Close up. Un homme raconte son parcours de meurtrier, cherchant dans l'enfance les raisons de sa violence. Du viol au meurtre, tout est raconté selon son point de vue. Un texte puissant, dérangeant, miroir d'un autre texte de l'auteur, Jaz.
DISTRIBUTION : un homme / GENRE : monologue.
Arletty. Elle, c'est Léonie Bathiat, dite Arletty, l'une des actrices majeures du xxe siècle. Ce monologue, qui emprunte aux codes du biopic, dresse le portrait d'une femme libre., aux relations sulfureuses et condamnées (de ses relations lesbiennes à son histoire d'amour avec un Allemand sous l'Occupation), à la carrière exigeante, profondément féministe.
DISTRIBUTION : une femme / GENRE : biographie fictionnée.
Boxer. Une femme, sur le ring, livre un combat crucial et nous entraîne avec elle dans ses souvenirs d'enfance, en Afrique. Un texte à la sensualité exacerbée, au rythme martelé. Une partition physique pour actrice.
DISTRIBUTION : une femme / GENRE : monologue intime et musical.
Les Africains. Dans un salon de coiffure se croisent des femmes et des hommes, partageant un moment, discu- tant des habitants du quartier : l'un d'eux est devenu ministre alors qu'il n'a aucun diplôme, Nolivé est enceinte d'un homme que sa famille rejette - avant de la rejeter elle-même -, le supermarché fait des annonces promo- tionnelles, un petit garçon a perdu son père dans les rayonnages, les Errantes sont un groupe de femmes mises au ban de la société, etc. Un portrait de l'Afrique qui met en lumière la tension entre tradition et modernité.
DISTRIBUTION : de nombreux personnages, un choeur / GENRE : théâtre politique.
Samo, a tribute to Basquiat. Jean-Michel Basquiat naît en 1960 à Brooklyn d'une mère portoricaine et d'un père haïtien. Adolescent en rupture, il se consacre à la musique et commence à taguer les murs de Manhattan de messages qu'il signe SAMO (SAMe Old shit). Bientôt repéré par une galerie new-yorkaise, il se voit proposer un atelier. L'oeuvre de Basquiat se lit comme une critique acerbe de l'Amérique et de la position qu'y occupent les Noirs.
Imprégné par la danse, traversé par la musique live du saxophone, ponctué d'inserts visuels, ce texte de Koffi Kwahulé témoigne de la frénésie, de l'urgence de création qui animaient ce météore dont la notoriété n'avait pas fermé les blessures intimes DISTRIBUTION : texte pour musicien.ne.s, danseur.se.s et comédien.ne.s / GENRE : biographie théâtrale.
Perversion, harcèlement, domination.
Aucun milieu social n'échappe à la violence faite aux femmes. Dans cette pièce, une relation mortifère règne au sein de deux couples et les attache jusqu'à la tragédie finale. Koffi Kwahulé écrit avec Nema un mythe d'aujourd'hui servi par une langue puissante, inspirée du profond et saisissant troisième mouvement de la Symphonie n°3 de Gérecki, Lento, cantabile semplice, qui étreint l'âme et la chair.
Son théâtre, engagé, est conçu comme un moyen de dire le monde et de mettre au jour nos zones d'ombre. Saisissant. Ce dramaturge phare de la littérature et de la scène contemporaines offre une fois encore aux actrices et aux acteurs de sublimes partitions.
On ne sait jamais trop quand défilera le carnaval chinois dans le quartier de Saint-Ambroise. C'est en tout cas l'hiver, un jour de janvier ou février. Un jour comme les autres pour Ézéchiel qui, depuis la mort de son père, occupe les longues journées qu'il ne passe plus au lycée en fantasmes flamboyants et débridés. Ézéchiel qui, de questions sans réponses en désirs sans fond, s'épuise à comprendre un monde qui se dérobe. Tandis que l'insaisissable Melsa Coën prend peu à peu, dans ses rêveries, la place d'une mère absente à tous comme à elle-même. Seule sa sour maintient le lien comme elle peut, continuant pour Ézéchiel le récit de sa vie au loin, perchée « dans une cabane dans les arbres ».
C'est pourtant ce jour-là, au son des gongs et des cymbales, que choisit le funeste Demontfaucon, alias Nosferatu, pour revenir prêcher sa haine.
Dans ce roman écrit dans l'énergie syncopée de l'improvisation, tout commence dans le grand balancement du désir et de la répulsion qui porte les personnages de cette nouvelle dramaturgie urbaine.
Auteur de nombreuses pièces de théâtre jouées un peu partout dans le monde, Koffi Kwahulé, né en Côte d'Ivoire en 1956, se réclame volontiers du jazz, avec ses fractures sur fond de basse continue. Lauréat 2006 du Prix Ahmadou-Kourouma pour son roman Babyface, Grand Prix ivoirien des Lettres la même année, Koffi Kwahulé a également reçu en 2013 le Prix Édouard-Glissant, destiné à honorer une ouvre artistique marquante de notre temps.
Nouvel an chinois est son troisième roman.
« L'Odeur des arbres est une pièce sur le retour d'une soeur aînée partie des années plus tôt et qui enquête sur la disparition suspecte de son père. Entre intrigue policière et tragédie, l'auteur installe une crise familiale, un face à face entre deux soeurs. » DISTRIBUTION : 3 femmes, 3 hommes / GENRE : théâtre intime Un doux murmure de silence : « Un homme et une femme viennent de perdre leur fils, mort en Afghanistan, engagé dans l'armée française. Elle anime des ateliers d'écriture dans une prison avec son mari et se lie avec un jeune mineur incarcéré. C'est le départ de l'histoire. La réalité se dérobe, le temps se fractionne. Il n'y a presque plus de frontière entre le réel et les fantasmes. » DISTRIBUTION : 1 femme, 2 hommes / GENRE : théâtre intime Le Jour où Ti'Zac enjamba la peur : « Depuis 7 mois, un bateau stationne au large de l'île. Depuis 7 mois, Malanténo est mort. Disparu en mer. Et quand le député Zitileroi fera son éloge funèbre, Yolène sa veuve s'effondrera de douleur, soutenue par Déva, l'amie de Tizac qui viendra perturber ce simulacre de cérémonie. » DISTRIBUTION : 2 femmes, 5 hommes / GENRE : théâtre intime
Dans un ancien couvent devenu prison pour femmes, une comédienne tente de monter un spectacle, mais les détenues ne s'y prêtent pas de bon coeur. Certaines sont là pour deal, pour meurtre ou pour vol, mais aucune ne renonce à sa féminité, à sa sensualité. Pendant que la parole se libère, une mystérieuse violoncelliste joue un " morceau à fendre l'âme ", le Misterioso de Thelonious Monk... " Tout le théâtre de Koffi Kwahulé est une invitation à réapprendre à vivre dans un monde qu'il compare à un ascenseur en panne. Ce monde, c'est celui de Blue-S-cat, de cette jeune femme dont l'incapacité à assumer son propre désir conduira peut-être au meurtre. " (Gilles Mouëllic) Avec ces deux textes, il nous livre un matériau choral magnifique, une véritable partition à jouer ; les mots remplaçant les notes, le rythme se calant sur celui du jazz.
TToujours est-il que je ne me sens ´r l'aise qu'avec les Blancs racistes ; avec eux je suis confiant, je sais ´r quoi m'en tenir, je sais ou je mets les pieds. Tout de suite je me dis : Voil´r un Blanc. En revanche, je me méfie de ceux qui ont un ami sénégalais ou camerounais, les Monsieur-moi-je-connais-bien-les-Noirs, les Monsieur-moi-j'ai-passé-vingt-ans-en-Afrique, qui n'écoutent que Miles Davis ou Tiken Jah Fakoly, qui ne jurent que par la spontanéité et l'élégance naturelle des ncgres ; ceux-l´r je m'en méfie. Ils me foutent mal ´r l'aise. Je ne mets pas en doute leur sincérité, mais ils me foutent mal ´r l'aise, c'est tout.t Voici un roman fou qui révcle, plus que les sages, notre monde, au premier, au deuxicme, au trenticme degré!... Cent histoires s'enchâssent, mille facettes composent ce roman-mosadque qui se passe surtout entre Paris et un village africain ou rcgne une désopilante folie. Roman-rhapsodie, Monsieur Ki chante et nous enchante pour caresser ´r rebrousse-poil notre temps...
« Comme il ne dit rien, comme il ne fait rien, comme il ne fait que danser, je lui demande comment il s'appelle. Comme ça. Pour dire quelque chose. Il me dit Djê, Djê Koadjo, mais les copains m'appellent Babyface. Je demande Quoi ? Il répète Babyface, avec la voix de l'enfant qui s'attend à une punition, et, pour la seconde fois, je craque, je fonds, je coule... Babyface ! On dirait la caresse d'une houppette dans le creux des cuisses. Babyface ! Comment peut-on ne pas aimer un mec qui s'appelle Babyface ? »
Tout a commencé par un pain, un pain tendre, un bon pain que Topitopi et Badibadi, sa femme enceinte partageaient avec Opolo, l'ami de la famille. Faute de caler les ventres, le bon pain est prétexte à des palabres de "nègres dans un tunnel". Mais voilà que Badibadi, en poussant la porte des toilettes, fait apparaître la lumière. Le miracle a l'odeur du pétrole. oui ! Badibadi pisse du pétrole ! Et grâce aux précieux conseils d'Opolo, c'est bientôt la gloire et la richesse. L'opulence enfin.
Cepenadnt, la production de pétrole commence à baisser, Badibadi grossit, grossit, grossit... n'accouche toujours pas et ses caprices se font de plus en plus irréalistes...
Ce livre regroupe deux pièces écrites à des périodes différentes. « Charlie & Co » met en scène la quête hallucinatoire de Charlie, une jeune femme avec une paire de seins de feu et son amant Sharli. Ces deux clowns psychopathes recherchent un objet précieux qu'ils ont eux-mêmes du mal à définir. Ils rencontrent Charly qu'ils prennent dans un premier temps, en ce jour de Mardi gras, pour une femme. Charlie et Sharli soupçonnent Charly d'avoir caché l'objet quelque part dans son corps. Aussi Charlie et Sharli entreprennent-ils de torturer Charly afin que Charly avoue cacher dans son corps l'objet précieux dont Charlie et Sharli ignorent la nature. Avec « Il nous faut l'Amérique », tout commence par un pain, un pain tendre, un bon pain que Topitopi et Badibadi, sa femme enceinte, partagent avec Opolo, l'ami de la famille. Faute de caler les ventres, le bon pain est prétexte à des palabres de « nègres dans un tunnel ». Mais voilà que Badibadi, en poussant la porte des toilettes, fait apparaître la lumière. Le miracle a l'odeur du pétrole. Oui ! Badibadi pisse du pétrole ! Auteur de plus de trente pièces, Koffi Kwahulé s'amuse à nos dépens de toutes nos illusions, nos inconstances et notre quête d'un bonheur indéfinissable.
La dame du café d'en face, comédie écrite sous le signe du fou rire, et jaz, monologue tragique dont la beauté appelle le couteau, ont en commun la splendeur de la langue.
Une langue à la fois parlée et écrite, charnelle et poétique, action et silence. une langue caméléon qui sait s'adapter aux situations, fluide et limpide. avec ses personnages en creux, "corps innocents oú le monde vient s'inscrire avec toute l'ampleur de sa violence".
«Avec son fantôme d'invité qui pourrait venir de son village natal, celui des DÉCONNARDS. Chacun a gardé un pied dans sa case et l'autre dans sa piaule. Pas facile de faire le grand écart, entre les sorts jetés et les rappels de l'E.D.F.
Ces démons à double face, Monsieur les porte, les prie, les insulte et les rappelle et finirait par étouffer sous le nombre s'il n'y avait le football...