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Philippe Met
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Le cinéma invisible
Carole Aurouet, Marie Martin, Stéphane Massonet, Philippe Met, Fabrice Thumerel, Eric Trudel
- Invenit
- 6 Décembre 2024
- 9782376801290
La collection « Le cinéma invisible », dirigée par Carole Aurouet, offre à la lecture des scénarios non tournés d'artistes variés du monde entier. Placés sous le signe de l'éclectisme, ces textes sont de formes et de longueurs diverses, composés par des écrivains, des plasticiens, des photographes, des poètes et des réalisateurs des xxe et xxie siècles. Chaque opus propose dix inédits. Chaque inédit est précédé d'une notice écrite par un spécialiste du sujet, qui a parfois traduit lui-même le scénario en français. Ainsi sont éclairés les rapports de ces artistes avec le cinéma, le contexte de l'époque et de l'écriture. Parfois, quand l'image se mêle au verbe ou que la biffure se fait signifiante lors de l'acte créatif, des pages sont données à voir sous la forme de fac-similés. Ce travail archéologique se propose de révéler un pan injustement oublié de l'histoire du cinéma.
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«?L'électron libre de la Nouvelle Vague, l'aventurier animé d'une immense curiosité qui, des quatre coins du monde, rapportait et racontait la vie des gens?: qui d'autre que Louis Malle a créé une oeuvre aussi complète???» (Wes Anderson).
Voilà bien, en effet, une oeuvre à la fois protéiforme et profondément cohérente, imprévisible et inclassable qu'il importe aujourd'hui de réexaminer dans sa plus grande amplitude, de déployer dans tous ses états afin de mieux en apprécier les richesses insoupçonnées.
Pour ce faire, la carrière de Louis Malle est ici replacée - de la manière la plus juste possible - au sein de contextes multiples?: l'histoire du cinéma français, l'industrie hollywoodienne, le cinéma américain indépendant, la production internationale. L'ouvrage évoque aussi la question de l'adaptation, et plus généralement, l'histoire littéraire et intellectuelle?; les rapports entre le cinéma et la musique?; le documentaire et la fiction?; les relations sociales et les soubresauts de l'histoire.
Outre des textes monographiques s'attachant aux multiples sommets de la filmographie de Louis Malle, d'Ascenseur pour l'échafaud à Au revoir les enfants, et des essais transversaux s'intéressant à des questions plus larges, techniques ou thématiques, ce volume comporte une version scénaristique inédite et fascinante d'un des projets inaboutis qui hantèrent Malle tout au long de sa carrière?: l'adaptation de Victory de Joseph Conrad. Last but not least, Volker Schlöndorff, Susan Sarandon et Wes Anderson apportent leur généreux témoignage.
Philippe Met est professeur de littérature française et en études cinématographiques à l'Université de Pennsylvanie aux États-Unis, et rédacteur en chef de la revue French Forum. Dernier ouvrage paru?: Ponge et le cinéma (Nouvelles Éditions Place, 2019).
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Ponge et le cinéma
Philippe Met
- Nouvelles Editions Place
- Le Cinema Des Poetes
- 18 Octobre 2019
- 9782376280545
Pour ne rien dire de son rapport problématique au statut de poète, le propre de Francis Ponge, au sein de la présente collection, est sans doute, à la différence de nombre de ses contemporains, de n'avoir jamais écrit pour le cinéma, et même assez peu sur ou autour du cinéma. Davantage téléphage que cinéphile, il ne s'en est pas moins avéré un étonnant suscitateur (terme qu'il revendique dans un contexte tout différent) de cinéma, sans même qu'il soit nécessaire d'assigner à un tel processus une part univoque d'intentionnalité ou de causalité. Une admiration réciproque, mais sans concession, s'est ainsi tissée entre Ponge et Bresson, notamment autour de questions telles que la choséité, l'animalité ou la « spiritualité ». Par ailleurs, si le Jean-Luc Godard de Deux ou trois choses que je sais d'elle sut emprunter esthétiquement et politiquement, plus encore que citationnellement, au poète des objets, Jean-Daniel Pollet éprouva pour ce dernier une véritable fascination, perceptible dès Méditerranée et, surtout, dans Dieu sait quoi, qui s'efforce de recréer une perception pongienne du monde phénoménologique. Ce rapport du cinéma à Ponge ne doit pas, cependant, occulter le symétrique inverse : les dossiers-chantiers du poète, dont l'intérêt pour la cinétique ne s'est jamais démenti, ne s'apparentent-ils pas tout à la fois aux états successifs d'un scénario et au making-of d'un film ?
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Le Giallo, ou l'Enfance de l'art
Philippe Met
- Classiques Garnier
- Recherches Cinématographiques
- 19 Mars 2025
- 9782406177814
Considérant à parts égales les chefs-d'oeuvre incontestés et les perles méconnues du giallo italien, cet essai tente de délinéer une enfance de l'art propre à ce mauvais genre, au double sens de sa genèse toute en tensions contradictoires et de sa peinture de l'enfance sous l'emprise de la violence.
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La lettre tue ; spectre(s) de l'écrit fantastique
Philippe Met
- Pu Du Septentrion
- 12 Mars 2009
- 9782757400791
Le fantastique, l'a-t-on assez dit, serait de tout temps affaire de spéculation inventive et d'imagination luxuriante, de visions horrifiantes d'une improbable surnature et de figurations fuligineuses d'un intime irreprésentable, seules à même de générer un sentiment d'envoûtement mêlé d'effroi.
C'est ce présupposé en forme de poncif critique que la présente étude voudrait, sinon remettre en cause, tout au moins interroger et pondérer par une poétique dite " ! enraie " passant le champ concerné au (x) spectre (s) de la lettre. car, contrairement à ce que tendent à laisser penser des kyrielles d'adaptation cinématographiques (dont certaines au demeurant admirables), les récits fondateurs du genre (frankenstein, dr.
Jekyll & mr. hyde, dracula) sont d'abord et surtout - et ce n'est pas un hasard - d'imposants dispositifs textuels laissant proliférer la lettre et l'écrit dans tous ses états, fût-ce à la faveur d'épiphanies délétères, voire mortifères. en définitive, ce n'est rien de moins qu'une certaine performativité de la lettre fantastique que l'on s'attachera à mettre en lumière, à partir d'un corpus protéiforme (confrontant des époques, des aires linguistiques et des degrés de notoriété très variés) et à travers certains motifs clés : la pseudo-traduction à visée mystificatrice ; les variantes du livre maudit et du manuscrit trouvé ; l'écriture fictive de soi qui vient buter et s'oblitérer sur un impossible je meurs, terme ultime de la lettre (qui) tue.