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Maurice Ruben Hayoun
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Un vaste panorama du vécu et du penser juifs à travers les âges. De la période judéo-grecque, en passant par la période judéo-arabe jusqu'à la période judéoallemande, tout un univers s'offre à nous, présenté de façon claire et accessible.
Le livre couvre le déploiement de la pensée juive à travers les âges : des origines à nos jours.
Il y sera question de Maïmonide, de Moïse Mendelssohn, de la littérature rabbinique, de la philosophie juive médiévale, du judaïsme moderne, de l'exégèse juive, de l'historiographie juive, de la science juive, de la liturgie juive, des synagogues. Tout un monde dont Maurice-Ruben Hayoun, spécialiste de la philosophie médiévale juive et de la pensée judéo- allemande moderne, maîtrise parfaitement les codes et les langues : l'hébreu, l'araméen et l'arabe, mais aussi l'allemand et l'anglais.
Ce livre, unique en son genre nous invite à parcourir l'ensemble des évolutions de la pensée juive sur près de 3 000 ans, à travers toute une diversité d'entrées et de perspectives. -
De Maimonide, du Zohar ou de la Kabbale à Mendelssohn, Samson-Raphaël Hirsch, Rosenzweig, Buber ou Léo Baeck, voici un ouvrage qui intègre la philosophie rationnelle juive et la mystique. Unique sur le marché. Entièrement mis à jour.
Qu'est-ce que la philosophie juive ?
C'est à cette question que répond ce maître-livre, couvrant toute la philosophie juive à travers ses diverses langue : l'hébreu et l'araméen bibliques, le judéo-arabe, l'hébreu philosophique médiéval et même l'allemand, avec le renouveau germanique de la pensée juive au xixe siècle.
Considérant la philosophie juive comme un tout, Maurice- Ruben Hayoun aborde l'ensemble des tendances qui s'y sont exprimées, de la Bible et du Talmud aux rabbins libéraux et réformés en passant par les mystiques et les rationalistes. Examinant les sources arabes de la philosophie médiévale juive, (al-Farabi, al-Kindi, Avicenne, Averroès ou encore ibn Tuyal), il souligne les continuités, marque les prolongements de Cordoue à Berlin et retrace l'évolution de la pensée juive jusqu'à nos jours.
De Maïmonide, du Zohar ou de la Kabbale à Mendelssohn, Baeck et Levinas, voici enfin une étude complète, accessible à tous et riche d'une bibliographie substantielle.
Un ouvrage unique offrant une vue d'ensemble inégalée. -
Le présent ouvrage, rédigé par un philosophe germaniste et hébraïsant, expose l'émergence d'un Emmanuel Levinas dans son entièreté, et dont l'idée centrale consiste à présenter le judaïsme, non pas comme une confession, mais comme une authentique catégorie de l'universel. Levinas a mis en avant les sources talmudiques, notamment le Midrash dont il donne de lumineuses interprétations éthico-philosophiques. Il a refusé de reprendre les enseignements des philosophes judéo-allemands du XIXe siècle qui avaient pourtant jeté les fondements du judaïsme moderne et contemporain. Et s'est placé dans le sillage et sous la tutelle bienveillante du penseur qui a réinséré Dieu au coeur même de la spéculation philosophique, Franz Rosenzweig.
L'apport considérable de ce philosophe-herméneute à la pensée de son temps a transcendé les frontières confessionnelles, linguistiques et géographiques. Ni philosophe juif ni Juif philosophe, mais simplement penseur universel attaché au logos, Levinas pourrait bien résumer le résultat de toutes ses spéculations par cette brève phrase, si récurrente sous sa plume : « Le bien est antérieur à l'être »...
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Franz Rosenzweig (1886-1929), grand philosophe judéo-allemand, découvrit la nature profonde de sa religion alors qu'il s'apprêtait à la quitter pour rejoindre le protestantisme auquel nombre de ses proches et amis s'étaient déjà convertis.
Il rédigea dans les tranchées l'oeuvre philosophique la plus marquante de son époque, L'Étoile de la rédemption, publiée en 1921, qui a inspiré la quasi-totalité des philosophes juifs qui lui ont succédé, à commencer par Emmanuel Levinas.
Aucun autre philosophe juif n'est allé aussi loin que Rosenzweig dans le rapprochement avec le christianisme. « Juifs et chrétiens, écrit-il, sont les deux visages d'une même vérité, et Dieu a besoin des deux. Quant à la vérité, Dieu en est le seul tenant. » Cet ouvrage est le premier à entrelacer la vie et la pensée de ce grand pédagogue et remarquable éducateur. Cette pensée a été qualifiée par Paul Ricoeur de « théologie philosophante ».
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C'est au Caire, après un long exil familial, que Maimonide se fait connaître de la communauté juive grâce à ses travaux d'exégèse, de commentaire de la Tora, de conseils et d'arbitrage. Il assura à partir de 1177 les fonctions de chef spirituel de la communauté juive d'Égypte jusqu'à sa mort en 1204.
Médecin de Saladin et philosophe reconnu, il représente une époque de tolérance entre les grandes religions monothéistes. Maimonide pensait en grec, écrivait en arabe et priait en hébreu.
Ce livre permet de découvrir ce penseur innovant et d'appréhender ses principales thèses conçues pour répondre aux grandes questions théologiques du Moyen Âge : Dieu a-t-il un corps ? L'Univers a-t-il été créé ? Les miracles sontils possibles ?
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Né en 1873 à Vienne, Martin Buber fut élevé à Lemberg, capitale de la Galicie autrichienne, par ses grands parents paternels. Son grand-père, l'illustre érudit Salomon, lui inculqua une excellente connaissance de l'hébreu et une étroite proximité avec les communautés hassidiques locales tandis que sa grand-mère veilla sur ses lectures de grands classiques allemands.
Philosophe, bibliste, auteur d'un célèbre ouvrage de psychologie Je et Tu (1923) - dont l'actualité brûlante est attestée dans le récent ouvrage de Siri Hustvedt (La femme qui tremble : Une histoire de mes nerfs, 2010) -, Buber a accompagné tous les grands événements du XXe siècle : Grande Guerre, sionisme, naissance de l'État d'Israël, traduction de la Bible en allemand, Shoah et conflit avec les Palestiniens, car ce sioniste fervent fut aussi un champion de la cause arabe.
Ses réflexions sur l'essence et l'avenir du judaïsme, mais aussi sur les amitiés judéo-chrétienne et judéo-arabe n'ont rien perdu de leur fraîcheur et de leur pertinence.
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Existe-t-il une philosophie juive, comme il existe une philosophie grecque ou une philosophie allemande ? Pas vraiment, mais il existe, à n'en pas douter, différents systèmes qui ont tenté, au cours des âges, de fournir du judaïsme une description philosophique.
Cette Petite histoire de la philosophie juive se veut un essai original et s'accompagne d'une première tentative pour présenter une anthologie allant du Talmud, premier commentaire biblique, à Emmanuel Levinas en passant par les grands philosophes médiévaux, les représentants de la kabbale et les acteurs du renouveau de la pensée judéo-allemande au XIXe siècle.
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Les lumières de Cordoue à Berlin Tome 2 ; une histoire intellectuelle du judaïsme
Maurice-Ruben Hayoun
- 6 Novembre 2008
- 9782266180771
Le monde savant, les lecteurs, la presse ont d'ores et déjà consacré l'ouvre du philosophe et écrivain Maurice-Ruben Hayoun comme classique. Après le premier volume des Lumières de Cordoue à Berlin, ce second tome couvre la période qui va du XVIIe siècle à aujourd'hui. On y retrouve les grandes figures de la pensée juive - de Hirsch et Geiger à Cohen, Rosenzweig, Baeck ou Scholem -, ainsi que ses courants majeurs - de la néo-orthodoxie au réformisme, du hassidisme au renouveau talmudique -, sans oublier d'importantes mises en perspective sur la piété, la politique, l'esthétique. Toute la genèse spirituelle et intellectuelle d'un pan méconnu de la culture européenne.
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De Cordoue à Berlin ; tel fut l'itinéraire suivi par les idées au sein du judaïsme rabbinique qui dut se confronter à l'irruption de legs intellectuels différents du sien.Ce fut d'abord le legs gréco-musulman grâce aux traductions que les Arabes avaient confiées aux plus grands : Avicenne, Avempace et Averroès. Ainsi débutait l'ère du magister dixit en langue arabe.Au Moyen Age, en réaction à l'intellectualisme maïmonidien, fut remis en scène un vieux legs mystique, la kabbala, pour faire valoir les droits de la vraie tradition d'Israël. Après l'expulsion des juifs de la péninsule Ibérique, le mouvement kabbalistique subjugua tout l'effort intellectuel d'Israël. Le présent volume couvre tout cet espace judéoarabe et judéo-européen jusqu'à l'âge prémoderne. Cette histoire intellectuelle du judaïsme est la première à paraître en langue française.
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Moïse Maïmonide naquit en 1138 à Cordoue, ville carrefour des cultures et des religions. Ce penseur médiéval parmi les plus remarquables ayant modelé la vocation intellectuelle, spirituelle et religieuse de l'Europe, priait en hébreu, pensait en grec et écrivait en arabe. Épris de Dieu autant que de vérité, il a véhiculé un message aussi universel que celui de la Bible et a contribué à cette tension féconde entre tradition religieuse et spéculation philosophique. Son engagement biblique fort, sa fidélité intelligente aux sources trouvent une résonance particulière dans cette phrase de Jean Hyppolite : Nous sommes tous des juifs dans la mesure où nous avons le souci de l'universel, où nous ne nous résignons pas à être seulement...
Cet ouvrage éclaire la vie et l'oeuvre de Maïmonide qui continue d'exercer une influence majeure en milieu musulman et chrétien.
Postface inédite de l'auteur @ Disponible chez 12-21 L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE -
Léo Baeck ; conscience du judaïsme moderne
Maurice-Ruben Hayoun
- Armand Colin
- 4 Mai 2011
- 9782200248611
Cette biographie du rabbin libéral L. Baeck revient sur sa formation dans les universités de Breslau et Berlin, son enseignement à l'Académie des Sciences du Judaïsme, son statut de représentant officiel de la communauté juive pendant le IIIe Reich puis sa déportation à Theresienstadt, la libération et la suite de son parcours d'enseignant aux Etats-Unis.
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L'identité juive et la culture européenne ; sachons préserver notre héritage commun
Maurice-Ruben Hayoun
- Agora
- 7 Janvier 2010
- 9782266196574
Ce livre s'interroge sur la compatibilité entre l'identité juive et la culture européenne.
Si la congruence entre ces deux éléments était parfaite, il faudrait alors trouver une explication à la catastrophe du judaïsme européen et à la résurgence de l'antisémitisme, ici et là. Ce qu'il faut répéter avec force, c'est que l'Europe a d'indéniables racines judéo-chrétiennes et que la véritable loi fondamentale de l'Europe, sa constitution spirituelle, n'est autre que le Décalogue biblique, véritable charte de l'humanité civilisée.
Il y a là un lien indéfectible qu'il n'appartient à personne de défaire. Maurice-Ruben Hayoun a ici réuni, organisé et complété l'essentiel des chroniques et articles qu'il a publiés depuis une vingtaine d'années dans Le Monde, Le Figaro, L'Arche et ailleurs. Tout en nous donnant témoignage de la richesse de la présence intellectuelle et culturelle juive en Europe, il plaide pour que nul ne passe par pertes et profits sa part d'héritage commun.
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Abraham ; un patriache dans l'histoire
Maurice-Ruben Hayoun
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 25 Novembre 2009
- 9782729852634
A en croire le livre de la Genèse, Abraham est un vénérable patriarche qui a obéi sans rechigner à deux injonctions divines essentielles : quitter sa patrie et sa famille, et, par la suite, se préparer à immoler son fils préféré Isaac.
Cette histoire a été reprise par les Evangiles et le Coran : ces textes fondateurs accordent eux aussi à Abraham une place de père fondateur du monothéisme. Abraham, qu'une certaine historiographie situe vaille que vaille aux alentours du XIXe siècle avant l'ère chrétienne, a connu une existence riche en rebondissements et en ruptures. Dieu lui fit trois promesses : il sera sa divinité tutélaire, il lui accordera une descendance nombreuse et il lui fera don de cette terre promise, le pays de Canaan.
Mais son histoire ne se limite pas à ce triptyque : il y eut aussi les difficultés d'engendrer, la naissance de son fils Ismaël, fruit de son union avec Agar, la servante égyptienne de Sarah, l'introduction du rite de la circoncision qui perdure chez les juifs et les musulmans, le plaidoyer en faveur des villes pécheresses (Sodome et Gomorrhe), la ligature d'Isaac, ou encore le mariage de celui-ci avec Rébecca.
Qu'il ait ou non physiquement existé, tel que le décrit le récit de la Tora, le symbole d'Abraham dépasse - et de loin - son existence terrestre : l'humanité croyante et pensante lui doit ses origines, les exégètes des livres sacrés, les philosophes et les mystiques lui sont, eux aussi, éminemment redevables, sans oublier le penseur danois Sôren Kierkegaard qui lui consacra un inoubliable ouvrage, Crainte et Tremblement.
De Maimonide au Zohar, de saint Paul aux hassidim du XIXe siècle, jusqu'au grand islamologue Louis Massignon, auteur des Trois Prières d'Abraham, le patriarche fut une inépuisable source d'inspiration. C'est ce que cet ouvrage tente de présenter de manière accessible et détaillée.
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À en croire le livre de la Genèse, Abraham est un vénérable patriarche qui a obéi sans rechigner à deux injonctions divines essentielles : quitter sa patrie et sa famille, et, par la suite, se préparer à immoler son fils préféré, Isaac. Cette histoire a été reprise par les Évangiles et le Coran : ces textes fondateurs accordent eux aussi à Abraham une place de père fondateur du monothéisme.
Abraham a connu une existence riche en rebondissements et en ruptures. Dieu lui fit trois promesses : il sera sa divinité tutélaire, il lui accordera une descendance nombreuse et il lui fera don de cette terre promise, le pays de Canaan. Mais son histoire ne se limite pas à ce triptyque : il y eut aussi les difficultés d'engendrer, la naissance de son fils Ismaël, fruit de son union avec Agar, la servante égyptienne de Sarah, l'introduction du rite de la circoncision qui perdure chez les juifs et les musulmans, le plaidoyer en faveur des villes pécheresses (Sodome et Gomorrhe), la ligature d'Isaac, ou encore le mariage de celui-ci avec Rébecca.
Qu'il ait ou non physiquement existé, le symbole d'Abraham dépasse - et de loin - son existence terrestre : l'humanité croyante et pensante lui doit ses origines, les exégètes des livres sacrés, les philosophes et les mystiques lui sont, eux aussi, éminemment redevables.
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Le Zohar est étymologiquement le livre de la splendeur , un traité ésotérique juif, dont l'influence égalerait celle du Talmud. La paternité de ce commentaire en araméen des principaux passages du Pentateuque, est attribuée - notamment - à Moïse de Léon au XIVe siècle.
Comment le Zohar est-il né ? Pourquoi fut-il écrit et par qui ? Quel est son message et sa signification ? Comment, durant près d'un demi-millénaire, un corpus constitué de textes divers, a-t-il pu franchir les siècles sans encombre ? se cristalliser autour d'un noyau dur ? ou encore se donner un titre générique stable, s'enrichir de contributions ultérieures et parvenir à concurrencer la suprématie de Talmud où sont pourtant consignés par écrit le vécu et le penser des Juifs ?
Maurice-Ruben Hayoun nous permet de mieux comprendre la nature et l'originalité de ce texte fascinant et de le situer parmi les courants de la pensée juive.
Édition revue et corrigée par l'auteur -
La philosophie juive (2e édition)
Maurice-Ruben Hayoun
- Armand Colin
- U Philosophie
- 3 Octobre 2012
- 9782200281403
Parler de « philosophie juive », c'est parler de la rencontre du judaïsme et de la philosophie telle qu'elle s'était développée depuis ses origines. En ce sens, il y a une philosophie juive comme il y a une philosophie chrétienne ou une philosophie musulmane. Se pencher sur elle, c'est opérer un retour sur le judaïsme lui-même : quelle est l'essence de ce dernier ? Qu'est-ce qu'être juif ? Les deux questions n'ont cessé de préoccuper les têtes pensantes du judaïsme... Après la chute du Temple et la dispersion qui s'ensuivit, les Juifs, loin de se retrancher derrière les quatre coudées de leur tradition religieuse, tentèrent la grande aventure de se confronter à l'autre pour mieux se connaître et dialoguer.
Mais s'intéresser à la philosophie juive c'est aussi, et dans le même mouvement, s'interroger sur les juifs en philosophie, donc sur les effets sur la pratique et les orientations des juifs philosophes de leur imprégnation, assumée, questionnée ou écartée, par le judaïsme et de leur réflexion et de leurs attentes quant au sort qui fut celui du peuple juif en Occident.
C'est, enfin, tenter de dégager le fil juif de la trame philosophique : l'ouverture de la pensée juive à l'universel et la pleine conquête par la philosophie de sa portée universelle par intégration de son « thème » juif sont une même affaire qui engage l'avenir.
Ce livre est le premier - depuis Julius Guttmann (Munich, 1933) - qui traite ainsi la philosophie juive comme un ensemble, depuis la Bible et le Talmud jusqu'aux contemporains. Il est aussi le premier à considérer la mystique comme partie intégrante de cet ensemble. Il souligne les continuités, l'inscription des Lumières de Berlin dans celles de Cordoue, et suit la migration de la pensée juive de l'hébreu à l'arabe puis à l'allemand.Maurice-Ruben Hayoun, philosophe, exégète et historien, est l'auteur d'ouvrages qui ont fait date, tels Maïmonide ou l'autre Moïse ou Des Lumières de Cordoue à Berlin. Son engagement dans le contemporain s'est manifesté par son activité de contributeur à L'Arche et au Figaro.Avec la participation d'Esther Starobinski-Safran, ancien professeur au Département de Philosophie de l'Université de Genève où elle enseigne l'histoire de la pensée juive. Collabore au programme interfacultaire et interuniversitaire « La Bible croisée des savoirs » organisé par l'Institut d'histoire de la Réformation de l'Université de Genève.
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L'idée de réforme du judaïsme (alors qualifié de libéral) est née en Allemagne, notamment avec Moïse Mendelssohn, et connut son apogée au cours du XIXe siècle.
Sa conviction centrale est que rien n'échappe à l'évolution historique, pas même les religions ni les révélations, fussent-elles faites au Sinaï. Patiemment, méthodiquement, les partisans de la réforme se mirent en quête de ce qu'ils nommaient « l'essence du judaïsme » : il s'agissait, pour eux, d'extraire l'authentique Tradition d'une forêt touffue d'interprétations locales. Cette volonté d'acculturation les conduisit à envisager des amendements, souvent réprouvés par les rabbins orthodoxes de
plus stricte observance : suppression de la circoncision, transfert du samedi au dimanche, autorisation d'unions exogamiques, suppression des interdits et des règles alimentaires, refonte de certaines prières, etc.
Depuis l'Allemagne, le mouvement s'est lentement exporté aux États-Unis où il a largement prospéré, puis à toute l'Europe et à Israël. En France, le judaïsme libéral a mis du temps à s'installer, notamment en raison de l'institution consistoriale établie conformément à la tradition jacobine et centralisatrice de l'État. Il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui, de nombreuses communautés juives libérales s'épanouissent sur tout le territoire. -
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La science, unique moyen de régénération du judaïsme : tel fut le postulat de quelques jeunes intellectuels juifs allemands au début du XIXe siècle, désireux de réagir aux attaques antisémites et de rénover l'esprit même de leur religion. L'historicisme si décrié de la science du judaïsme n'a plus cours aujourd'hui, les études juives sont reconnues et représentées dans les universités.
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Le fondateur du judaïsme moderne est un précurseur, dont M.-R. Hayoun analyse la conception du judaïsme (séparation de l'Église et de l'État), son rôle dans l'émancipation des Juifs, les réactions suscitées à la traduction commentée du Pentateuque, le jugement de l'Histoire.
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Le "Megillat sefer" est l'autobiographie d'un érudit rabbinique du XVIIIe siècle. Elle relate les grandes tensions du judaïsme européen de cette époque confronté à l'émancipation ou à l'assimilation. Emden s'y oppose à Jonathan Eybeschütz et y développe une analyse critique du Zohar qui alimentera la recherche ultérieure dans ce domaine.
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La Bible n'est pas un livre d'histoire. Il est donc impossible d'écrire une authentique biographie d'un personnage biblique. David n'en constitue pas moins un cas particulier, car il joue un rôle à nul autre pareil dans l'historiographie biblique et juive : il est le seul vrai roi d'Israël agréé et voulu par Dieu, et il est à la tête d'une lignée dynastique d'où émanera le Messie.
Les données comprises par les deux livres de Samuel et le premier livre des Rois ne sont pas conformes à la réalité historique : des scripteurs, bien postérieurs aux événements, les ont réécrits dans une nouvelle optique, celle d'un destin du peuple d'Israël voulu et guidé par Dieu exclusivement. C'est ainsi que même, après avoir commis deux crimes odieux (adultère et assassinat du mari de Bethsabée), David se vit accorder la rémission de ses péchés, à la suite, certes, d'un repentir sincère. Le livre des Psaumes, qui lui est traditionnellement attribué, atteste ce repentir. David serait donc, en dépit de tout, un simple être humain que sa nouvelle piété grandit considérablement. Les sources juives anciennes le citent abondamment, et son nom est indéfectiblement lié à la ville de Jérusalem et au Temple. Par delà la Bible hébraïque, David est considéré dans les Evangiles comme l'ancêtre de Jésus. Quant au Coran, David y est présenté comme un grand juge qui n'a pas échappé aux tentations humaines.
Confrontant les traces réelles de l'existence de David au personnage biblique et à l'homme qu'en a fait la tradition orale, cet ouvrage brosse un portrait à la fois haut en couleurs et nuancé d'une des figures les plus emblématiques de la religion juive et d'Israël.
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Cette trilogie donne un aperçu des questions posées par la personnalité et l'oeuvre de Renan. On sait que la Bible, l'histoire d'Israël et les origines du christianisme ont dominé l'existence et la pensée du savant titulaire de la chaire d'hébreu et d'araméen au Collège de France. A l'origine des premières tentatives de séparer l'État des Églises, il fut écarté de sa chaire à la suite d'une phrase imprudente, prononcée lors de sa leçon inaugurale - Jésus, cet homme qui, pour les catholiques, niait la forme divino-humaine de Jésus. Mais Maurice-Ruben Hayoun nous dévoile aussi l'autre Renan, le traducteur et l'exégète biblique, l'hébraïsant de première grandeur, le talentueux traducteur des textes les plus difficiles de la Bible hébraïque : le Cantique des cantiques, le livre de Job et l'Ecclésiaste ; sans oublier l'homme sans cesse impliqué dans la relation aux juifs et au judaïsme.