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Prix
Chantal Delsol
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La modernité est aujourd'hui en péril. Dans les sociétés occidentales, l'universel est supplanté par le triomphe des particularités. Les grands principes, fondés sur les droits de l'homme, par les revendications communautaires. L'esprit scientifique par le règne des croyances, des mythes et des songes.
Partout, la raison s'efface devant la dictature des sentiments et des passions. La pensée commune ne promeut plus que l'essor de l'ego, de la subjectivité et de la quotidienneté comme ultime épopée.
Sur le plan géopolitique, l'empire de l'Occident laisse place au déploiement triomphal des particularités nationales. Ayant perdu le noyau qui l'avait auparavant structuré, le monde se fragmente et voit se multiplier discordes et conflits.
C'est ce tableau accidenté, plein de ruptures et de regrets, que peint Chantal Delsol dans cet ouvrage saisissant, poursuivant la réflexion amorcée dans Le Crépuscule de l'universel.
Un essai lumineux, crucial, indispensable pour qui veut savoir où nous en sommes et où nous allons. -
Après la Seconde Guerre mondiale et la chute du mur de Berlin, nous avons cru à la victoire définitive de notre vision du monde, caractérisée par l'individualisme libéral, le cosmopolitisme et la démocratie des droits de l'homme. Mais depuis le tournant du siècle, plusieurs cultures mondiales s'opposent clairement et fermement aux principes occidentaux considérés jusque-là comme universels. La démocratie est décriée ou dégradée, et l'autocratie nommément défendue, en Chine et à Singapour, dans certains pays musulmans, en Russie. En outre, apparaissent au sein même de l'Occident des gouvernements dits populistes ou illibéraux, opposés au libéralisme et à l'individualisme postmodernes. Ce débat conflictuel déployé tant sur le plan occidental que sur le plan mondial traduit un nouvel assaut de la vision du monde traditionnelle, holiste, face à la vision progressiste et individualiste.
Des deux côtés fleurissent les excès. En Occident, l'humanisme classique transformé en humanitarisme. En face, des cultures parfois devenues des idéologisations de leurs traditions. C'est un énième épisode, mondialisé, de la discorde entre les modernes et les anti-modernes : ce qu'on a appelé au xxe siècle la « guerre des dieux ». -
Après seize siècles de chrétienté, notre société connaît une véritable inversion normative et philosophique. Ce changement brutal est, pour certains, difficile à accepter.
Toutefois, n'en déplaise aux déclinistes, la fin de la civilisation chrétienne n'est pas la fin du monde. Ce qui se joue à travers la transformation radicale des moeurs, c'est le retour du monde païen. Et l'émergence de nouveaux dogmes, de nouvelles religions, comme l'écologie.
L'ère de chrétienté qui s'achève est imposée par la conquête et la force. Le christianisme d'aujourd'hui doit bâtir un nouveau mode d'existence. Celui de témoin muet de Dieu.
Un livre fondamental pour comprendre cette mutation. Un grand livre de Chantal Delsol.
Inventer le christianisme de demain. -
Ainsi meurt la democratie
Chantal Delsol, Myriam Revault d'allonnes
- Mialet-Barrault
- 9 Mars 2022
- 9782080273703
Démocratie. Le mot court sur toutes les bouches, se jette au visage de l'adversaire à l'occasion des débats les plus insignifiants. L'exigence démocratique s'est enlisée et perdue dans les jeux politiciens, l'indifférence des paresses citoyennes, l'hostilité de ceux qui souhaitent sa disparition. Si le mot est vidé de son sens, la chose peut-elle encore survivre?Les deux philosophes Chantal Delsol et Myriam Revault d'Allonnes, tout en affirmant leurs profondes divergences sur ce thème d'actualité qui divise notre société, parviennent à dialoguer avec clarté et respect, selon les principes de notre collection «Disputatio».
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Les pierres d'angle ; à quoi tenons-nous ?
Chantal Delsol
- Lexio
- Philosophie
- 12 Mai 2022
- 9782204151139
Pourquoi et comment nos valeurs fondamentales, dont la vérité, la personne, la dignité, l'universel et l'espérance, proviennent de l'héritage judéo-chrétien auquel nous appartenons.
Dignité humaine, conscience personnelle, volonté de progrès, quête de la vérité : certains voudraient nous faire croire que ces pierres d'angle sont nées par génération spontanée. Pourtant, elles ne peuvent se déployer que dans un terreau préparé. C'est bien de l'héritage judéo-chrétien qu'elles proviennent, de ce monde de la personne, de l'espérance, de l'universel auquel nous appartenons.
Ainsi, après seize siècles de chrétienté, l'expiration de la puissance chrétienne ne signifie aucunement la fin du christianisme lui-même : celui-ci représente toujours l'inspirateur principal de nos valeurs, même de ceux qui cherchent à le broyer.
On ne se défait pas de soi. -
Que s'est-il passé depuis le tournant du siècle pour que la démocratie se voit ainsi mise en cause, tant dans les pays occidentaux que dans les cultures extérieures qui auparavant s'en réclamaient comme d'un modèle ? L'histoire tumultueuse de ce régime a-t-elle finalement eu raison de lui ? Les sortilèges mêmes de la démocratie, qui nous l'ont faite appliquer sans retenue dans tous les domaines et dans tous les territoires, l'ont-ils finalement profanée ? Peut-on vouloir la démocratie sans la liberté, et de quelle liberté s'agit-il, selon quels critères peut-on dessiner ses limites ? Faut-il voir dans les démocraties illibérales d'aujourd'hui un nouveau courant anti-moderne ? La technocratie, la gouvernance, le consensus, sont-ils des renforcements de la démocratie ou bien ses nuisances ? Peut-on imaginer des démocraties sans visions du monde, sans croyances, fondées sur le seul pragmatisme, en un mot sans pluralisme ?
Avant la saison des Lumières il n'y a pas de démocratie en Europe, elle apparaît en Amérique et en Europe occidentale à partir du tournant du XVIIIe et du XIXe siècles. Le choc culturel est tel qu'il suscite l'écriture de cet ouvrage extraordinaire : La démocratie en Amérique de Tocqueville (1835). Les démocraties européennes, encore censitaires, se développent au long du XIXe siècle. Au XXe siècle, l'époque d'entre-deux guerres connaît une forte critique des démocraties parlementaires, corrompues et déliquescentes. C'est pourquoi monte une justification de la dictature et l'Europe va connaître une floraison de régimes autocratiques pendant les années 30, pendant que le totalitarisme communiste s'étend jusqu'en 1989 sous l'appellation fallacieuse de « démocratie populaire ». En 1983, lorsque Jean-François Revel publie Comment les démocraties finissent, c'est pour prédire la fin des démocraties faibles et complexées devant le totalitarisme arrogant et sans scrupule. Ces autocraties, dictatures ou totalitarismes, laissent derrière elles tant de désastres que la période suivante affiche une grande ferveur démocratique. Les années 1950-2000 sont celles pendant lesquelles il n'est pas permis de nuancer la louange de ce régime. La chute du mur de Berlin en 1989 suscite même chez nombre d'Occidentaux la certitude, présentée par Francis Fukuyama, selon laquelle la démocratie représente le régime de la « fin de l'histoire » : sans suite ni alternative possible, littéralement irremplaçable. Ce qui s'avère être un aveuglement du même ordre que ceux, idéologiques, qu'il vient remplacer. Le tournant du siècle voit les choses changer. Reproches et accusations apparaissent contre la démocratie, plus graves que celles des années 30. Et pour des raisons profondes qui tiennent au déplacement du sacré, la démocratie perd son aura. Nous en sommes là.
Chantal Delsol est professeur des universités en philosophie politique, membre de l'Institut de France (Académie des Sciences Morales et Politiques), auteur de livres de philosophie, d'essais, de romans traduits en une quinzaine de langues. -
Le massif des Ecrins, au coeur des Alpes. Des sommets à 4 000 mètres. Un univers rude, une nature exigeante, mais un monde fascinant. Chantal Delsol nous fait pénétrer dans ces hautes montagnes par le prisme d'une amitié, née dans l'enfance et poursuivie jusque dans la mort. Un grand roman sur la fidélité.
Le massif des Écrins, au coeur des Alpes. Des sommets à 4 000 mètres. Un univers rude et escarpé, une nature hostile, exigeante, redoutable. Au coeur de la vallée, une amitié profonde s'est nouée, année après année, entre un " natif ", Chris, qui rêvait depuis son enfance d'être guide de montagne, et Lorenzo, un jeune vacancier italien venant de Rome, devenu écrivain.
Un jour, ce dernier disparaît sans explication. Personne ne semble l'avoir vu et, même si Lorenzo connaît bien la montagne et ses dangers, Chris craint qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. Inquiet pour son ami, le guide se lance à sa recherche. Alors qu'il arpente avec une anxiété croissante les cols, les sommets et les glaciers, il se remémore trente ans d'aventures et de souvenirs communs.
Une célébration magistrale de la montagne et de l'amitié. -
Odysseus Tome 2 : Un tour du monde des idées ; L'Occident en déclin ?
Chantal Delsol
- Cerf
- 14 Novembre 2024
- 9782204167338
Ni revue périodique, ni mook occasionnel, et encore moins hasardeux ouvrage collectif, Odysseus propose, chaque année, un tour du monde des idées promises à être décisives dans l'avenir.
Chantal Delsol, accompagnée de Joanna Nowicki, sollicitent à cette fin les meilleurs théoriciens et analystes du monde intellectuel et politique tel qu'il va sur les cinq continents. Ce sont eux, en tant que créateurs, acteurs, observateurs qui, sur place et à partir de leurs études, enquêtes, expériences et engagements, décryptent pour nous les doctrines philosophiques, les mouvements idéologiques et les courants sociaux qui, émergeant aujourd'hui, occuperont la scène planétaire demain.
Articles, tribunes, entretiens, débats croisés, le tout richement illustré : à l'image d'Ulysse compilant son album de voyage lors du périple le ramenant à son port natal, une indispensable vue prospective et plurielle pour éclairer le moment charnière et bascule de l'histoire que nous vivons. -
Comment le désamour de la réalité se cache sous les fausses lucidités.
Quand Chantal Delsol dénonce le véritable mal du siècle : notre désamour de la réalité.
Le xxe siècle a été dévasté par les totalitarismes qui, espérant transfigurer le monde, n'ont abouti qu'à le défigurer. Et si ces illusions ne nous avaient pas quittés ? En effet, tout en rejetant avec force le totalitarisme comme terreur, il semble que nous ayons poursuivi les tentatives de transfiguration.
Ceux qui veulent encore remplacer ce monde s'opposent aujourd'hui à ceux qui veulent le défendre et le protéger ; les démiurges s'opposent aux jardiniers. Dans cet essai cinglant et sans compromis, Chantal Delsol définit ainsi le projet de la modernité tardive : une émancipation totale de la réalité et un désamour du passé. -
N'en déplaise aux déclinistes, la fin de la civilisation chrétienne n'est pas la fin du monde. Ce qui se joue à travers l'inversion normative et la transformation radicale des moeurs, c'est le retour du monde païen. Un livre fondamental pour comprendre cette mutation. Un grand livre de Chantal Delsol.
Seize siècles de Chrétienté s'achèvent. Le temps présent connaît une inversion normative et philosophique qui nous engage dans une ère nouvelle.
La transition est brutale. Elle est difficile à accepter pour les défenseurs de l'âge qui s'efface.
De même que le vieillard tend à colorer le monde de sa propre décrépitude et à le voir décadent, de même il est des chrétiens qui, aujourd'hui, se plaisent à contempler le déclin du monde dans leur propre déclin.
Nous assistons en fait à une métamorphose. Le temps païen qui s'ouvre restaure les anciennes sagesses en même temps que les anciennes sauvageries. Le grand Pan est de retour.
L'ère chrétienne qui s'achève avait vécu sur le mode de la domination. Le christianisme doit inventer un autre mode d'existence. Celui du simple témoin. De l'agent secret de Dieu. -
«Nous étions quatre pour traverser le siècle fou. À toi l'héritage. Voici le testament qu'elles te laissent. C'est un capital immatériel : ferveur et solitude, rien d'autre. Les moteurs se mirent à ronfler. Le steward passa avec son boniment et ses gilets de sauvetage. L'avion roula très doucement et longea des forêts vert clair, surmontées d'un ciel boréal. À quoi ressemble mon pays ? demanda Constance avec inquiétude. Je ne te cacherai pas un détail, dit Flore, qui sortit son portefeuille de son sac, et du portefeuille, sous une masse de cartes d'identité et de sauf-conduits, une lettre jaunie datée du 24 octobre 1956. C'est l'histoire de Julia. Quand tu la connaîtras, tu n'auras plus peur de rien.»
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Une passionnante histoire de la pensée française de 1945 à nos jours, narrée par un des grands maîtres contemporains de la philosophie, qui rendit à la tradition métaphysique d'Aristote à Leibniz sa continuité et sa validité.
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La religion, qui a irrigué la culture occidentale pendant deux mille ans, perd son influence sur tous les plans. La chrétienté ne se retire pas seule, mais avec elle ses fruits sécularisés, qui constituaient une architecture signifiante. Quel est le destin de notre représentation du monde à l'orée de cet effacement ? Certains désignent le relativisme, voire le nihilisme, qui s'instaurent dans l'oubli des référents fondateurs. Ce livre veut montrer que le nihilisme n'est qu'une brève transition, que le relativisme reflète une apparence. L'époque présente atteste plutôt la réinstauration de modes d'être et de pensée comparables à ceux qui précédèrent l'Occident chrétien et à ceux qui se déploient partout hors l'Occident chrétien : des sagesses et des paganismes, déjà à l'oeuvre sous la texture déchirée de nos anciennes convictions, transcendantes ou immanentes. Ces sagesses se nourrissent de renoncement, lequel forme aujourd'hui l'essentielle disposition de notre esprit. Renoncement à la quête de la vérité, renoncement au progrès, à la royauté de l'homme, à la liberté personnelle. Les conséquences en sont, par un lent processus, le remplacement du vrai par le bien, des dogmes par des mythes, du temps fléché par un retour au temps circulaire, du monothéisme par le paganisme ou le panthéisme, de l'humanisme de liberté par un humanisme de protection, de la démocratie par le consensus, de la ferveur par le lâcher prise... C'est une métamorphose radicale, et ce renoncement est un retournement, non seulement de nos pensées, mais aussi de nos modes d'être et de nos institutions. Après une histoire de deux mille ans, sous de multiples signes réapparaît l'appel à une résignation sereine dont les hommes sans Dieu n'ont jamais cessé de rêver. -- Religion, which has nourished western culture for two thousand years, is now losing its influence in every respect. Christianity is making its retreat, but not alone; with it vanish its secularized constructions, a considerable edifice. What will our representation of the world become in the wake of this disappearance? Some say that relativism, even nihilism, have already invaded the space left by our forgotten founding references. This book shows that nihilism is brief and transitional; and relativism merely a reflection of appearances. Today's world resembles more a restoration of ways of being and thinking, comparable to those that preceded the Christian West and still thrive outside its boundaries: various forms of wisdom and paganism, transcendent or immanent, are already at work beneath the torn fabric of our former convictions. These forms of wisdom feed on renunciation, which today makes up the essential disposition of our minds. Renunciation of the quest for truth, renunciation of progress, of the kingdom of man and of personal freedom. The consequences of that renunciation are the gradual replacement of the true by the agreeable, of dogmas by myths, of horizontal time by a return to the cycle, of monotheism by paganism or pantheism, of free humanism by a protective humanism, of democracy by consensus, of fervour by abandon... The metamorphosis is radical, and this renunciation is a reversal not only of our thoughts but also of our way of living and our institutions. After two thousand years of history, the call for serene resignation, of which Godless men have always dreamed, is being heard in many forms.
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Construire l'humanité ? Une exigence de survie
Chantal Delsol, Bruno Dufay, Jorel François, Hilaire Giron, Christiane Joly, Thierry Magnin, Pat Van Eersel
- Saint-Leger
- 17 Juillet 2024
- 9782364529618
Dans le monde turbulant d'aujourd'hui, en raison des conflits et des guerres d'une part et des problèmes climatiques d'autre part, le pessimisme et le catastrophisme dominent. Est-ce pertinent? Le pire n'est pourtant pas le plus probable! Il revient à l'humanité de limiter cette catastrophe. Face à l'urgence d'une mobilisation massive et unifiée, résiste l'individualisme rampant de notre époque! La sobriété généreuse est-elle capable d'affronter cette situation? Quelle espérance chrétienne pour l'avenir?
Nous sommes dans une écologie intégrale où l'économique, le social et la santé de la nature sont totalement intriqués, comme la
dit le Pape François dans son encyclique Laudato Si'! Nous ne formons plus qu'un seul village planétaire. Les États Nations sont dépassés! -
Le XIXe siècle a théorisé le politique. Le xxe siècle a concrétisé ces théories.
Le XIXe siècle a forgé des utopies. Le xxe siècle a organisé la terreur.
Le XIXe siècle a été positiviste. Le xxe siècle a été totalitaire et césariste.
Avec le rationalisme hérité des Lumières, les religions disparues ont été remplacées par des mythes régénérateurs. La politique a occupé le lieu du sacré. Elle a entretenu son catéchisme, ses rites et ses prêtres. Elle a logiquement engendré le fanatisme, pour avoir rendu impatients les paradis qu'elle avait inscrits dans le temps et dans l'histoire.
Communisme, nazisme, fascisme, socialisme : toutes les conceptions politiques dominantes du xxe siècle se sont voulues révolutionnaires, sauf la pensée de l'État de droit. Mais toutes ont échoué dans leur entreprise de renaturation sociale.
Finalement, la pensée de l'État de droit aura été la seule vraie révolution.
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Chaque année, en un volume exceptionnel, la philosophe Chantal Delsol réunit les meilleurs contributeurs étrangers pour décrypter, à l'échelle planétaire, le mouvement des idées et des idéologies. Un cahier international pour anticiper les mutations futures du monde.
Ni revue périodique, ni mook occasionnel, et encore moins hasardeux ouvrage collectif, Odysseus propose, chaque année, un tour du monde des idées promises à être décisives dans l'avenir. Chantal Delsol, accompagnée de Joanna Nowicki, sollicitent à cette fin les meilleurs théoriciens et analystes du monde intellectuel et politique tel qu'il va sur les cinq continents. Ce sont eux, en tant que créateurs, acteurs, observateurs qui, sur place et à partir de leurs études, enquêtes, expériences et engagements, décryptent pour nous les doctrines philosophiques, les mouvements idéologiques et les courants sociaux qui, émergeant aujourd'hui, occuperont la scène planétaire demain.
Articles, tribunes, entretiens, débats croisés, le tout richement illustré : à l'image d'Ulysse compilant son album de voyage lors du périple le ramenant à son port natal, une indispensable vue prospective et plurielle pour éclairer le moment charnière de l'histoire que nous vivons. -
La vie de l'esprit en Europe centrale et orientale depuis 1945 : dictionnaire encyclopédique
Collectif
- Cerf
- 29 Avril 2021
- 9782204143196
Parce qu'elle ne saurait marcher sur un seul pied, l'Europe a besoin de recueillir les interprétations diverses et les compréhensions multiples de ses principes et de ses projets. Or, témoins et acteurs des bouleversements majeurs du xxe siècle, résistants au nazisme, dissidents du communisme, victimes de l'emprise totalitaire et promoteurs de la transition démocratique, les penseurs d'Europe centrale n'en demeurent pas moins les grands oubliés du débat contemporain des idées.
Pourtant, ces penseurs de l'Est n'ont cessé de vivre avec les penseurs de l'Ouest. Ils ont édifié à partir de leur particularité et de leur expérience une autre conception du monde et de l'histoire, de l'homme et de la cité. Et, en vertu de cet autre humanisme, apte à nourrir l'esprit européen, ils ont beaucoup à nous dire sur notre destin commun.
Cette encyclopédie des intellectuels de l'autre Europe qui réunit 150 spécialistes veut contribuer à rétablir les ponts rompus par la méconnaissance pour en finir avec les préjugés réciproques et réinstaurer un indispensable dialogue.
Un monument décisif pour aujourd'hui et pour demain.
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Le nouvel âge des pères
Chantal Delsol, Martin Steffens
- Cerf
- Nuit Surveillee
- 19 Mars 2015
- 9782204104029
C'est la culture chrétienne, née de l'Évangile, qui a reconnu la femme. C'est le monde occidental, né du christianisme, qui en a retardé l'épanouissement. S'emparant de cette contradiction, Chantal Delsol et Martin Steffens entrent en dialogue. Lisant l'histoire, ils interrogent l'avènement de l'égalité des sexes, la persistance du machisme, l'apparition du féminisme. Scrutant le présent, ils questionnent l'asservissement répété des femmes et les défis que leur libération adresse aux hommes : en face des femmes émancipées, il faut des hommes consistants. Qu'en est-il de la réinterprétation contemporaine des rôles et des fonctions de chaque genre au regard d'une philo- sophie de la personne ? L'abolition justifiée du patriarcat peut-elle se légitimer du rejet de la paternité ? N'est-il pas temps au contraire que débute un nouvel âge des pères ? Écrit à quatre mains, ce livre explore de manière décisive la crise actuelle de l'identité et de la différence. Philosophe, membre de l'Institut, Chantal Delsol poursuit une oeuvre majeure à la croisée de la philosophie et du politique. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages dont, aux Éditions du Cerf, L'âge du renoncement (2011) et Les pierres d'angle (2014). Professeur de philosophie, Martin Steffens enseigne en classes préparatoires littéraires. Il a notamment écrit : Petit traité de la joie. Consentir à la vie (2011), Vivre ensemble la fin du monde (2012), La vie en bleue (2014).
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Le " populisme " est d'abord une injure.
Selon l'usage commun, un gouvernant élu qui écoute un bon peuple est populaire, mais s'il écoute un mauvais peuple, il est populiste. qu'est-ce donc qu'un mauvais peuple ? voilà toute la question. traditionnellement, le mauvais citoyen défend son intérêt particulier contre l'intérêt général : les grecs parlaient de l'idiotès, celui qui reste englué dans sa particularité. aujourd'hui le mauvais citoyen est encore coupable de particularité excessive, mais en un autre sens : il est en retard sur l'idéal universel et indiscutable des lumières.
La compréhension du populisme passe par une description du paradoxe entre l'enracinement et l'émancipation. l'élite émancipée appelle populiste un chef politique qui fait écho à la persistance de l'enracinement. le citoyen du populisme est considéré comme un idiot, parce que l'époque contemporaine a évincé l'enracinement au profit de l'émancipation. on tentera de montrer par quels détours l'idiotès devient un idiot, et le simple particulier un imbécile parenté.
Et comment l'accusation de " populisme " exprime une sourde haine que l'élite contemporaine peut nourrir à l'égard du peuple.
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Un personnage d'aventure ; petite philosophie de l'enfance
Chantal Delsol
- Cerf
- Philosophie
- 7 Avril 2017
- 9782204121118
L'enfant exprime et traduit l'humanité davantage que l'adulte, parce qu'il se trouve à la source. Il n'a pas eu encore le temps ni les moyens de corriger, d'altérer, de dissimuler. Il reçoit le choc de la condition humaine pour ainsi dire de plein fouet, sans pouvoir encore comprendre ni répondre. Dans son incomplétude même, l'enfant dépeint la vérité humaine, à commencer par ce sentiment d'abandon appelant sans cesse le sens, la raison et l'espoir. L'enfant désigne notre destin. Il raconte une déréliction vécue, mais altière parce que constamment portée par l'amour. Il raconte en même temps, dans les tribulations de son grandissement, l'aventure la plus risquée et la moins vaine qu'il nous soit donné de connaître ; et à ce titre, parce que à la fois tellement exposée et tellement décisive, l'entreprise qui a le plus besoin d'un ancrage et d'un enracinement. C. D. Philosophe, membre de l'Institut, Chantal Delsol poursuit une oeuvre majeure à la croisée de la philosophie et du politique. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages dont, aux Éditions du Cerf, L'Âge du renoncement (2011), Les Pierres d'angle (2014), Le Nouvel âge des pères (2015) et La Haine du monde (2016).
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Transcendance horizontale dans les cultures d'Europe centrale : histoire et religion
Michel Maslowski
- Parole et Silence
- Documents Essais Signatures
- 28 Septembre 2023
- 9782889594955
Ce livre concerne le renversement copernicien de la religiosité romantique en Pologne ; l'importance attachée au dialogique, relationnel, culturel ; la vision anthropologique de la religion où le sacrement est l'Homme. La praxis du travail est sublimée alors dans une discussion incessante des cultures vers une spiritualité, sans cesse renouvelée - par l'éternel re-commencement. Les grands poètes romantiques polonais, spécialement Mickiewicz et Norwid, dont les idées ont été reprises par Jean-Paul II surtout dans ses premières encycliques, ont codifié le nouveau paradigme du croire que l'on peut résumer ainsi : La religion institutionnelle individualiste de la Tradition devient la religion du dynamisme communautaire prophétique incarné dans l'Histoire, cristallisé grâce aux missions charismatiques individuelles émanant des tâches collectives.
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Populisme ; les demeurés de l'Histoire
Chantal Delsol
- Éditions du Rocher
- 22 Janvier 2015
- 9782268076430
Le « populisme » évoque un courant d'opinion fondé sur l'enracinement (la patrie, la famille) et jugeant que l'émancipation (mondialisation, ouverture) est allée trop loin. Si le « populisme » est d'abord une injure, c'est que ce courant d'opinion est aujourd'hui frappé d'ostracisme.
Cet ouvrage a pour but de montrer sur quoi repose cet ostracisme, ses fondements et ses arguments. Et les liens entre le peuple et l'enracinement, entre les élites et l'émancipation.
Il est normal qu'une démocratie lutte en permanence contre la démagogie, qui représente depuis l'origine sa tentation, son fléau mortifère. Mais une démocratie qui invente le concept de populisme, autrement dit, qui lutte par le crachat et l'insulte contre des opinions contraires, montre qu'elle manque à sa vocation de liberté.
Le populisme est le sobriquet par lequel les démocraties perverties dissimulent vertueusement leur mépris pour le pluralisme.
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éloge de la singularité ; essai sur la modernité tardive
Chantal Delsol
- La Table Ronde
- 11 Octobre 2007
- 9782710330066
La modernité tardive, qui révoque en doute la plupart des vérités et croyances héritées du passé, s'attache à sauver une seule certitude : celle de la dignité de l'homme singulier, fondement des droits de l'homme.
Pourtant, elle poursuit la dépersonnalisation qui se trouvait déjà à l'oeuvre dans les idéologies précédentes. Cette contradiction est l'objet même de ce livre: pourrons-nous garantir longtemps la dignité personnelle sans protéger du même élan le sujet personne qui en constitue le support et la raison d'êtreoe Le sujet personne est une entité singulière et insondable, pendant que nous le réduisons à ses collectifs identitaires.
Il est responsable de son propre destin, pendant que notre indifférence éducative le prive de l'apprentissage à l'autonomie. Il se grandit par l'indépendance d'esprit, pendant que la société contemporaine le livre à l'opinion dominante. Il est engagé dans l'éthique par ses actes, pendant que la société spectaculaire promeut une éthique de l'intention, verbale et dérisoire. Il est habité à la fois par le bien et par le mal, pendant que nous continuons d'entretenir les tentations manichéennes.
Il n'est ni réductible à sa biologie ce qu'indique l'idéologie de la santé, ni nourri par la seule matière - ce qu'indique la religion de l'économie. Il est doté d'un esprit singulier, exposé à la recherche spirituelle et à la quête d'éternité, alors qu'un nouveau panthéisme travaille à le dissoudre. Il ne suffit pas de clamer les droits de l'homme de façon incantatoire; faut-il encore savoir qui est cet homme à respecter.
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Ce sont cent intellectuels de France et des quatre coins du monde que Chantal Delsol et Giulio De Ligio ont réunis ici pour une enquête sans précédent sur l'état planétaire de la démocratie.
À l'heure des isolationnismes, des autocraties et des populismes, qu'en est-il de la théorie et de la pratique de ce qui semblait hier encore le bien politique absolu, et le premier critère progressiste de l'ère moderne ?
Embrassant de Washington à Beijing, de Dublin à Bucarest, sans oublier Bruxelles et Paris, mais aussi l'Amérique du Sud ; détaillant les concepts et les idéologies ; décrivant les institutions et les pouvoirs, cette somme, savante, libre et engagée, répond à cette question cruciale.
Face à la tentation illibérale, un véritable ouvrage collectif de débat et un appel à la raison des peuples.
Avec les contributions de : Daniel Andler, Martin Andler, Luis Barrón, Stéphane Bauzon, Daniel A. Bell, Jean Birnbaum, Mathieu Bock-Côté, Maté Botos, Bernard Bourdin, Ionel Buse, Giuseppe Busiello, Gerardo Caetano, Alessandro Campi, Monique Canto-Sperber, Gerard Casey, Marek Cichocki, Jean-Marc Coicaud, Vincent Coussedière, Olivier Dard, Marcin Darmas, Giulio De Ligio, Olivier Delacrétaz, Gil Delannoi, Chantal Delsol, Gaëlle Demelemestre, Mark Dooley, Alessandro Ferrara, Sylvain Fort, Domingo Gonzalez, Philippe d'Iribarne, Julius Krein, Blandine Kriegel, Stephen Launay, Carole Leal Curiel, Jean-Thomas Lesueur, Frédéric Louzeau, Jean-François Mattei, Jean-François Mayer, Olivier Meuwly, Sergiu Miscoiu, Jerónimo Molina, Horst Möller, Thierry de Montbrial, Dalmacio Negro Pavón, Damiano Palano, Gladden Pappin, Richard H. Pildes, Cristian Pîrvulescu, Grégor Puppinck, Michaël Rabier, Jenny Raflik, Myriam Revault d'Allonnes, Olivier Rey, Jacques Sapir, Stefano Semplici, Georges-Henri Soutou, Wolfgang Streeck, Antony Todorov, David Uzal, Adrian Vermeule, Jorge Verstrynge, Stéphane Vibert, Michel Wieviorka, Melissa S. Williams, Yves Charles Zarka.