièce qui offrent des jugements critiques, pas toujours de bonne foi, mais souvent suggestifs.
L'évolution du fonctionnement de notre système social et économique vers la production d'énergie décarbonée constitue aujourd'hui un enjeu d'ampleur planétaire. Il concerne autant les populations urbaines que rurales, imposant ainsi une réflexion globale sur les relations qu'entretiennent nos établissements humains avec les ressources renouvelables du territoire. Cet ouvrage explore les modalités de transition vers un modèle énergétique, dans lequel la recomposition des rapports entre ressource et territoires laisse entrevoir un nouveau rôle pour les espaces ruraux, lieu de nouvelles alliances humaines et économique.
Sur la base de travaux d'acteurs territoriaux, de concepteurs, d'enseignants et de chercheurs, les enjeux des processus de transition énergétique sont restituées à partir de trois entrées : - "Milieux" met en évidence la spécificité des territoires par leur potentiel de production d'énergie au travers de leurs ressources naturelles et de la réorganisation du cadre de vie - "Echelles" interroge la dimension transcalaire de l'enjeu énergétique dans les modes d'habiter et les manières de concevoir les établissements humains - "Acteurs" identifie les multiples relais institutionnels concourant au déverrouillage des systèmes en place.
De nos jours, le débat sur l'après-croissance économique a connu un nouvel essor, notamment en réaction aux crises financières ; en France, de nouvelles formes d'économie sociale et solidaire (ESS) émergent, et elles questionnent le modèle économique néolibéral. En même temps, le mouvement dit des « villes en transition », initié en Angleterre par Rob Hopkins, a vu la montée en puissance d'initiatives citoyennes engagées. Ces initiatives jettent les bases pour une réflexion collective sur l'après-croissance. Dans ce sens, cet ouvrage veut contribuer à explorer le lien entre ces initiatives citoyennes et le nouveau modèle économique qu'elles dessinent en proposant un terrain d'exploration spécifique, les territoires ruraux.
La laïcité est aujourd'hui presque unanimement admise et appréciée en France et pourtant, elle reste une « passion française ». En son nom, on manifeste, on s'invective, on se dispute ; on soutient parfois des positions opposées. C'est par exemple au nom de la laïcité que le port des signes religieux a été interdit en 2004 dans l'enseignement public.
Mais c'est aussi au nom de la laïcité que cette interdiction a été critiquée. Comment est-il possible qu'une même référence puisse conduire à des attitudes diamétralement opposées ? En bref, la laïcité n'est pas une idée claire. Il vaut donc la peine de s'efforcer de la clarifier. C'est le but de cet ouvrage.
Les études réunies dans ce volume traitent principalement du débat sur la « parole publique » qui resta à l'ordre du jour de 1789 à 1815. Sans oublier la littérature qui continua de jouer son rôle, ainsi qu'en témoignent Mercier et Bernardin de Saint-Pierre.
Après le moment prodigieux où le peuple « naissait » à la parole des orateurs, comme le dira Edgar Quinet, tout s'envenima dans de fatales dérives. Soucieux de faire taire les muses belliqueuses, Napoléon leur opposa son laconisme personnel et l'énergie électrisante de ses harangues militaires. Les règles d'exercice de la parole publique que les assemblées révolutionnaires avaient tenté de définir, allaient connaître jusqu'à nos jours toutes sortes d'aléas. Elles ont été à nouveau remises en cause récemment par le retour d'un mauvais son haineux. Pour mieux affronter les difficultés qui sont les nôtres, il n'est pas inutile de revisiter les origines troubles de notre République.
Sophie Gay est une figure marquante de la littérature féminine entre Lumières et romantisme. Elle s'inscrit dans la tradition du roman d'analyse classique et dans celle des moralistes, mais elle tient compte également du roman de moeurs anglais et français du xviiie siècle. Anatole (1815) est son troisième roman et il reste le plus connu. À Paris, vers la fin de l'Ancien Régime, Anatole et Valentine s'aiment à distance, puisqu'Anatole a une infirmité secrète qui apparemment l'empêche de se marier. Cette infirmité est d'ordre physique (il est sourd-muet), mais elle finit par envahir les sphères du genre, de la sexualité et de la société. Ce texte pose donc les questions de l'obstacle, du secret et de l'exclusion, bien avant les Olivier de Claire de Duras et de Latouche, Armance de Stendhal ou Aloys de Custine. Un aspect particulièrement intéressant du roman tient à sa mise en place d'un couple défiant les normes sociales, et à la réflexion qu'il implique sur les rapports du masculin et du féminin dans la France révolutionnée.
Dans l'histoire de la danse en France, deux périodes ont véritablement retenu l'attention des chercheurs : la période romantique, dominée par une oeuvre phare - Girelle - puis celle des Ballets russes qui s'étend de 1909 aux années vingt, car, entre ces deux moments clefs, l'art chorégraphique aurait été en proie à une profonde inertie.
Fruit de la collaboration entre l'Université Jean Monnet et l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne, le présent ouvrage souhaite battre cette idée en brèche. Sept articles - issus d'une journée d'études qui s'est tenue à l'Opéra Théâtre - illustrent des aspects les plus divers de la danse, au tournant des XIXe et XXe siècles, pour attester de la vitalité d'une époque qui a, en définitive, préparé le succès des Ballets russes: création d'oeuvres chorégraphiques fondamentales, comme Coppelia et Sylvia de Delibes ou Namouna de Lalo; présence accrue de la danse au théâtre lyrique avec l'exemple de Massenet; développement des théâtres secondaires et des genres qui leur sont liés (le ballet populaire des Folies-Bergère); intégration des principes wagnériens au ballet (Alfred Bruneau); naissance de manifestations originales (Le Couronnement de la Muse de Gustave Charpentier); renouvellement de l'interprétation et des genres (Loïe Fuller et la pantomime).
La thématique des actes de la journée d'études s'inscrit dans le programme de recherche du Centre Interdisciplinaire d'Etudes et de Recherches sur l'Expression Contemporaine (CIEREC) pour le quadriennal 2007-2010: " Rythmes, corps, espaces ".
Mais a-t-on encore soif quand on est " Chaste et Flétrie " ou " Père et Portier " ? Et la traque des traîtres, des félons et des Dalton laisse-t-elle le temps de pique-niquer? Il est des héros qui ne mangent jamais (comment font-ils?) et Margot ne saurait pleurer la bouche pleine.
On sait pourtant qu'Athos avait le vin triste, et que Porthos a trinqué avec le Roi Soleil, et que l'agent OOX carbure au whisky, et qu'une bonne aventure gauloise ne peut se terminer que par un grand banquet... Un colloque roannais, riche de rencontres et péripéties, a évoqué la place que la littérature populaire fait à l'estomac et recensé ce que cet organe a inspiré, depuis deux siècles, de textes gais ou pathétiques, de lyrisme et de scandales, d'anathèmes et de fleurs de rhétorique.
Ont été convoqués les feuilletonistes et les poètes, les auteurs de BD et les cinéastes, les romanciers des meilleurs terroirs, les muses de Cabaret et autres Madelon. Pour parvenir à la conclusion que la Gourmandise est le plus savoureux et le plus éloquent des péchés... CIEREC, Travaux 119, Collection " Littérature populaire ".
Ce livre est le résultat de la Journée d'études sur le peintre espagnol Diego Velázquez, qui a lieu le 9-10 décembre 2021 à LA VILLA HISPÁNICA - COGNY - BEAUJOLAIS PIERRES DORÉES - France.
Ce volume réunit les articles de recherches qui sont présentés par les participants de la journée d'études, qui seront d'une grande utilité pour les candidats au concours du second degré (agrégation interne) mais aussi à toute personne désireuse d'en apprendre davantage sur le peintre.
Des architectes et urbanistes chinois oeuvrent depuis une vingtaine d'années à une re- mise en cause des processus de production de l'espace qui se sont imposés en Chine. Ils savent puiser dans leur histoire pour dessiner les lieux de vie, des urbains et des ruraux, du domestique au public, du collectif à l'individuel, du ludique au labeur, du culturel à l'artisanat, du social au commerce. Engagées, leurs réalisations sont nourries des vertus opératoires de la pensée traditionnelle qui exploite les capacités de l'architecture à convoquer l'art, l'usage, et la technique.
Ainsi, au croisement de l'architecture et de la ville, ces principes réhabilitent parfois des éléments fondamentaux de l'architec- ture chinoise, ou s'en inspirent. Ils forcent ainsi à une relecture d'une culture souvent mal connue, volontairement ou par ignorance, et posent la question de l'héritage.
Une étude de la région stéphanoise au XIXe siècle, période à laquelle elle est écartelée entre deux facteurs économiques contradictoires : d'un côté la rubannerie, mise en place dès l'Ancien Régime, métier d'art délicat qui privilégie la qualité ; et de l'autre l'industrie métallurgique en pleine conquête des marchés, associée à la cacophonie des machines et à la crasse du charbon. L'ouvrage expose le climat social et politique de l'époque et retraçant la généalogie des grandes familles d s e l'élite stéphanoise.
Cet ouvrage collectif explore des pratiques pédagogiques actives qui ont bénéficié de l'existence d'un lieu dédié à l'expérimentation constructive : les Grands Ateliers situés à Villefontaine, entre Lyon et Grenoble. Il ouvre des pistes de réflexion sur la question de l'enseignement de l'architecture par le faire, et de la recherche par le projet et l'expérimentation. Les Grands Ateliers sont un lieu mutualisé, exemplaire et unique, au service de plusieurs établissements d'enseignement supérieur, principalement des écoles d'architecture, mais aussi d'ingénierie, d'art et de design, où se produit une alchimie fertile à travers la découverte et la manipulation des matériaux, les expérimentations à échelle 1 et le croisement des disciplines, la confrontation des savoirs autour de projets communs et concrets.
Les Grands Ateliers facilitent les pédagogies alliant théorie, pratique et recherche, décloisonnement des disciplines et apprentissage expérientiel où les étudiants sont plongés dans la « réalité constructive ». Ces pédagogies sont ouvertes à la recherche et au développement en architecture associée à une préparation au travail collaboratif indispensable pour relever les défis contemporains. Les Grands Ateliers rendent possible des synergies avec le monde professionnel, que ce soit avec les industriels des matériaux, les entreprises du bâtiment, ainsi qu'avec les collectivités territoriales, et ainsi favorisent des dynamiques de formation et de recherche en faveur de nouvelles façons de penser et faire l'architecture.
Au pays du jambon beurre, du camembert, de la blanquette, de la cuisine du terroir et de la gastronomie qu'en est-il de la cuisine et des pratiques culinaires ? À l'instar de l'espace de vie que le même mot désigne aussi, cette cuisine accommodée, patiemment préparée et dégustée, cet acte culinaire semble être devenu ces dernières années au-delà d'une nécessité, une vraie mode avec ses tendances, ses stars et ses accessoires. Les Français vouent un véritable culte à la cuisine et érigent volontiers l'acte culinaire en symbole national. Elevée au rang de patrimoine, la cuisine qui a connues de véritables révolutions au cours du xxe siècle est aujourd'hui plus que jamais un enjeu de société. Comment et pourquoi la cuisine est-elle entrée à l'UNESCO ? Quelles différences entre le patrimoine alimentaire, culinaire et gastronomique ? Qu'est-ce que le « Repas gastronomique des Français » inscrit au PCI de l'Unesco ?
Ce petit ouvrage propose de mieux comprendre le processus qui fait passer la cuisine de la marmité au patrimoine. Il s'agit également d'appréhender la diversité des formes patrimoniales de la cuisine afin de cerner tous les enjeux et défis de la reconnaissance, préservation et valorisation des patrimoines culinaires.