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Littérature
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La saga des Cazalet Tome 1 : étés anglais
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 12 Mars 2020
- 9782710388623
Juillet 1937. À Home Place, au coeur du Sussex, jardiniers, femmes de chambre et cuisinière sont sur le pont. La Duche orchestre le ballet des domestiques avant l'arrivée de ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Où dormira Clary, adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle-mère ? Quelle robe portera Villy, ancienne ballerine désormais mère au foyer ? Polly, terrorisée à l'idée qu'une guerre éclate, s'entendra-t-elle avec sa cousine Louise qui rêve de devenir actrice ? Rachel, la seule fille de la Duche, trouvera-t-elle un moment pour ouvrir la précieuse lettre de son amie Sid ?
Non-dits, chamailleries, profonds chagrins... Aux préoccupations des adultes font écho les inquiétudes des enfants, et à la résilience des femmes, qu'elles soient épouses, fillettes ou domestiques, répond la toute-puissance - ou l'impuissance - des hommes. L'été regorge d'incertitudes mais, sans l'ombre d'un doute, une nouvelle guerre approche : entre pique-niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, il faudra inventorier lits de camp et masques à gaz. -
J'ai voulu y croire, j'ai voulu rêver que le royaume de la littérature m'accueillerait comme n'importe lequel des orphelins qui y trouvent refuge, mais même à travers l'art, on ne peut pas sortir vainqueur de l'abjection. La littérature ne m'a pas sauvée. Je ne suis pas sauvée.
Neige Sinno lit elle-même son texte, insufflant une force supplémentaire à son bouleversant récit autobiographique.
Prix Femina 2023
Prix Ginkgo 2024 -
À vingt-sept ans, Miranda semble appartenir à un drôle de club : celui des enfants qui n'ont manqué de rien sauf de cette joie pure, essentielle, que certains ressentent du seul fait d'être en vie.
Thibault de Montalembert et Clémentine Aussourd incarnent admirablement le duo père/fille complexe et attachant imaginé par Rebecca Lighieri. Un roman sombre et addictif.
Couverture : © Flore-Aël Surun / Tendance Floue -
La saga des Cazalet Tome 2 : à rude épreuve
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- 8 Octobre 2020
- 9782710388579
Septembre 1939. La Pologne est envahie et la famille Cazalet apprend l'entrée en guerre de l'Angleterre. À Home Place, la routine est régulièrement bousculée par les raids allemands. Louise rêve toujours de jouer Hamlet mais doit d'abord passer par une école de cuisine. Au grand dam de sa famille, elle fume, porte des pantalons, découvre la sexualité et fait ses débuts en tant qu'actrice dans un sinistre théâtre de province. Clary, dont le père, Rupert, est porté disparu sur les côtes françaises, renseigne scrupuleusement chaque parcelle de sa vie dans des carnets. Polly, inquiète de la mystérieuse maladie de sa mère, se lie d'amitié avec le cousin de Louise, Christopher, dont les discours pacifistes ont de plus en plus de mal à convaincre. Zoë, la femme de Rupert, a donné naissance à une fille et connu un profond bouleversement. Le volume se clôt sur l'attaque de Pearl Harbor : de Home Place à Londres, la guerre et la terreur d'une possible défaite ne semblent jamais très loin.
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La saga des Cazalet Tome 4 : nouveau départ
Elizabeth Jane Howard
- Table Ronde
- 14 Octobre 2021
- 9791037107077
La paix est enfin signée, Rupert est de retour après cinq ans d'absence et la famille décide de quitter Home Place pour retourner vivre à Londres. Mais l'Angleterre est ébranlée, tout comme les certitudes et les moeurs des Cazalet. La mort du Brig et le divorce d'Edward et de Villy apportent leur lot de tensions. Les plus âgés des enfants Cazalet sont désormais adultes. Louise s'ingénue à trouver des échappatoires à son mariage, et tente de revenir à sa première passion, le théâtre. Clary est devenue secrétaire d'un agent littéraire tyrannique, tandis que Polly est assistante dans une entreprise de décoration d'intérieur. Ami et proche confident, le personnage d'Archie se révèle plus que jamais le dépositaire des secrets de la famille. La difficile reconstruction, dans un Londres profondément éprouvé par six années de guerre, est le théâtre de ce « nouveau départ », où chaque Cazalet prend conscience que l'heure est venue de surmonter les épreuves passées.
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Mars 1942. La guerre suit son cours. Sybil vient de succomber au cancer qui la rongeait. Rupert n'a plus donné signe de vie. Le quotidien à Home Place est rythmé par le deuil, les restrictions de nourriture et de chauffage, l'attente de nouvelles à la radio. Polly et Clary ont dix-sept ans et s'installent à Londres pour y trouver du travail. Louise abandonne ses rêves d'actrice pour épouser Michael, officier dans la Marine, qui passe son temps en mer tandis que Louise donne naissance à Sebastien. Rachel, plus que jamais dévouée à ses parents, n'a plus de temps pour sa précieuse amie Sid : leur amour est voué à l'échec. Zoë s'éprend d'un officier américain. Maternité, mariage, amours contrariées et conflit où seuls les hommes partent combattre : dans ce volume qui se clôt sur la victoire finale en mai 1945 et la découverte des camps, l'émancipation toute progressive des femmes est drapée d'un voile tragique.
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Farah, adolescente, a toujours connu L'Église de la Treizième Heure pour la bonne raison que Lenny, son père, en est le fondateur. Elle vit en communauté dans cette Église millénariste un peu spéciale : féministe, queer, animaliste. On y récite Nerval ou Rimbaud. Lenny rassemble ses ouailles autour de messes poétiques et d'ateliers de déparasitage psychique. La Treizième Heure, c'est aussi l'heure de la révélation, du triomphe des pauvres, des dominés, des humiliés. Les membres de la communauté l'espèrent, angoissés devant les menaces qui pèsent sur la planète : épidémies, guerres, réchauffement climatique... Lenny élève seul sa fille Farah. Hind, son grand amour, l'ayant abandonné à la naissance du bébé.
Prix Médicis -
Au mi-temps des années 1980, Ava, Afro-Américaine d'une quarantaine d'années, débarque à Philadelphie. Chassée par son mari, elle s'installe avec Toussaint, son fils de dix ans, dans un centre d'hébergement. L'endroit est sordide. Et elle est déterminée à tout faire pour s'en échapper. Ava rêve d'émancipation. Mais la vie n'offre que peu de choix aux gens comme elle. Originaire d'un petit village de l'Alabama, elle a rompu tout contact avec sa mère et ne peut plus compter sur personne. Lorsque le père du garçon réapparaît dans sa vie, elle retombe immédiatement sous l'emprise de cet homme charismatique, autoritaire et engagé. Dans le même temps, un puissant atavisme pousse Toussaint vers ce Sud lointain, qu'il ne connait pas. Vers le village de Bonaparte, freetown afro-américaine, où plongent ses racines et où vit encore Dutchess, sa mythique grand-mère.
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Rien n'est plus comme avant : le monde tel qu'on le connaît semble avoir vacillé, plus d'électricité ni d'essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au coeur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d'inépuisables richesses.
Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle. -
À Murano, le long des canaux et des ruelles, derrière les portes des ateliers, maestros et apprentis domptent le verre. Le secret de leur savoir-faire, qui ne doit jamais atteindre la terraferma, n'est pas l'affaire des femmes. Pourtant, à la mort de son père, voyant l'entreprise familiale décliner, Orsola Rosso décide de sauver sa famille de la ruine en apprenant à fabriquer des perles de verre. Un art qui ne va pas sans celui du commerce. Découvrant le ballet des marchandises dans le port de Venise, Orsola comprend qu'elle devra oeuvrer sans relâche pour atteindre la perfection et déjouer les pièges de la négociation. Et ceux de l'amour, quand Antonio, pêcheur vénitien, rejoint l'atelier Rosso...
De ce côté de la lagune, le temps s'écoule différemment. Telle une pierre ricochant sur l'eau, le récit traverse, de siècle en siècle, guerres et épidémies, amours et deuils, tandis qu'Orsola façonne ses bijoux. S'ils servent déjà de monnaie d'échange sur le continent africain, ils orneront bientôt le cou d'impératrices, de Vienne à Paris, et feront un jour le bonheur des touristes de la Sérénissime.
Tracy Chevalier fait le portrait d'une femme, celui d'une famille et celui d'une ville, aussi intemporelles que le sont les chefs-d'oeuvre de l'île du verre. -
Arc et Daffy sont jumelles, nées à une minute d'intervalle. Unies par leurs indomptables chevelures rousses, les récits de leur grand-mère et une imagination fertile, les deux soeurs sont inséparables. Ensemble, elles fuient un quotidien sordide en plongeant dans un monde imaginaire. Pourtant, irrémédiablement engluées dans les ténèbres familiales, elles ne peuvent échapper aux fantômes qui les hantent. Devenue adulte, Arc lutte toujours avec ses souvenirs lorsqu'on découvre le corps d'une femme noyée dans la rivière. Bientôt, les cadavres s'accumulent. Alors que ses amies disparaissent autour d'elle, Arc se rend peu à peu à l'évidence : tenir la promesse qu'elle a faite à Daffy de les protéger des puissants remous du côté sauvage de l'existence s'avère impossible.
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Au doux royaume de Frzangzwe, le fossé entre les nantis et les fauchés ne cesse de se creuser. D'un côté, la baronne, et sa bande de marginaux : Mo, l'homme de main chargé du sale boulot, Mouna la Souris experte en informatique, Hakkon le Brave inséparable de sa hache, ou Zap l'irrécupérable naïf. De l'autre côté, l'archimaréchal, qui régente le pays avec ses zeds de camp et son conseiller Gabriel Pipaudi, premier fifrelin du palais, diplômé de la Grande École - promo Machiavel. Et puis il y a la marjorette, Anne-Sophie-Catherine-Elisabeth dite Aneth, grandie sous les ors de la république, qui rêve d'amour et d'horizons inconnus. Lorsque sa servante Chantal organise une escapade dans la jungle du réel, tout bascule. Les deux mondes vont se croiser alors que la baronne fomente un audacieux coup d'éclat : la prise de la Tour F. Pour quoi faire ? La démonter. Quand ? Le 1er mai. Avec cette fable sociale et politique, aussi atypique qu'utopique, Marcus Malte déploie un humour noir entre second degré et clins d'oeil à la réalité, dans un véritable feu d'artifice d'inventivité verbale. Et si la Révolution était en marche ?
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Syrie. Un vieil homme rame à bord d'une barque, seul au milieu d'une immense étendue d'eau. En dessous de lui, sa maison d'enfance, engloutie par le lac el-Assad, né de la construction du barrage de Tabqa, en 1973. Fermant les yeux sur la guerre qui gronde, muni d'un masque et d'un tuba, il plonge - et c'est sa vie entière qu'il revoit, ses enfants au temps où ils n'étaient pas encore partis se battre, Sarah, sa femme folle amoureuse de poésie, la prison, son premier amour, sa soif de liberté.
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Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide d'interroger le passé familial. Évoquant l'ascension sociale de ses grands-parents devenus bouchers pendant les Trente Glorieuses, puis le fossé qui grandit entre eux et la génération de leurs enfants, il croise deux récits : celui de l'apparition du sida dans une famille de l'arrière-pays niçois - la sienne - et celui de la lutte contre la maladie dans les hôpitaux français et américains.
Dans ce roman de filiation, mêlant enquête sociologique et histoire intime, il évoque la solitude des familles à une époque où la méconnaissance du virus était totale, le déni écrasant, et la condition du malade celle d'un paria. -
J'étais plutôt son genre, et elle m'avait dans la peau. Mais pourquoi me demander ça à moi ? Parce que j'étais disponible, malgré mes ennuis ? Parce que j'habitais juste en face, et que Miko, son mari, qui m'invitait souvent à la pêche à la mouche, n'y verrait que du feu ?
Je lui ai demandé si c'était parce qu'elle n'avait pas d'autre solution ? Véritablement, Sally ne savait pas dans quoi elle s'embarquait en ma compagnie. -
"Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d'une femme à l'asile. - Et alors, qu'y a-t-il d'extraordinaire à cela ? demandai-je.- Sous sa robe, c'est là que je les ai cachés.- De quoi parlez-vous ? - Les cahiers... Ceux de Rose."
Ainsi sortent de l'ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec Né d'aucune femme la plus vibrante de ses oeuvres. Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l'âme humaine. -
À quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un couteau pour seuls compagnons.
Mais si le monde extérieur s'ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule,
sous l'emprise d'un père charismatique et abusif. Jusqu'au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu'elle intrigue et fascine
à la fois. Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d'échapper à son père et plonge dans une aventure sans retour où
elle mettra en jeu sa liberté et sa survie. -
Dans un petit village abandonné de la «zone grise», coincé entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, vivent deux laissés-pour-compte: Sergueïtch et Pachka. Désormais seuls habitants de ce no man's land, ces ennemis d'enfance sont obligés de coopérer pour ne pas sombrer, et cela malgré des points de vue divergents vis-à-vis du conflit. Aux conditions de vie rudimentaires s'ajoute la monotonie des journées d'hiver, animées, pour Sergueïtch, de rêves visionnaires et de souvenirs. Apiculteur dévoué, il croit au pouvoir bénéfique de ses abeilles qui autrefois attirait des clients venus de loin pour dormir sur ses ruches lors de séances d'«apithérapie». Le printemps venu, Sergueïtch décide de leur chercher un endroit plus calme. Ayant chargé ses six ruches sur la remorque de sa vieille Tchetviorka, le voilà qui part à l'aventure. Mais même au milieu des douces prairies fleuries de l'Ukraine de l'ouest et du silence des montagnes de Crimée, l'oeil de Moscou reste grand ouvert...
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À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C'est l'histoire d'un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c'est qu'il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d'Apollinaire et les chansons de Trenet. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l'odeur de la mer.
Par la magie d'une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de boeufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes. -
Dans ce village haut perché des montagnes valaisannes, tout se sait, et personne ne dit rien. Jeanne, la narratrice, apprend tôt à esquiver la brutalité perverse de son père. Si sa mère et sa soeur se résignent aux coups et à la déferlante des mots orduriers, elle lui tient tête. Un jour, pour une réponse péremptoire prononcée avec l'assurance de ses huit ans, il la tabasse. Convaincue que le médecin du village, appelé à son chevet, va mettre fin au cauchemar, elle est sidérée par son silence.
Dès lors, la haine de son père et le dégoût face à tant de lâcheté vont servir de viatique à Jeanne. À l'École normale d'instituteurs de Sion, elle vit cinq années de répit. Mais le suicide de sa soeur agit comme une insoutenable réplique de la violence fondatrice.
Réfugiée à Lausanne, la jeune femme, que le moindre bruit fait toujours sursauter, trouve enfin une forme d'apaisement. Le plaisir de nager dans le lac Léman est le seul qu'elle s'accorde. Habitée par sa rage d'oublier et de vivre, elle se laisse pourtant approcher par un cercle d'êtres bienveillants que sa sauvagerie n'effraie pas, s'essayant même à une vie amoureuse.
Dans une langue âpre, syncopée, Sarah Jollien-Fardel dit avec force le prix à payer pour cette émancipation à marche forcée. Car le passé inlassablement s'invite.
Sa préférée est un roman puissant sur l'appartenance à une terre natale, où Jeanne n'aura de cesse de revenir, aimantée par son amour pour sa mère et la culpabilité de n'avoir su la protéger de son destin. -
C'est l'histoire d'un livre sur le yoga et la dépression. La méditation et le terrorisme. L'aspiration à l'unité et le trouble bipolaire. Des choses qui n'ont pas l'air d'aller ensemble, et pourtant : elles vont ensemble.
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À Copenhague, dans un futur lointain, règne le matriarcat. Si le souvenir du patriarcat habite encore tous les esprits, aujourd'hui seuls 11% des hommes sont maintenus en vie - quota nécessaire au plaisir féminin et au renouvellement de l'espèce -, et parqués dans un centre d'élevage sur l'île de Lolland. L'apparition soudaine d'un jeune garçon bouleverse la vie de quatre femmes, Médée, Wicca, Stille et Ève, forcées de décider de son destin. Chacune d'entre elles devra choisir entre le coeur et la raison, au risque de déstabiliser le nouvel ordre établi.
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La septième lune : Une enquête d'Eva et Mara
Piergiorgio Pulixi
- Éditions Gallmeister
- 4 Avril 2024
- 9782404021959
Strega songea une fois de plus que, dans sa vie, la mort était comme un convive indésirable qui s'invitait à une fête avec l'intention manifeste de la gâcher. Dans un hôtel de luxe niché au coeur du Supramonte en Sardaigne, Eva, Mara et Vito Strega fêtent la naissance de la nouvelle unité d'enquête dédiée aux crimes en série. Quand un coup de téléphone les ramène à la réalité, tous trois doivent dire adieu au soleil de l'île. Dans les terres marécageuses du parc de Lombardie, le corps d'une jeune fille a été retrouvé. Lorsque l'inspectrice Clara Pontecorvo arrive sur les lieux, elle n'en croit pas ses yeux : le crime atroce n'est pas sans en rappeler un autre qui s'est déroulé des années plus tôt en Sardaigne. Or personne ne connaît mieux qu'Eva et Mara cette affaire qui n'a jamais cessé de les obséder. Entre fausses pistes et preuves trompeuses, une question demeure dans leur esprit : chassent-elles le tueur ou est-ce lui qui les chasse ?
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Emma Fulconis : on ne voit qu'elle à L'Escarène, dans cet arrière-pays niçois où elle est née. Prompte, virevoltante, rebelle à tout, sauf au vent, elle a toujours galopé dans les collines. Enfant déjà, on la surnommait « l'athlète ». Se moquant bien des compétitions, Emma « ne court pas relativement, mais absolument ».
Mais un jour, sa vie bascule : son ami Stéphane Goiran, avec qui parfois elle écoute un peu de musique lors d'une halte, l'invite chez lui. Là, à peine la porte franchie, un chien énorme se jette sur elle, et lui lacère la jambe, ou plus exactement le péroné, également appelé « l'agrafe ». S'ensuivent des mois d'hôpital et de rééducation, à l'issue desquels il est clair qu'Emma ne détalera plus jamais à toute allure.
Mais l'accident ne l'arrête pas dans son élan. Hantée par la phrase du père Goiran expliquant pourquoi il n'a pas retenu son molosse - « Mon chien n'aime pas les Arabes -, elle tente de comprendre ce qu'elle sait déjà, mais dont on ne parle pas. Tenace, elle va surtout trouver en elle la ressource d'un nouveau mouvement, un tremblement d'abord, une oscillation, presque une danse immobile.
Il fallait le talent de Maryline Desbiolles, convoquant la parole des villageois comme un choeur antique, pour nous mener, au rythme même de la course empêchée d'Emma, sur le chemin d'une aveuglante réalité : celle d'un pays où les blessures de la guerre d'Algérie sont tapies dans les mémoires. Pour autant, même boiteuse, exhibant crânement sa cicatrice, jamais Emma Fulconis ne cessera d'aller de l'avant, exerçant sur nous, de son invraisemblable grâce, un charme puissant.