Vera, coureuse de 24 heures non-stop, se souvient de sa dernière compétition, de sa rhino-pharyngite et du médoc qu'elle avait pris, et qui contenait de l'éphédrine. Condamnée pour dopage, elle a dû ronger son frein hors du circuit pendant huit ans. Aujourd'hui, elle revient et sa rivale est toujours l'Espagnole Michèle Colnago. Mais cette année, Michèle a décidé de profiter de l'épreuve pour se débarrasser de la pression masculine.
Une course à bout de souffle, oppressante, dont l'issue ne se joue pas forcément entre les athlètes.
Avec " Les Désenchantées ", Pierre Loti mêle, en une exquise alchimie, réalité et fiction. Dans le mystérieux chassé-croisé de l'intrigue, Loti, le nostalgique de l'Empire ottoman, prend la défense de la femme turque et plaide pour son émancipation.
Mais avant tout lisez " Les Désenchantées " comme un vrai roman d'aventure et d'amour... Au début du XXe siècle, un écrivain français déjà célèbre occupe un poste diplomatique à Istambul. Une jeune femme de la haute société turque et deux de ses amies entrent secrètement en contact avec lui. Entre ces admiratrices voilées, prisonnières d'un mode de vie ancestral et l'auteur captivé se met en place un jeu relationnel subtil et violent où émotions et sentiments parfois contradictoires s'expriment dans un décor envoûtant.
Entrez dans ce monde chimérique avec harems, amours impossibles et mort inéluctable.. Ce mélange d'ingrédients fit, à sa parution en 1906, le succès du livre, l'un des plus connus de son auteur. Le lecteur y retrouvait le charme insidieux des couchers de soleil sur le Bosphore, les promenades en caïque aux Eaux-Douces d'Asie et les incomparables évocations d'Istambul, la ville tant aimée. à cette douce magie orientale, s'ajoutaient les destins tragiques de femmes éprises de modernisme, de liberté d'apprendre, d'agir et d'aimer.
Tout à la fois ancrée dans son époque et annonciatrice de recherches littéraires contemporaines (personnages en quête d'auteur, roman dans le roman, mélange du " je " et du " elles "), cette oeuvre fascinante est aussi un livre étonnamment moderne qui pose sur les débats actuels un regard aigu et leur apporte une saveur inattendue.
Avec une préface de Bruno Vercier et d'Alain Quella-Villéger
" Les romans contemporains n'ont que trop souvent généralisé - en l'affadissant parfois à l'extrême - un concept du Basque rêveur, mélancolique, idéaliste, esclave absolu du devoir et des traditions ancestrales. La meilleure de ces oeuvres, la plus vraie quoi qu'on en ait dit, demeure la première parue : Ramuntcho. Compte tenu du côté romanesque ou pour mieux dire poétique, Loti a fort bien vu plusieurs traits dominants de l'âne basque : alternance de gravité fière et de gaieté naïve, dignité et retenue dans les rapports sociaux, fervent attachement au passé, enfin puissance de la foi religieuse maîtrisant les forces profondes d'un atavisme primitif plein de violences... "
Les semaines qu'il lui reste à vivre ne seront pas les plus douces. Le cancer a fait son lit. Ni sa notoriété ni son charisme n'y pourront rien. Retranché dans sa villa à laquelle on n'accède qu'à marée basse, le grand journaliste spécialiste du bloc est ne veut voir personne. Il veut lire ses livres, écouter sa musique, et regarder la mer. Il se résigne toutefois à embaucher une aide à domicile. Il ne sait pas encore que Katja parle allemand.
Qu'elle a des questions à lui poser. Et une colère à étancher.
Luiza, réfugiée cap-verdienne à Paris, élève seule Marco, son fils de dix ans. Seule ? Pas tout à fait : il y a aussi Zazou, le furet que le garçon a adopté malgré l'odeur et les réticences de l'assistante sociale, pour qui une bête à poils ne devrait partager le studio microscopique d'un enfant épileptique et asthmatique. Mais un matin, la mère et l'enfant quittent l'appartement en catimini pour s'inventer une vie ailleurs. Ils rassemblent leurs maigres affaires, s'engouffrent dans le métro, et Zazou est bien sûr du voyage. Pas certain qu'il reste au fond du sac. Surtout quand le brutal Joaquim, qui cherche Luiza depuis des années, monte à son tour dans la rame. Un furet, ça court, et le roman cavale. Une course-poursuite poignante qui met en lumière l'amour fou entre une mère et son petit garçon.
À l'aube des années 2030, quelque part, en France. Les ados passent leur vie devant les écrans et s'abreuvent de fiction, pour échapper au spectacle déprimant qu'offre le monde réel, ravagé par le changement climatique et le chômage de masse. Mais quand des petits malins spoilent la série à la mode, les ados sont privés des rêves dans lesquels il se projettent, et plongent dans de profondes dépressions. L'État décide alors de légiférer : désormais, tout spoiler est arrêté et placé à l'isolement. Max, un ado brillant, refuse cette répression autoritaire. Lorsque son ami Loïc est enlevé par les forces de l'ordre, il décide de passer à l'action.
2019, une manifestation réunit Margaux, militante femen, Lucas, photo-journaliste, et Romain, flic appelé à juguler les débordements éventuels. Des regards se croisent, des libertés s'exercent, des destins se croisent, alors que déjà le pouvoir tisse une toile pour tout contenir.
2047, les vies se sont tramées, les technologies ont évolué, façonnant la société, renforçant le contrôle. Themis et Hermès, les enfants des héros d'hier, grandissent dans un monde nouveau qu'ils observent à travers des lunettes obligatoires, les Panopt, qui filtrent, et subtilement dérobent le réel. Ensemble, ils vont tenter de reconquérir leur liberté.
Qui se souvient des bagnes de Guyane ? Sur les îles du Salut, au large de Kourou, la France envoie ses détenus. Les prisonniers profitent peu du charme des tropiques. Le bagne, c'est l'Enfer.
C'est là qu'arrive Ahmed, un jeune homme de 19 ans, condamné pour avoir bravé le couvre-feu en rendant visite à son amoureuse. Là-bas, tout menace. Les fièvres. Les insectes. Les requins. Les gardiens. Le désespoir. Jusqu'au jour où Ahmed croise le chemin d'une petite fille.
Il était une fois un vieil homme qui habitait près d'une mare. Il en avait pris soin pendant des années. Elle était pour lui comme une grande amie.
Son propriétaire vint un jour lui annoncer qu'un parking allait être construit à cet endroit et qu'il fallait qu'il parte dès le lendemain.
« Et la mare ? demanda le vieil homme.
- Eh bien, vous n'avez qu'à l'emporter avec vous ! » rigola le propriétaire. ».
Et pourquoi pas ?... Une histoire d'eau et d'amour, délicate et fantasque, qui magnifie la part de nature qui reste en nous, portée par les illustrations tout en finesse de Max Ducos.
Quand la narratrice gagne un homard vivant à la tombola, elle ignore encore qu'elle ne pourra l'ébouillanter. Mais entretemps, elle s'est débarrassée d'un pic à glace, car c'est l'utilité des tombolas : on fait le ménage dans les placards. Près des plages, un premier touriste anglais est retrouvé mort. Puis un second. Est-ce trop pour une petite ville bretonne de 3000 âmes ?Doit-on parler de serial killer, de Bretagne aux bretons ?L'écriture de Pascale Dietrich se fait vive et sautillante pour nous parler d'une bourgade où la mer ne suffit pas à faire le bonheur. On décèle chez elle une indulgence à l'égard des amours compliqués : ceux qui versent dans la violence pour goûter à la fusion.Un premier livre composé d'une main sûre. L'auteur distille l'horreur, tranquillement, avec une maîtrise étonnante. Elle joue aussi avec les nerfs du lecteur, déjouant au dernier moment les « chutes » et les retournements de situation qui seraient prévisibles. Un texte tout à fait dans l'esprit « Polaroid » : nerveux, psychologique avec une tension qui augmente crescendo, une histoire qui se déroule dans un contexte tout à fait banal, ordinaire, transposable
Au printemps 1975, le monde s'offre à une jeunesse effervescente. On écoute Leonard Cohen ou America, on lit Jack Kérouac et Actuel. Tout est possible et le futur s'invente à chaque seconde. Suzanne veut en être. À 17 ans, elle brûle de larguer les amarres, fuir la Normandie et ses parents adoptifs. Et de savoir enfin d'où elle vient. Sous quel nom est-elle née ? Qui fut celle qui l'a portée avant de la confier à l'Assistance publique ? Et Suzanne de prendre clandestinement la route vers un village dont le souvenir l'obsède. D'une communauté libertaire des Pyrénées-Orientales jusqu'à l'île de Formentera, Suzanne remonte le temps, comme un saumon à sa source. Aventure intellectuelle, affective, sexuelle, sur ce chemin à rebours vers une vérité qui se dérobe. Un roman émouvant sur la quête familiale, qui nous immerge dans l'ivresse des années 70, la libération sexuelle et les utopies communautaires. Mais aussi dans le silence de plomb qui entrave encore l'Espagne, crispée sur d'inavouables secrets, après 40 ans de dictature.
On connaissait le Robert Doisneau (1912-1994) des paysages urbains, avec ses images gaies et poétiques de Paris ou de gamins de la banlieue. Pourtant, les nombreuses photographies rassemblées ici montrent aussi un Doisneau amoureux des campagnes, singulièrement du Sud-Ouest. Entre les travaux des champs du Poitou ou de la Corrèze, les ouvriers de la mer à Saint-Jean-de-Luz ou ceux de la porcelaine à Limoges, entre les vacances sur l'île de Ré ou dans la vallée de la Dordogne, entre Bordeaux et les villages minuscules du Quercy ou du Pays basque : il est sans cesse revenu chez nous, de 1937 aux années 60. Tant de portraits qui laissent deviner le surgissement d'une émotion, une proximité sincère parce qu'« on ne devrait photographier que lorsqu'on se sent gonflé de générosité pour les autres ». La précision documentaire alliée au regard tendre et facétieux de Doisneau font de ce recueil inédit une célébration exceptionnelle des paysages et de la vie des gens d'ici. Pour notre bonheur.
Rose a la cinquantaine, une vie derrière elle, avec ses joies, ses déveines, des gosses, un divorce. Et des mecs qui presque tous lui ont fait mal. Le soir, en sortant du boulot, elle se rend au Royal, un bar où elle a ses habitudes. Là, elle boit. De temps en temps, elle y retrouve sa grande copine Marie-Jeanne. Puis, elle rentre chez elle et le lendemain tout recommence. Mais une nuit, Luc débarque au Royal et Rose se laisse prendre une dernière fois à cette farce du grand amour.
Sauf qu'elle s'est juré que plus jamais un mec ne lui ferait du mal.
Bordeaux, la capitale du vin, n'était plus la cité d'autrefois, la douce ville aux pierres d'or qui avait régné sur les tables les plus prestigieuses du monde. Rongée par l'Atlantique, dévorée par le sel et l'eau et assaillie par les insectes subtropicaux, elle était devenue une gigantesque cité lacustre ouverte sur l'horizon.
Le commissaire Baranowski et la lieutenante Sylla n'avaient pas eu beaucoup de difficultés à faire comprendre en haut lieu que l'enlèvement de Gloria était la seule piste sérieuse pour faire avancer l'enquête sur les disparus australiens et africains. Depuis trois jours le préfet racontait régulièrement la même salade au ministre de l'Intérieur qui faisait semblant d'y croire, avant de la resservir, un peu assaisonnée, à Matignon.
À l'échelon suprême, le Président, pressé par ses pairs africains, asiatiques et australiens, eux-mêmes sous pression de leurs peuples, commençait à perdre patience. Jusqu'ici l'Affaire des 1000 Migrateurs disparus piétinait.
Dans les années 70, Paul McCartney a commencé le second chapitre de sa vie. Il a formé les Wings, avec sa femme Linda, et se lance dans une tournée à bord d'un bus à impériale. Du côté d'Abbeville, destination également choisie par un groupe de rock qui bat de l'aile. Mais à cette époque, les paysans du nord goûtent assez peu les hippies à cheveux longs et idées courtes. Deux arriérés ont même décidé, cette année-là, de bouffer du rosbif. Pierre Mikaïloff est écrivain, et critique musical. Avec son humour grinçant, dévastateur, cette novella est à l'exacte intersection de ses talents.
L'oeuvre de Jean Dieuzaide reste exceptionnelle par sa qualité et sa diversité. C'est sa curiosité, son audace inépuisable, qui font la véritable différence avec les photographes de sa génération. D'une attitude presque philosophique, où régna la volonté de célébrer à la fois la beauté de la nature, les traces que l'homme y laisse, et le jeu infini de la lumière, sont nées les quelques 500 000 images de cette oeuvre unique d'un artiste qui n'a jamais voulu quitter Toulouse, pour la capitale. Cet attachement à sa Gascogne natale, a probablement nui à une notoriété, qui aurait été autre s'il avait écouté son ami Robert Doisneau qui lui disait sans cesse : « Viens à Paris, tu seras le Roi ! » Depuis plus de quarante ans, que ce soit en France, en Espagne ou ailleurs, Michel Dieuzaide tente de combler le déficit de notoriété dont l'oeuvre de Jean Dieuzaide est encore l'objet, et avec un regard plein d'affection, de montrer à quel point elle fut construite avec foi, par un honnête homme, qui était son père. Cette sélection de 70 photographies célèbres, ou moins connues, contribue à révéler les divers pans d'une oeuvre qui pour une bonne part, reste encore à découvrir.
Éléonore ne voulait pas quitter Toulouse, sa vie, son bahut et ses copines pour démarrer une nouvelle vie sous les tropiques avfec ses parents et son jeune frère Nathan. Mais Éléonore n'a pas eu le choix quand, au bord du divorce, ses parents ont décidé de mettre tout le monde dans l'avion pour s'offrir une seconde chance à l'autre bout du monde. Là où il y a la mer, le soleil, les palmiers.
Ce devrait être le paradis. Sauf qu'Éléonore ne veut pas être là. Sauf qu'il y a aussi Milou, le vieux copain de son père qui les accueille et organise leurs vies. Que de Milou, il vaut mieux se tenir à distance. Qu'Éléonore le sent mais que personne ne veut la croire.
Loris, 15 ans, n'a jamais connu son père. Alors quand il est convoqué chez le proviseur pour avoir agressé une camarade, et que sa mère l'accable d'un méprisant « Tu es comme ton père », son grand corps est devenu trop exigu pour contenir les questions qui le submergent. Loris est exclu trois jours du lycée : il a trois jours pour le retrouver.
Une enquête en forme de cavale, jalonnée de faux-semblants et de chausse-trappes, et pour finir, l'éclatante vérité. Mais est-ce son père que Loris trouvera au bout du chemin ?
Magnifique roman sur le rapport mère/fils : une jeune femme solo et son fils adolescent, les difficultés de communiquer. La mère se replie dans un silence, un mutisme. Le jeune est légitimement impatient, les mots ne trouvent pas leur chemin dans ce grand corps plein d'énergie et d'attente. Au terme du roman, le dialogue se noue...
En 471 après J. Christ, au coeur de l'évêché de Riez la Romaine, s'évanouit un fabuleux trésor de guerre. En août 1944, c'est lors de la libération de la petite ville que va se dessiner un machiavélique scénario. En Juillet 2017, les fouilles archéologiques de Riez vont se retrouver mêlées à une ténébreuse enquête. En 471 après J. Christ, au coeur de l'évêché de Reis la Romaine, s'évanouit un fabuleux trésor de guerre. En août 1944, c'est lors de la libération de la petite ville que va se dessiner un machiavélique scénario. En Juillet 2017, les fouilles archéologiques de Riez vont se retrouver mêlées à une ténébreuse enquête.
Qui n'a jamais rêvé d'aller passer une nuit sur un sommet des Pyrénées ? En été, à l'automne ou encore mieux d'y vivre une nuit d'hiver ? Pour contempler la voie lactée, un coucher et un lever de soleil, des animaux sauvages, des myriades de lacs ou se réveiller au milieu des brebis et des chevaux. A travers 30 bivouacs, d'Ansabère dans les Pyrénées-Atlantiques au pic du Canigou, dans les Pyrénées-Orientales, Guillaume Coubard, photographe et pigiste rando et Patrice Teisseire-Dufour, reporter permanent à Pyrénées magazine, nous entraînent dans leurs Pyrénées sauvages et intimes, suivant les quatre saisons, sur des itinéraires grandioses (Perdiguère, Vignemale, Néouvielle, Vire des Fleurs...) ou discrets (Ballonque, Marianette, Pouy Louby, Fonta...). Un bel ouvrage pour saluer le pyrénéiste Jacques Jolfre, auteur d'un livre en 2003 et qui assurait : «C'est un art de vivre, une philosophie, un bonheur suprême, intense, royal».
Les Pyrénées ont le privilège de posséder des espaces naturels préservés propices à l'observation de la faune sauvage.Découvrez cette richesse à travers les 21 espèces les plus représentatives des rapaces présents dans les vallées et les montagnes pyrénéennes. ?
Cygne Noir. Se dit d'un phénomène imprévisible dont la survenue est considérée comme proche de l'impossible, mais qui survient un jour et change l'ordre des choses. Tous les cygnes sont blancs. Jusqu'au jour où l'on voit voler un cygne noir. Suzanne n'a pas de demi-mesure. À peine sortie de l'enfance, elle décide qu'elle parviendra au sommet. La politique sera son terrain de jeu. Suzanne, c'est un boulet de canon qui se lance dans la pente, une rage froide qui grossit à mesure qu'elle dévale, un feu intérieur que charpente l'orgueil et qu'alimente la ténacité. Et personne ne se mettra en travers de son chemin. On ne résiste pas à Suzanne. Fabuleux récit sur la conquête du pouvoir, Dominique Chevallier dresse un tableau satirique, savoureux, mais aiguisé, de la mécanique politique. L'auteur sait de quoi il parle. La cygne noire est son premier roman.