Dix ans qu'il attend ce moment, des mois qu'il se prépare, s'impose un régime draconien, s'entraîne, ne boit plus une goutte d'alcool, ne se drogue plus. Il est à quelques heures d'entrer sur le plateau de tournage, d'incarner Marcel Cerdan sous la direction de Claude Lelouch. Dans le taxi qui le conduit aux Champs-Élysées, l'acteur pourtant à son firmament vacille, doute... Il a peur de ne pas être à la hauteur. Des souvenirs refont surface, le spleen l'envahit. Hanté par ses frustrations, sa paranoïa, sa quête insatiable de reconnaissance, ce fauve en réalité si vulnérable, cet écorché vif, parviendra-t-il à faire taire ses démons ?
On a beau connaître la fin, et s'en rapprocher inexorablement - comme dans toute tragédie, l'action ne dépasse pas « une révolution de soleil » -, la fascination reste intacte et l'on continue d'espérer.
Un roman haletant qui nous plonge dans les états d'âme de l'indomptable Patrick Dewaere tout en cultivant sa légende et son mystère. Un très bel hommage.
Sous la plume d'Enguerrand Guépy, l'affaire Yves Dandonneau devient une fable grinçante haletante.
Dans la nuit du 6 au 7 juin 1987, sur une petite route de l'Hérault, une voiture percute un rocher. À l'arrivée des pompiers, elle est en flammes, et le corps à l'intérieur totalement carbonisé...
« Maintenant, il lui fallait un corps, il lui fallait de la chair à offrir à son impeccable scénario, un corps qui ne servirait plus, un corps qui serait presque son corps mais pas tout à fait, néanmoins suffisamment ressemblant pour que personne ne s'étonne, ne pose de questions, pour que tout cela s'apparente à un banal accident, un accident de rien du tout comme il en arrive tous les jours, le genre de pépin qui rythme le quotidien des urgences et fait trois lignes dans la feuille de chou locale. Mais où le trouver ? » Un roman noir au scénario diabolique.
Marie-Madeleine fascine car tout la con-damne et tout concourt à sa perte. N'est-elle pas celle qui n'aurait jamais dû se relever du péché et de la malédiction ? N'avait-elle pas contre elle la loi naturelle, la loi civile, le mépris général ? Et pire que tout, n'était-elle pas la femme juive qui ne voulait pas être mère ?
Peut-être est-ce pour cela qu'elle fut la pre-mière à voir Jésus ressuscité. Seul Jésus, durant sa Passion, avait connu plus qu'elle l'opprobre. Seul Jésus savait que de l'opprobre naissent les saints.
Marie-Madeleine est notre soeur. Sa vie dé-vastée correspond à nos existences dévastées. Ses errements sont les nôtres. Sa fêlure parle à nos fêlures.
La replacer dans son époque, c'est nous rappe-ler combien sa conversion et sa marche vers la sainteté recélaient d'obstacles. C'est là le vrai moyen de mettre à mal les clichés qui entourent sa personnalité. C'est aussi s'interroger sur le statut des femmes en insistant sur le fait, à re-bours de la pensée contemporaine, que le chris-tianisme a bel et bien constitué une émancipa-tion.
Jérusalem, il y a 2.000 ans. Celui qui se faisait appeler fils de Dieu vient d'expirer, mort crucifié. Les Pharisiens ont mis fin à ce qu'ils estimaient être une menace religeuse insurrectionnelle. Durant trois jours, la première communauté chrétienne se retrouve face à elle-même, prisonnière de ses contradictions. C'est l'heure de la justification et du risque de la liberté.