Ce leporello, qui se déplie sur 4m, présente l'exceptionnel travail au feutre noir de l'architecte Xavier Arsène-Henry, décédé en 2009. En amoureux de la côte girondine et particulièrement de la presqu'île du Cap-Ferret, il a passé des décennies durant, tous les étés, à dessiner le Cap-Ferret. Amoncellements de tuiles chaulées, coquilles d'huîtres, cabanes ostréicoles, pinasses ou filets de pêche qui s'étendent nonchalemment en équilibre sur des fils, c'est tout l'univers du bassin d'Arcachon qui se dévoile ici en nuances de gris, pour dire l'attachement à ce territoire sauvage où l'océan façonne les hommes.
Ces 36 vues du Cap-Ferret disent l'aprêté de la vie au contact de l'océan, les mains rugueuses du travail marin, les senteurs d'iode et de pin qui se révèlent au fil des marées.
«A l'âge de 8 ans, j'ai découvert que je pouvais représenter mes rêves en promenant mon crayon sur une feuille de papier blanc.
Bien vite, au lieu de rester assis à ma table, je me suis promené avec un grand carnet et j'ai dessiné ce que je voyais après avoir remarqué des sujets qui me faisaient réfléchir : un bosquet de tiges de bambous, de gros coquillages, une pile de livres, des morceaux de bois. et le Cap-Ferret.» Xavier Arsène-Henry, né en 1919, architecte Grand Prix de Rome, dévoile ici un regard inédit sur le Cap-Ferret. Son oeil aiguisé d'artiste et son trait assuré nous livrent la face cachée des choses, des paysages, des amoncellements près des cabanes ostréicoles.
C'est un demi-siècle de dessins de la presqu'île qui sont mis au jour dans cet ouvrage, lumineusement accompagnés des textes de l'auteur qui se raconte.
"Le chambon" : voici l'histoire de cette propriété agricole familale de 1520 à 2009 en Dordogne. Pendant 40 ans, j'ai rassemblé des renseignements sur des personnalités extraordinaires qui y ont résidé. Le premier chapitre, de 1520 à 1919, portraits et motivations des propriétaires qui y ont reçu des personnalités tel l'ambassadeur d'Alain Barrère. Le deuxième chapitre de 1919 à 2004, raconte ma vie personnelle. Par le dessin, je découvrais la Nature et avec mon frère Luc, également architecte, je fonde une grosse agence.
La passion du dessin, découvert à l'âge de dix ans à Bordeaux, sa ville natale, décide de la vocation du jeune Xavier Arsène-Henry : il sera architecte. Dès lors il poursuivra dans cette voie qu'il saura parcourir jusqu'au succès. Architecte en chef, il créera (A Reims, Nimes, Bordeaux.) de nombreux quartiers, sera enseignant, et sa société sera à l'origine de nombreuses innovations techniques.
« J'allais oublier de vous dire. est la suite, depuis 1998, de mon long voyage d'architecte rapporté dans Rentrons, il se fait tard. Des amis m'ont demandé de prolonger mes réflexions pour garder vivante la mémoire de ce siècle. Rien n'est jamais fini. J'ai côtoyé des personnalités ; participé à des échanges ; rapporté mes réaction devant les événements ; géré l'héritage de plus de cinquante années de construction avec mon frère Luc ; dessiné, assis dans la campagne de beaux paysages où j'ai vécu in initié quelques-uns aux joies du dessin pour découvrir la beauté simple d'objet familiers. »
Cet ouvrage est une réflexion sur cinquante années de vie d'architecte-urbaniste. Il rapporte des réflexions sur les conséquences du manque de décision des élus, face aux problèmes d'aménagement, par démagogie devant un électorat peu enclin au changement, enfermé dans un égocentrisme sans futur. L'extension désordonnée des agglomérations, pour satisfaire un engouement exclusif pour le pavillon banlieusard, massacre les abords des villes et des villages et dilapide les paysages de nature.