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capucine delattre
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Un roman actuel qui pose des mots brûlants sur la réalité, avec un pragmatisme à glacer le sang et un cynisme tranchant.
Un monde plus sale que moi est le roman des jeunes filles de #MeToo, celles qui avaient 17 ans en 2017. Celles dont on se dit qu'elles sont nées suffisamment tard, dans un monde suffisamment progressiste pour que rien ne puisse leur arriver. Celles qui ne sont, en réalité, pas plus protégées que leurs aînées de la violence des hommes. C'est l'histoire de toutes ces filles qui croyaient devenir femmes alors qu'elles devenaient proies. Celles dont on ne parle pas, parce que, après #MeToo, ce qui leur arrive n'est pas perçu comme assez grave pour mériter des hashtags. C'est un roman qui pose des mots brûlants sur la réalité d'une époque, la nôtre.
« Une claque qui vient confirmer la naissance d'une sacrée écrivaine. » Madmoizelle
Capucine Delattre , née en 2000, est éditrice. Un monde plus sale que moi est son deuxième roman, après Les Déviantes (Belfond, 2020). -
Sabine n'aime pas son fils. Elle a essayé de toutes ses forces et lui souhaite tout le bonheur du monde, mais elle préfèrerait qu'il ne fasse pas partie de sa vie. Deux week-ends par mois, elle subit sa présence silencieuse et échoue à être mère. Elle n'en est ni fière ni heureuse, c'est comme ça, et elle aimerait pouvoir en parler sans être jugée, prise en pitié, ou niée.
Pourtant Sabine n'est pas cassée. Lorsqu'elle rencontre le fils d'une collègue, elle se découvre capable de cet amour illimité et inconditionnel presque miraculeux. Elle se découvre courageuse, presque heureuse - une version d'elle-même dont elle ne rêvait plus. Elle se découvre monstrueuse. -
Le monde d'Anastasia s'est effondré. À 29 ans, elle avait l'argent, la stabilité, le prestige. Hier encore, elle exerçait de hautes fonctions dans une grande entreprise. Une conquérante, Anastasia. Toujours en avance sur son monde. Même pour son cancer du sein.
Pour la première fois de sa vie, la voilà limitée. Pourtant, la maladie n'est pas le sujet de son histoire. Plutôt un point de départ, un détonateur. Un accélérateur. Un catalyseur. Anastasia devient une déviante, celle par qui tout commence, capable d'attirer dans son sillage deux déviantes en germe, Iris, son amie, et Lolita, sa soeur. Ensemble, elles vont prendre goût au saccage de leurs courtes existences et s'autoriser à déployer leurs rêves.
À elles trois, elles incarnent une jeunesse qui refuse de se laisser abîmer, une vocation en marche et, surtout, la possibilité de nouvelles trajectoires.