Elle a commencé par enlever le couvercle et puis tout doucement elle est sortie de son bocal. il animal autant que le chien par terre quand ils se roulent, et alors qu'est-ce qui la gêne ? il et elle savent les souffrances pour sortir de leurs ombres, se désencombrent de leurs peurs, osent quel scandale se servir du mot joie.
Équilibriste de passage est la première anthologie personnelle d'Albane Gellé. Une écriture qui oscille entre le passé et le présent, entre l'intime et l'universel !
Ici, Albane Gellé entrouvre les portes de son univers.
- Équilibriste de passage est la première anthologie personnelle d'Albane Gellé. Elle réunit ses poèmes les plus marquants ainsi que de nombreux inédits. Sa poésie est à la fois lumineuse et sombre. Elle convoque de nombreuses émotions : la joie, la tristesse, le doute, la peur ou l'espoir.
- Au fil des poèmes, Albane Gellé évoque des souvenirs, le deuil, l'amour, des bribes de conversations et des fragments de vie. Elle construit un univers fragile et aérien où la nature et l'eau occupent une place centrale. Son écriture oscille entre le passé et le présent, entre l'intime et l'universel.
Toutes les pluies DEBOUT.
Création originale de l'atelier d'imprimerie de Cheyne, ce carnet est accompagné, sur sa quatrième de couverture, d'un poème.
Après des visites lointaines ;
Nous trouvons des solutions ;
Des refuges ;
Nous plantons des graines de séquoia ;
Devant de longues maisons en pierre ;
Nos valises sont trop lourdes ;
Et nos rendez-vous :
Invisibles ;
Nous repartons ;
Nous revenons ;
Nous n'en finissons pas ;
De provoquer de grands fracas.
Ce sont trente-six portraits d'arbres de nos régions et d'ailleurs qui se succèdent sous la plume d'Albane Gellé. Ce sont autant de lettres, dans lesquelles, avec rigueur et sensibilité, elle s'adresse à chacun de ces arbres choisis avec soin. Elle s'attelle à les décrire, à dresser un bref portrait de leur histoire, leur provenance, leurs vertus, les mythes ou histoires qui leur sont associés... Elle permet à chaque arbre de sortir de l'indifférenciation où notre monde moderne les a souvent plongés : la forêt, le bois... Albane Gellé invite le lecteur à la rejoindre dans cet hommage à la nature et au vivant, à ce qui nous entoure en silence.
Elle nous propose de prendre le temps de s'arrêter, de regarder, de sentir. Le temps de (re)considérer ces arbres qui nous entourent, les saluer, les remercier. Les textes d'Albane Gellé sont accompagnés des dessins en noir et blanc de Séverine Bérard.
Dans sa première publication en 1993, Albane Gellé écrivait qu'un homme lui avait " arraché la langue ".
Depuis, elle cherche, poète, à se donner une langue neuve, sa langue. " Je me tais ", répète-t-elle (dix fois dans L'Air libre), en précisant, à chaque fois, pourquoi : parce que quand j'étais petite un homme à côté de moi parlait parlait il me donnait envie de vomir ; parce que tout près ça parle bien je ne vois pas ce que je pourrais ajouter ; parce que quelqu'un parle fort il n'y a plus de place ; par hasard ; par habitude ; et croyez-moi c'est mieux comme ça ; parce que je suis fatiguée ; par provocation (pas souvent) ; comme ça pour rien ; et alors.
Jusqu'à la dernière page, porte qui claque sur un " Je ne me tais pas ". Prise de parole (poème) intransitive. On quitte ce livre un peu comme on sort de Parle avec elle, le dernier film d'Almodovar : avec une sorte d'anxiété éblouie, de contrariété désirante qui ramène à la surface. Mène à l'air libre, quasi malgré soi.
Hôpital psychiatrique, portraits serrés, visite d'une tour en banlieue sud de rennes: les livres d'albane gellé sont brefs et violents.
En lui proposant un format plus large, elle répond par un livre-journal, ce qui, dans son propre atelier, fonde l'écriture: le corps, le temps. ce qu'on expose: aussi bien les enfants que le couple, l'échange avec d'autres écrivains, ou ces retours sur l'écriture en travail, l'engagement en public, les ateliers et résidences. bougé(e) concerne alors bien plus que la seule expérience d'albane gellé: il est une réflexion sur écrire aujourd'hui, pour ceux de cette génération, en temps d'immense secousse.
Albane Gellé cultive ici l'art de la gratitude en adressant littéralement mille mercis au monde, invitant chaque lecteur à composer les siens.
Ce petit livre inaugure la collection personnelle de l'auteur, intitulée Les livres gouttes d'eau.
Où il est question de vent, de ballons, de mots, de souffle et de transmission.
« Puis j'ai glissé un mot à l'intérieur de chaque ballon.
Une fois que chaque ballon a eu son mot, j'ai gonflé tous les ballons.
C'est ce qui a été le plus fatigant, parce que je n'ai pas beaucoup de souffle.»
Un homme il ne dit rien il est perdu de toute façon on n'entend pas quand il parle.
Les mouvements d'ascenseur depuis vingt ans que ça dure, les coeurs à l'intérieur, est-ce qu'ils s'écoutent battre, au lieu de quel sale temps vraiment alors.
Albane Gellé semble nous adresser une longue lettre - ou est-ce un chant ? une litanie ? cette longue liste de propositions - comme autant d'invitations à accueillir le vivant. L'eau, la montagne, le vent, le bruissement des feuilles... évoquent des sensations puissantes. Humains et animaux sont convoqués. Et grâce à eux, elle nous rappelle que nous sommes du même monde et que la nature nous habite plus profond qu'il n'y paraît. Le lecteur entre dans le paysage, tout entier, par les dessins et peintures d'Anne Leloup. Encres et crayons donnent une profondeur au minéral et au végétal. Parfois, ils se font plus abstraits, restant dans l'affleurement des émotions, pour s'approcher de l'infiniment petit ou retenir les sensations des mains plongées dans la terre mouillée...
Ces paysages se peuplent de figures hybrides qui nous tendent la main. L'homme-cheval, la femme-oiseau, les hommes-poissons,... nous rappellent ce que la mythologie sait depuis longtemps : que les mondes sont perméables et que nous pouvons les traverser.
Au gré de leurs déambulations dans New York, les photographes Patricia Marais et Cyrille Derouineau ont posé un regard double sur différents quartiers de la ville au quotidien, chacun équipé d'un camera toy Holga 6 x 6 le premier chargé en noir et blanc le second en couleur. Au final ils ont sélectionné 50 photographies dont 36 sont assemblées en diptyque nb/couleur, et 14 présentées seules.
Ils ont proposé à Albane Gellé, poétesse française, d'écrire à partir de leurs images. Elle a composé 22 courts textes qui ont été traduits par Jennifer K. Dick, auteure américaine vivant en France.
[...] Fini les découpes au scalpel et les contrastes aveuglants, voici la ville et ses piétons baignés dans l'épaisseur de l'air. Alors que la ville était représentée comme un décor moderniste, la voici habitée par un monde intérieur.
Michel Poivert (extrait de la préface)
Eau la lumière reflétée, permettant tous les arcs-en- ciel, eau miroir des présages, inversant le paysage, arbres et bêtes, eau mine d'or, brillante de mille et un feux, trésor sans prix et pas à vendre.
- Eau flaques d'eau, à sauter et s'éclabousser, bottes à pieds joints, eau pour les rires, pour les enfants, désaltérant les animaux, eau des balades en famille, dimanches d'hiver, eau ce qui reste des grandes averses de la veille.
Où ? vont nos chevaux, leurs souffles chauds, leurs jambes sûres.
Où ? partent leurs façons dignes, leurs courbes claires, leur élégance, et cette entière fidélité à ce qu'ils sont.
Albane Gellé a écrit ce poème avec des cartes postales de la guerre 14-18 dans les mains. Poème écrit pour tous les chevaux qu'on emmène à la guerre. Poème qui pose la question du sens de ce lien délétère entre les hommes et leur monture. Poème qui glisse de l'observation à la dénonciation de la folie des hommes par le biais du portrait capté, imaginé, de ces chevaux, compagnons d'infortune.
Alexandra Duprez y répond par la peinture, en noir et blanc, en matière et silence. Avec cette force crue de l'encre et du pinceau qui, lorsqu'ils passent par ses mains, donnent une vision sombre et cruelle de la guerre, des chevaux et des hommes.
Avec ce texte, Albane Gellé explore nos dénomateurs communs ; nos besoins d'amour, d'équilibre, de consolation dans un monde souvent trop vaste ou trop meurtri. Un monde dans lequel nous pensons devoir trouver notre juste place, alors que peut être, nous devrions nous y glisser, nous y couler, ou simplement y vivre.
Et là, avec quelques mots, phrases en viatique, les possibles se construisent. Albane Gellé nous parle de solitudes fécondes, de rencontres, de pensées solidaires, dans un espace mouvant qu'il nous reste toujours à construire.
Les fragments de lithographies d'Anne Leloup accompagnent les textes. Ce sont des formes, des cocons, des cailloux qui parfois servent de talismans et qui tentent de résumer des bouts de monde.
C'est arrivé le jour où le vent avait envoyé valser le linge dans le jardin de la voisine. Un dimanche 11 novembre.
Ce court roman pour enfants, écrit par Albane Gellé et illustré par Martine Bourre, donne à voir et à apprécier toutes les nuances et la poésie des relations tissées par le vivant. L'auteure invite dans ce récit intime, tout un chacun à se mettre à l'écoute des signaux qui nous viennent de notre monde extérieur ou intérieur.
Marguerite, une enfant fort occupée qui n'a pas un instant à elle. Marguerite chaque matin, essaye des chaussettes, environ dix-huit paires, avant de trouver les parfaites : ni trop petites, ni trop grandes, qui ne gratteront pas, dont les coutures ne gêneront pas les orteils, et aux couleurs bien sûr joyeuses et rares, puis elle part à l'école...
71 textes adressés à 71 animaux, accompagnés de 25 dessins. Une correspondance, un chant d'amour que l'auteure a fini par partager avec le lecteur. Une préface d'Eric Baratay, Professeur d'histoire contemporaine à l'université de Lyon, spécialiste de l'histoire des animaux : « Albane Gellé exprime, à sa manière, tout en littérature, un souhait croissant en Occident: passer sur le versant animal des choses, aller du côté des animaux, s'en approcher au mieux pour mieux les saisir, les ressentir, les vivre, avec empathie et générosité. Elle proclame aussi la conscience nouvelle de vies animales, non pas inférieures, bestiales, bêtement instinctives, comme on l'a longtemps affirmé pour préserver des intérêts humains bien pesés, mais différentes, diverses, riches, étonnantes, même exceptionnelles puisqu'il ne s'en trouve pas ailleurs. (extrait)»