Recueil de poèmes libres abordant notamment les thèmes du temps qui passe, de la douleur et de la solitude.
Outre la qualité intrinsèquement lyrique des vers de Gérard Noiret, c'est l'humeur générale positive et facile et amicale qui se dégage de ce recueil. Par ces temps si peu amènes, c'est un encouragement à envisager le poème comme un beau désordre d'humanité.
"J'étais un roi mage (nébuleux)" est un récit - une "autobiographie sans souvenirs", comme l'écrit Matthieu Mével. Qu'est-ce que ça veut dire "autobiographie sans souvenirs" ? Qu'y a-t-il dans ce livre ? Il y a des phrases. Un déploiement de phrases qui semblent arriver de partout : depuis la détresse et l'exultation, depuis la bibliothèque universelle, depuis cette courbure de l'écoute qu'on appelle, à chaque instant, la poésie.
Postface Yannick Haenel
Texte de Djamel Meskache sur une série de peintures de Philippe Cognée.
Nous partageons avec le végétal beaucoup de nos gènes et l'introspection puissante qui règne dans la poésie de Camille Loivier fait resurgir cette question de l'espace partagé et de la délicate intention de notre passage ; qu'il soit le plus léger, sans empreinte excessive... Ainsi va la vie du poème, comme une passerelle entre soi et l'autre, quel qu'en soit sa nature, et l'excessive tentation du moderne dans la séparation des êtres et des choses. Camille Loivier entretient, entre langage familier et questionnement philosophique, le souci d'une écriture rompue à la vie, où l'expérience le dispute à la seule création que suppose la destination de la langue du poème.
Louis Calaferte a écrit 26 pièces de théâtre entre 1950 et 1993, dont LES MANDIBULES en 1975 / "On est sans repères face à Louis Calaferte parce qu'il a introduit dans le théâtre une forme de comédie totalement nouvelle... une sorte de comédie de comportement du genre humain sans lien avec un pays ou même une époque. Avec "Les Mandibules", il propose de pénétrer dans l'intimité de deux familles : les Walter et les Wilfrid, deux trios obsédés, depuis des générations, par la nourriture, notamment la viande et restent sourds aux avertissements répétés de leur boucher qui, tel un choeur antique, ne cesse de les alerter sur les dangers de la surconsommation et la menace d'une pénurie imminente... "Cérémonial onirique, organisé autour d'une démonstration des possibles développements de l'instinct anthropophagique. L.C. », cette fable visionnaire, hilarante et inquiétante, nous invite à porter un regard des plus neufs sur nos comportements. - Patrick Pelloquet.
Louis Calaferte a écrit 26 pièces de théâtre entre 1950 et 1993, dont UN RICHE, TROIS PAUVRES en 1986 / "... Un Riche, Trois Pauvres, il ne s'agit point tant d'originalité que de mise en forme spécifique de ce que la scène peut offrir dans ses possibilités multiples hors des sentiers battus..." - Louis calaferte / Avec ce spectacle en partie fondé sur la pantomime, par son cynisme, sa violence lyrique (à rapprocher de pièces comme "Aux armes citoyens" ou "Opéra bleu"), Louis Calaferte par sa capacité d'impitoyable cruauté, fait souffler un vent de jeunesse et d'anarchie propre à ébranler les sensibilités les plus convenues.
Louis Calaferte a écrit 26 pièces de théâtre entre 1950 et 1993, dont L'AQUARIUM en 1985 / Au miroir d'un couple de quarantenaires, "L'aquarium", nous donne à voir l'horrifiant spectacle d'une humanité peu fréquentable aux congénères peu positifs. S'il est de constat, le comique est ici servi par les capacités d'un auteur à son degré maximum de naturalisme avancé.
Lisant Contes d'avant l'heure de Didier Cahen, le lecteur passe, comme à l'esquisse d'un geste définitif, d'un état de joie à une profonde mélancolie ; pressentant sans doute quelque danger, notre conteur poète semble nous assurer que passer du mélancolique au jovial, du taciturne au loquace ne sont pas des signes d'un quelconque courage, seulement la prescience qu'un danger est en soi, tapi , prêt à surgir, et qu'on sait imminent, à l'enseigne de la vie. Car la vie est dangereuse et si la poésie est un sport, elle est peut-être bien un combat tout autant ! Le livre retrace, en trois étapes, le destin d'un enfant qui cherche ce qu'il cherche... L'enfant est là/Comme un point de rupture/Filant dans le travers . Il suit les chemins aventureux d'une question actuelle, écrite, comme d'autres tercets de ce volume, dans la complicité avec un poète proche : Le jour se lève /Yhwh est-il un algorithme /Le nom de Dieu est-il un Big Data ?
Ce livre se situe dans la poursuite des précédents (Le pli, la pluie et puis après et Soif et surface de l'ombre) quant à la tonalité d'écriture, mais se différencie sans doute dans son objet. C'est un livre de brouillard (de confusion comme le titre l'indique), de différents voiles posés à la fois sur ce qui est dit et comment cela est dit. Des visions, des idées, des façons de se tenir, des mots parfois aussi, que tous et toutes nous avons inscrits progressivement, au compte-gouttes, dans nos vies, mais sans avoir jamais véritablement choisi de les faire nôtres, comme si elles s'immisçaient en nous à la manière d'une bactérie. Corps, humeurs, affections, situations charnelles ou anecdotiques du quotidien, circulation dans le monde, toutes ces formes d'expression manifestes se trouvent alors en partie désaffectées ou neutralisées.
Surgi du profond, venu des eauxsortide la caverne protectrice, le corps frêlede la naissance,le visage au regard qui se plisse et scrute,posésur le bras, beauté qui est l'évidence,l'acquiescement,le retour sans un cri de la présence,la clartéqui tombe, décisive, la fragilitéqui s'impose.Y. P.
Préfacé par James Sacré, ce volume, en format poche, reprend et rassemble les titres L'Amour 1, Les miettes de décembre, La durée des plantes et La bouche de quelqu'un.