Ancien prof de lycée dans le « 9-3 » devenu sociologue, Fabien Truong a pendant dix ans - des émeutes de 2005 aux attentats de janvier 2015 - suivi une vingtaine d'anciens élèves, du bac jusqu'à la fin de leurs études. Tour à tour prof, enquêteur et confident, il dresse le portrait d'une certaine jeunesse française, celle des banlieues populaires issues de l'immigration.
De la fac aux grandes écoles, en passant par les cycles plus courts, ces jeunes incarnent la face cachée d'une passion nationale : sortir de sa condition par l'école. Confrontés au stigmate des origines, à l'impératif de rentabilité assigné aux études longues et à la précarité massive, ils mènent un combat ordinaire pour gagner l'estime de soi et apprendre à naviguer entre les multiples frontières du monde social.
En offrant une plongée dans l'intimité de ces jeunes étudiants en quête d'échappée, ce livre peut se lire comme un récit initiatique, déroulant dans le temps long leurs rêves d'ascension sociale, leurs questionnements identitaires, les peines et les joies de l'apprentissage intellectuel, leur rapport à la religion ou leurs histoires d'amour.
Vietnam, Nouvelle-Calédonie. À travers deux voyages en étoile depuis la ville de Saint-Denis, Fabien Truong revisite l'histoire coloniale et ses traumas. En compagnie d'enfants du bitume et de l'immigration, il part dans le vert des forêts tropicales sur les traces d'un grand-père absent pour découvrir la tendresse au coeur de la violence du monde.
L'auteur confirme ici son talent d'observateur pour dépeindre avec sensibilité la quête de nos racines.
À la suite des attentats frappant notre pays à répétition, les mots se figent - entre « islamisation » et « radicalisation » - pour désigner un phénomène perçu comme une menace : le désir d'islam des « mauvais garçons » de la Nation. Immigrés de descendance, passés par la délinquance, musulmans par croyance : tel serait le portrait robot du nouvel extrémisme made in France.
Dans cette enquête dense et sensible, nous embarquons avec Adama, Radouane, Hassan, Tarik, Marley et un fantôme dont le nom s'est brutalement imposé au monde : Amédy Coulibaly. Pour espérer comprendre la terreur, Fabien Truong fait le pari de revenir sur Amédy et sa « vie d'avant », en gagnant la confiance des vivants.
Aux bords de la ville, ces garçons apprennent à devenir des hommes en éprouvant des loyautés concurrentes. Envers leur quartier, leurs copains et les non-dits de l'histoire familiale. Mais aussi envers la Nation et son idéal méritocratique, et envers un capitalisme promouvant l'individualisme, la virilité et la compétition économique. Les contradictions affleurent, surtout quand l'économie souterraine, la police et l'absurdité du matérialisme ordinaire sont de la partie. La religion musulmane se dresse comme une dernière ressource pour s'en sortir sans trahir et combattre avec noblesse. S'engage une lente reconversion, autorisant l'introspection et le changement de direction. Mais aussi, parfois, une mise en scène spectaculaire qui transforme l'impasse en un cri de guerre.
En nous rappelant qu'apprendre à les connaître « eux », c'est finalement mieux « nous » comprendre, Loyautés radicales jette une lumière inédite sur le quotidien de ces jeunes hommes et sur les nouvelles formes de violence qui nous entourent collectivement, dans un monde où on ne naît pas guerrier, mais où on le devient.
Ancien prof de lycée dans le « 9-3 » devenu sociologue, Fabien Truong a pendant dix ans - des émeutes de 2005 aux attentats de janvier 2015 - suivi et accompagné une vingtaine d'anciens élèves, du bac jusqu'à la fi n de leurs études. Tour à tour prof, enquêteur, témoin, conseiller et confi dent, il dresse ici le portrait tout en finesse d'une certaine jeunesse française, celle des banlieues populaires issues de l'immigration.
Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique ambiant et des prophéties catastrophistes de la « désintégration sociale », ce livre observe la dilution quotidienne de cette jeunesse dans la société française. De la fac aux grandes écoles, en passant par les cycles plus courts, ces jeunes incarnent la face cachée d'une passion nationale : sortir de sa condition par l'école. Confrontés au stigmate des origines, à l'impératif de rentabilité assigné aux études longues et à la précarité massive, ils mènent un combat ordinaire pour gagner l'estime de soi et apprendre à naviguer entre les multiples frontières du monde social.
En offrant une véritable plongée dans l'intimité de ces jeunes étudiants en quête d'échappée, ce livre peut se lire aussi comme un récit initiatique, déroulant dans le temps long leurs rêves d'ascension sociale, leurs questionnements identitaires, les peines et les joies de l'apprentissage intellectuel, leur rapport à la religion ou leurs histoires d'amour. Car, dans ces territoires de la République, rien n'est jamais gagné ni perdu d'avance.
Nos sociétés modernes actuelles, particulièrement en Occident, sont marquées par la « mort de Dieu », pour paraphraser Nietzche, la défiance à l'égard, de la Science, de la parole politique, syndicale, collective.
Cette panne de sens collectif occidentale ne signifie nullement que la recherche de l'épanouissement au travers d'une action collective ait disparu. Il semble même qu'elle se soit translatée de la sphère publique à la sphère entrepreneuriale : l'entreprise demeure une aventure collective plébiscitée, notamment par les jeunes.
De fait, la place du travail est centrale dans ce rapport au sens. Il n'est pas étonnant d'entendre les jeunes générations clamer leur besoin de trouver un métier qui ait du sens et ce dans un projet social global. C'est tout le but de ce livre : comment créer du sens après des mesures pénibles ? comment créer du sens dans des entreprises fortement financiarisées ? ou malgré un management à distance et médiatisées par les outils de reporting ? comment créer un sens commun dans des entreprises gigantesques et hétérogènes ?
Sans confiance, rien ne peut advenir. C'est la confiance que chacun a pour son manager, son équipe et sonentreprise qui permet d'accompagner les changements proposés. Si les collaborateurs sont désengagés, c'est quelque fois parce que leur rapport à l'entreprise, à leur manager s'est abimé et que leur confiance en eux dans le cadre professionnel s'est érodé.Paradoxalement la multiplication des injonctions à la confiance du plus haut de l'entreprise n'arrange rien etfait reposer sur les épaules des managers la grande responsabilité de créer la confiance dans l'avenir auprèsde leur équipe opérationnelle.
A force de leur demander de faire confiance à leurs équipes, d'inspirer eux-mêmes la confiance, de faire que leurs équipes aient confiance, on a créé du doute. Plus que jamais, lesmanagers ont perdu confiance en leurs dirigeants et leurs entreprises.Dans un monde turbulent où les " fake news " ont envahi l'espace public, le manager ne comprend plus lasignification de la confiance et ne comprend pas sa responsabilité sur ce point.
Un cynisme s'installe et sontalors dévoyées toutes les initiatives liées à l'exemplarité managériale qui découle de cette confiance. Lanécessité de bienveillance, d'authenticité, d'intelligence émotionnelle... sont devenus l'eau tiède de toutesles formations managériales qui servent de bonne conscience aux entreprises. Personne n'y croit. Quelleerreur ! Ce livre vise à comprendre les racines de la confiance, pourquoi elle est indispensable à toute entreprise etmet en lumière les mécanismes systémiques qui ont mis à mal la confiance.
De nombreuses solutions sontproposées pour réenclencher des boucles vertueuses pour recréer la confiance.