Parmi les très nombreuses traductions françaises de La Divine Comédie de Dante celle de Joachim-Joseph Berthier occupe incontestablement une place à part. En effet, ce dominicain, qui a été recteur de l'Université de Fribourg (Suisse), entend proposer une traduction littérale qui permet, en respectant les conseils de traduction de Chateaubriand, de « suivre le texte, ligne à ligne, mot à mot », calquant ainsi le poème avec une exacte transparence.
Toutefois, cette littéralité n'est pas la seule spécificité de cette traduction publiée en 1924. Convaincu que Dante le poète fut aussi un docteur, à savoir un philosophe et un théologien, Berthier considère que le « poème sacré » transmet un enseignement qui doit servir « pour le bien du monde qui vit mal », conformément à l'intention de Dante lui-même (Purgatoire XXXII, 103). L'étonnante beauté du poème est donc entièrement au service de la vérité.
Traduction littérale avec notes Joachim-Joseph Berthier, o.p.
Sous la direction de Ruedi Imbach
En langage clair, Aïe, mes aïeux signifie que nous sommes un maillon dans la chaîne des générations et que nous avons parfois, curieusement à « payer les dettes » du passé de nos aïeux. C'est une sorte de « loyauté invisible » qui nous pousse à répéter, que nous le voulions ou pas, que nous le sachions ou pas, des situations agréables ou des événements douloureux. Nous sommes moins libres que nous le croyons, mais nous avons la possibilité de reconquérir notre liberté et de sortir du destin répétitif de notre histoire, en comprenant les liens complexes qui se sont tissés dans notre famille.
Ce livre passionnant et truffé d'exemples s'inscrit parmi les grandes recherches en psychothérapie intégrative. Il met particulièrement en évidence les liens transgénérationnels, le syndrome d'anniversaire, le non-dit secret et sa transformation en un impensé dévastateur.
Cette nouvelle édition, actualisée et réorganisée, est accessible à tous.
Le Livre de Voie et de la Vertu (Tao Te King) est attribué à Lao Tseu (Ve-IVe siècles av. J.-C.).
C'est une superbe prose classique. Elle jaillit comme le souffle de l'univers entre le Ciel et la Terre.
La Voie, comme leur principe unique, produit tous les êtres. Elle les contient, elle les soutient, elle les régit, maintenant leur cohérence intime et leur cohérence globale. D'un seul mouvement du coeur, contemplons le repos de cette Mère, observons les enfants qui sortent d'elle. Tel est le monothéisme si vivant des Chinois.
Le Taoïsme secrète l'optimisme, désarme l'agressivité, élude les difficultés, avec la grâce du naturel propre à l'esprit chinois.
Il est des moments innombrables où Dieu se tait.
Où le cri de l'homme se heurte au silence, renvoyé par l'implacable écho. De ce silence de Dieu, de cette absence d'amour, notre siècle porte les stigmates avec sa cohorte de charniers et génocides. Toujours à reprendre, le cri de job révolté devant la souffrance et la banalité du mal demeure d'actualité. C'est le point de départ de cette belle méditation de Sylvie Germain, parcours où se croisent littérature et spiritualité, où monte la plainte de l'homme.
Au coeur du mystère du mal qui traverse notre monde, comment envisager la beauté ? Et, allant plus loin, comment la dévisager en vérité, sans fuite ni artifice ?
À travers une méditation aux confins de l'Occident et de la grande tradition chinoise, François Cheng invite à cette authentique contemplation. Car par-delà la création artistique, la sainteté révèle la beauté de l'âme et se découvre l'autre mystère, celui du Beau qui justifie notre existence terrestre. Alors, nous ne pouvons entrer que pas à pas dans ce qui nous dépasse et nous transfigure. L'oeil ouvert et le coeur battant.
L'éducation a pris aujourd'hui une importance insoupçonnée : elle ne vise pas seulement à évoluer à l'intérieur de l'école, mais elle s'étend au-delà, pour s'allier à la science, à la sociologie... Les termes de "nouvelle éducation", de "pédagogie scientifique" s'appliquent au mouvement ardent d'une réforme qui est le résultat d'une aspiration profonde, éprouvée par toute l'humanité... Oui, l'enfant nous a ouvert un monde nouveau et nous a révélé un homme meilleur. Cet homme, nous ne devons pas seulement l'instruire ; il nous faut le défendre tout comme le trésor le plus précieux de l'humanité ; et il nous faut le servir afin qu'il nous fasse ses révélations parce que nous avons besoin de lui. »Publié pour la première fois en 1936 chez Desclée de Brouwer, ce livre reprend la grande conférence prononcée à la Sorbonne en juin de la même année par Maria Montessori (1870-1952). Avec des accents de profondeur et de sensibilité, la grande pédagogue italienne présente de manière ramassée les grandes intuitions de sa démarche.Première femme médecin d'Italie, Maria Montessori est l'héritière des idées pédagogiques de Jean-Jacques Rousseau. Elle nous convie à considérer l'enfant comme une personne complexe et fragile, dotée de savoirs insoupçonnés. Ses vues étonnent par leur fraîcheur et leur pouvoir d'éveiller en chacun l'enfant qu'il a été.
Événement : la nouvelle édition complète et entièrement révisée du livre de référence de Maria Montessori pour les 0-6 ans - La version intégrale pour la première fois en français, avec 11 nouveaux chapitres - Le best-seller des ouvrages de Maria Montessori - Une traduction entièrement reprise par une éducatrice Montessori diplômée de l'AMI.
Il segreto dell'infanzia, publié en 1936 et connu en France sous le titre L'Enfant, est la meilleure introduction à l'oeuvre de la pédagogue italienne. Dans un style clair et concis, il expose les principes et les méthodes d'une éducation fondée tout entière sur le respect de la personnalité et des rythmes de l'enfant. Ce projet ne cesse, depuis près d'un siècle, d'inspirer théoriciens et praticiens de la pédagogie.
Jusqu'ici, la traduction française ne proposait que les deux premières parties de la version originale, dans lesquels manquaient déjà 6 chapitres, avec plusieurs suppressions et des déplacements de textes. La troisième partie, constituée de sept chapitres, avait été omise. Cette nouvelle édition propose donc le texte dans son intégralité et dans l'exacte présentation initiale, avec plusieurs préfaces historiques.
Traduction de Charlotte Poussin, éducatrice Montessori diplômée de l'AMI, membre du Conseil de l'Association Montessori France, et auteur de plusieurs ouvrages de référence autour de la pédagogie Montessori.
Entre 1930 et 1980, Tintin participe, à l'instar de ses modèles Albert Londres ou Joseph Kessel, aux grandes mutations géopolitiques du monde. Dès son périple en URSS, il témoigne du « grand tournant » opéré par la Russie soviétique.
Il découvre le Congo belge. Puis il se rend dans une Amérique sinistrée par la grande dépression. En Chine, il vit en direct l'« incident de Moukden » et combat aux côtés des Chinois contre l'occupant japonais. Dans Le Sceptre d'Ottokar, il assiste à la montée du nazisme. Après la Seconde Guerre mondiale, Objectif Lune, On a marché sur la Lune, L'Affaire Tournesol et Coke en stock sont de véritables chroniques de la guerre froide sur fond d'espionite, de course à l'espace, de microfilms, de terrorisme, de piraterie aérienne, de trafics d'armes et d'enlèvements de savants. Dans Les Picaros, il est pris impuissant dans la valse des révolutions-éclairs qui agitent l'Amérique latine...
En resituant chaque album dans son contexte de création, Bob Garcia traque et décrypte les références historiques, politiques et d'actualité immédiate qui se devinent en filigrane des aventures du célèbre reporter. Une nouvelle lecture du travail très documenté de Hergé, qui affirmait lui-même : « Tous mes albums portent la trace du moment où ils ont été dessinés. »
La France en Algérie... Une histoire longue et douloureuse, dont les conséquences se font encore sentir dans les événements qui touchent les deux pays, liés pour le meilleur et pour le pire depuis près de deux siècles. Mais sait-on vraiment comment tout a commencé? Du débarquement de l'armée d'Afrique à Sidi Ferruch, en 1830, jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, l'auteur raconte les étapes de l'établissement de la France en Afrique du Nord : la guerre et la reddition d'Abd el-Kader ; l'arrivée et l'installation des premiers colons ; l'utopie du "royaume arabe", que Napoléon III ne sait pas imposer ; puis, après 1870, l'action de la République qui croit consacrer l'Algérie française.
Pour les Algériens d'aujourd'hui, cette période est celle d'une très dure conquête, de la perte de leurs meilleures terres, de l'installation d'un régime oppressif et injuste. Les Français la méconnaissent trop souvent, quand ils n'en rejettent pas les fautes sur les seuls colons. Cependant, en 1914, le système colonial paraît solide, fondé sur une administration efficace, une certaine collaboration des élites musulmanes, le dynamisme des colons et la résignation des paysans algériens.
La réalité est plus complexe, l'équilibre plus fragile qu'on ne pense. Analysant la mentalité des hommes qui ont déclenché la conquête et de ceux qui ont résisté, la violence qui se déchaîne des deux côtés, les erreurs manifestes et les bonnes intentions parfois funestes, cet essai montre les résultats des mauvais choix, nés de l'incompétence des dirigeants et de l'ignorance des peuples. ri nous permet de mieux comprendre la force et la complexité des relations qui persistent entre les deux pays.
Ces dernières seront étudiées dans un second volume traitant de la période allant de la Grande Guerre à la Guerre d'Algérie.
La revendication de liberté hante l'histoire des hommes, elle entrame les batailles et les plus belles histoires d'amour. Mais queserait la liberté sans libre arbitre ? Savoir si le libre arbitre existe estla question première. Si la réponse est négative, toute liberté estvaine : elle n'autoriserait alors à faire que ce à quoi nous serionsdéjà voués.De nombreuses civilisations ont vécu ou vivent sans se préoccuperdu libre arbitre. L'Antiquité se livrait au destin, l'islam se soumetaux décrets de Dieu. Pour les judéo-chrétiens, reconnaître le librearbitre, c'est poser les fondements d'une morale, d'une façon devivre, donner force à la personne et à sa responsabilité dans lamarche du monde, ce qui différencie la civilisation occidentale.L'existence d'un libre arbitre ou la possibilité d'un destinconservent encore une part d'inconnu. Entre raison et passion,ce livre expose aussi complètement que possible les thèses enprésence : l'histoire du libre arbitre et du déterminisme est unrécit épique et prometteur.Jean-Philippe Delsol est avocat et par ailleurs président de l'Institut de recherches économiques et fiscales (IREF), un think-tank libéral conservateur qu'il a créé depuis plus d'une vingtaine d'années avec des universitaires et des professionnels de différents pays d'Europe. Il a écrit une dizaine d'ouvrages, dont les deux derniers sontL'injustice fiscale oul'abus de bien communet Éloge de l'inégalité.
La peur de notre époque découle de la catastrophe protéiforme induite par des pouvoirs politiques et économiques adonnés à la volonté de puissance à une échelle inconnue de nous jusqu'à ce jour. Cette peur est redoublée par l'impression qu'aucune autre voie n'existe face au règne de la force.
La foi en l'Évangile présente pourtant une alternative, dans la mesure où elle instille en nous la confiance en un Dieu qui cherche incessamment à transformer nos vies et à orienter le temps historique.
Plutôt que de conduire à la maîtrise de toutes choses au moyen de la raison et de la volonté, c'est à un dessaisissement radical pour la charité qu'ouvre la foi. La vie dessaisie est le processus et le résultat de cette dépossession expérimentée dans les différentes sphères de notre existence individuelle et collective.
« J'ai raconté les grâces reçues tout au long de mes années de noviciat au contact de mes ânesses et de mes chevaux. Je livre ici le récit plus éprouvé, mais également plus approfondi de la suite, où en une année mon troupeau et moi avons tout connu : l'adversité de l'environnement et la félicité d'improbables rencontres, la dureté de l'apprentissage et la légèreté d'épiphanies équestres, la morsure de la mort et l'illumination des naissances nouvelles... J'étais l'ami de mon troupeau. Voici comment, à l'épreuve du temps, du monde et de la mort, je suis devenu son berger. ».
Auprès de ses bêtes, l'expérience d'Alexandre Siniakov a continué de s'enrichir, donnant une nouvelle dimension spirituelle à son récit. Au gré des travaux, des épreuves ou des joies quotidiennes, il poursuit sa réflexion sur le rapport entre l'homme et l'animal, la nature, la hiérarchie, le service, la confiance...
Un livre à la fois simple, touchant et lumineux.
On la disait archaïque, dépassée au temps de la globalisation et du Web. Pourtant, l'histoire récente ne cesse de nous ramener à la nation !
L'idée de nation se porte bien au coeur même de l'Europe : l'Angleterre a recouvré sa pleine indépendance, la rapidité et le succès de la réunification allemande font contraste avec les difficultés persistantes de « l'Union » et les nouveaux entrants des pays de l'Est ne cessent d'opposer leurs spécificités culturelles nationales aux velléités unificatrices des règles européennes. Partout, les parties souverainistes gagnent du terrain. Tout se passe comme si la mondialisation économique avait suscité le réveil de peuples qui ne se résolvent pas à la dissolution de leurs libertés politiques dans le marché global.
Il faut donc continuer de penser la nation, sans laquelle bon nombre d'enjeux contemporains - migrations, multiculturalisme, souveraineté, démocratie... - sont incompréhensibles. Qu'est-ce donc qu'une nation ? Pour répondre à cette question, ce livre mobilise une tradition intellectuelle rarement convoquée sur ce sujet, la philosophie politique chrétienne. On y découvrira une pensée de la nation qui s'organise constamment dans une tension fructueuse entre le particulier et l'universel. Une pensée qui ouvre un chemin sûr, loin du cosmopolitisme naïf comme de l'exaltation idolâtre, pour comprendre en quoi la nation répond aux besoins et aux désirs des hommes.
Terre sculptée par les éléments, la Bretagne est une presqu'île singulière et attachante. Du cairn de Barnenez à Brocéliande, de la Vallée des Saints aux enclos paroissiaux, des cathédrales aux humbles chapelles, le sens du sacré s'y manifeste depuis la préhistoire. Coutumes celtiques, rituels druidiques, mythes de la Table Ronde imprègnent sa culture tout autant que les récits invoquant ses saints fondateurs :
La Bretagne a donné une figure originale au christianisme qui l'a forgée en profondeur.
Sur le sentier des douaniers ou au coeur de la forêt, Aliette Armel nous invite à explorer des lieux connus, mais aussi plus secrets. Ses sens sont en éveil, attentifs aux signes d'une autre dimension de l'univers, à laquelle font écho les mots des poètes. Elle nous transmet les dernières découvertes sur la civilisation de Carnac, elle nous entraîne sur l'estran, vers l'île du moine Maudez. Elle nous conduit au sommet du Menez Bré, mais aussi sur les pas de Tristan et Yseut, ou auprès des bénédictins de Landévennec... Une promenade personnelle sur une terre puissamment authentique, aussi exigeante que généreuse.
Qui était Jésus Christ, qu'a-t-il dit, qu'a-t-il fait ? Telles sont lestrois questions auxquelles tente de répondre ce livre.Citant largement les quatre évangiles canoniques - Matthieu, Marc,Luc et Jean -, mais également le Testament juif et les autres textesdu Nouveau Testament, Roland Hureaux présente, en plus d'unevéritable anthologie des passages essentiels, une image précise dela personnalité de Jésus de Nazareth et de son enseignement.Historien, il a nourri son récit d'une évocation approfondie ducontexte historique du Ier siècle, juif et romain. Et au-delà de cetteconnaissance, il s'appuie sur son expérience personnelle des mécanismes du pouvoir pour éclairer les ressorts cachés de la vie publique de Jésus.Ne faut-il pas prendre au sérieux l'appellation de Fils de David, etdonc de roi des Juifs ? Paul n'aurait-il pas rencontré le Christ ? LesPharisiens n'étaient-ils pas d'autant plus hostiles à Jésus qu'ils en étaient proches ? Comment apprécier le rôle des femmes dans l'entourage de Jésus ? Quelle fut en définitive la mécanique politiqueimplacable qui conduisit à sa mort ?Une approche inédite et originale.Roland Hureaux est agrégé d'histoire, ancien élève de l'École normale supérieure(Saint-Cloud) et de l'ENA, membre des comités de rédaction de Commentaire et deRésurrection. Outre plusieurs essais politiques et de nombreux articles, il a publiéJésus et Marie-Madeleine (chez Perrin), traduit en plusieurs langues, et Gnoseet gnostiques des origines à nos jours (chez Desclée de Brouwer).
Comment l'Église s'est redécouverte et a lancé un défi au monde moderne pour qu'il se réforme.
Pendant une grande partie du XIXe siècle, beaucoup de laïcs et de catholiques ont pensé que l'Église et le monde moderne s'opposeraient dans une lutte destructrice. Le triomphe de la modernité laïque - démocratie, libéralisme, éducation de masse, liberté religieuse - allait amoindrir le rôle de l'Église comme acteur de l'Histoire, et cela pourrait conduire à la remise en cause des convictions religieuses.
L'auteur renverse ces idées reçues et révèle comment la rencontre avec la modernité, plutôt que de faire disparaître le catholicisme, a finalement rendu l'Église plus cohérente. Il met en évidence deux grandes ironies : la première est que la modernité a conduit le catholicisme à redécouvrir sa propre essence évangélique ; et la seconde, que le catholicisme, longtemps critiqué comme l'antithèse du projet moderne, a développé des outils intellectuels qui peuvent aider à sauver la modernité de sa déconstruction actuelle.
En cinq actes, il explique comment l'Église catholique, après avoir rejeté la modernité, l'a explorée, adoptée, critiquée et enfin comment elle l'a convertie. Son récit, très argumenté, raconte deux siècles de profonds changements dans l'Église et dans le monde : il montre que nous devons au catholicisme une grande partie de ce qui est le plus noble dans la modernité, mais aussi comment le catholicisme peut apporter des réponses aux grandes questions du XXIe siècle.
Le pouvoir exerce une fascination, parce qu'il engendre la puissance, parce qu'il transforme aussi.
Qu'est-ce qu'avoir du pouvoir ? Qu'est-ce qui fonde le pouvoir qu'un homme peut exercer sur d'autres hommes ? Charles Pépin s'attarde sur le pouvoir de l'homme politique, du chef d'entreprise, d'un ami qui sait se faire écouter, d'un prêtre sur ceux qui se confient à lui, d'un professeur dans sa classe et même sur celui d'une oeuvre d'art. Trouverons-nous alors l'essence du pouvoir ? Comprendrons-nous ce qui inscrit Napoléon, Barack Obama, Gérard Mestrallet ou Yannick Noah dans une veine commune ?
La rencontre originale de deux auteurs, l'un chinois, l'autre français, autour de sujets choisis pour leur importance: dans notre vie quotidienne et nos relations humaines. Une invitation au détour par la culture de l'autre. Cette collection est publiée dans le cadre de la Bibliothèque interculturelle pour le Futur, à l'initiative de la Fondation Charles Leopold Mayer. Il s'agit de coéditions avec Les Presses artistiques et littéraires de Shanghaï.
Quand Anne Ancelin Schützenberger (1919-2018) publie Aïe, mes aïeux ! en 1993, son livre devient immédiatement un best-seller. Constamment réédité, traduit dans plusieurs langues, il offre à son auteur une reconnaissance internationale... mais tardive : Anne, comme l'appelaient ses élèves, a déjà plus de soixante-dix ans.
On ne connaît bien souvent de sa vie que cette partie-là. On sait moins que celle qui a inventé la psychogénéalogie et révélé au grand public l'importance des secrets de famille et les désastres des non-dits entre générations, a fait partie des pionniers qui ont introduit le psychodrame en France et en Europe, et développé la dynamique de groupe.
Grâce à l'accès aux archives familiales ouvertes par Hélène, la fille d'Anne, et aux témoignages recueillis auprès de ceux qui furent ses collègues et élèves, Colette Esmenjaud, qui l'a côtoyée durant de nombreuses années, nous emmène à la rencontre de la psychothérapeute, mais aussi de la femme, volcanique et attachante, qui dévoilait peu son histoire personnelle. Son arrivée en France, sa vie clandestine pendant la guerre, sa formation aux États-Unis, les traumatismes familiaux, ses démêlés avec l'Université, l'évolution de sa pensée, le succès enfin...
Un portrait fidèle et incarné de la grande dame du psychodrame.