Comme d'autres établis - démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militants maoïstes dans les usines - Fabienne Lauret se fait embaucher aux usines Renault-Flins, dans les Yvelines, le 3 mai 1972.Ce qui devait être une enquête sur les conditions de travail et la proposition d'outils de lutte aux ouvriers deviendra très vite la trajectoire d'une vie. Elle passera ainsi plus de trente-six ans dans les ateliers de couture et au comité d'entreprise de l'usine.Dans cette BD coscénarisée par Philippe Guillaume, Fabienne Lauret retrace une vie de luttes syndicales et féministes, de l'obtention du samedi comme jour de congé à la modernisation des outils de production. Véritable journal d'usine des années 1970 à 1990, ce témoignage raconte la condition ouvrière et les discriminations sexistes qui la révoltaient, sans oublier le racisme omniprésent envers les nombreux immigrés qui occupaient les postes les plus pénibles.Un témoignage tout à la fois personnel, intime, sociologique et historique, à l'heure de la fermeture du site de Flins...Préface de l'historienne Ludivine Bantigny.
Un jour, François a une révélation : et si son célibat était dû aux chats ? Et si c'était à cause d'eux que les hommes n'arrivaient pas à construire une relation durable avec les femmes ?
Mais si, voyons ! Avec ces félins à disposition, fini les compromis, la patience... à la moindre difficulté rencontrée par le couple, elle préférent rentrer chez elles et caresser leur chat... à ce dérèglement mental, François avait donné un nom : Le félinisme !
Alors, pour sauver la société de ce fléau, quoi de mieux que des virées nocturnes pour éradiquer les chats du quartier ? La preuve : dans les rues, l'amour semblait reprendre ses droits, et une idylle voir le jour entre François et Roxane.
Mais c'était sans compter sur l'arrivée de Topaze - ou plutôt Igor - un chat Russe doté de la parole, bien décidé à aider François à exterminer ses congénères... dans une première étape !
«On devrait écrire un pamphlet. Au moins on se ferait du bien.» Tope là! De fonctionnaires assermentés, les auteurs, fi ers du service public et de la mixité sociale, sont devenus des fonctionerfs assez remontés. Ce Dictionerfs du collège commun et des colères universelles , mais aussi de la mixité sociale et scolaire, des élèves, des parents, des profs et de l'éducation nationale en général est un état des lieux un peu foutraque, drôle et lucide, poétique et politique. Il amusera et passionnera les enseignants, mais aussi les parents d'élèves, les élèves euxmêmes, et tous ceux qui s'intéressent à la question.
Un livre qui suscite le rire pour se pencher sérieusement sur une réalité qui, loin d'être toute rose, est aussi épines.
Edgar, jeune homme cynique à la mine patibulaire, boit son dernier verre avant d'être pendu. Désabusé, il raconte au barman décrépi les tribulations qui le mènent à mourir la corde au cou : dans le vague espoir de trouver un petit lopin de terre où vivre en paix, il partit sur les routes. Il erra, traversa une Europe en ruines, et parvint finalement aux confins de l'Orient après avoir traversé la Méditerranée. Égoïste et méchant, fondamentalement seul sans être foncièrement mauvais, l'exilé Edgar n'hésite pas à se servir d'autrui pour arriver à ses fins et lutte comme il le peut avec les cartes qu'on lui distribue. Mais son voyage lui apprendra que même les rêves les plus simples se payent au prix fort.
Dystopie cruelle et désespérée située dans un monde à l'agonie, fable initiatique grinçante, chronique d'une mort annoncée, Edgar distille son humour noir et acide sur la condition humaine moderne.