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Alain Rafesthain
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Au début des années 60, le paisible village solognot de Presly est secoué par la mort d'un de ses citoyens, fauché par une voiture alors qu'il traversait une route. Un banal accident ? Peut-être... Mais René Corbin, amant apprécié selon la rumeur, compte quelques ennemis parmi les hommes de la commune. Et l'ouverture du caveau familial va révéler une drôle de surprise : sous la pierre tombale repose déjà un cadavre. Le premier acte d'une enquête minutieuse pour laquelle vont devoir collaborer - non sans mal - l'inspecteur Dabert, de la PJ d'Orléans, et l'adjudant Charmiol, commandant de la brigade de la Chapelle d'Angillon. Ensemble, ils vont remonter le fil d'une histoire qui va raviver des plaies vieilles de vingt ans, à l'époque du maquis, des trafics inavoués et des bals clandestins, au milieu des bois. Là où tout a commencé.
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Eté 1949. La chaleur pèse sur les corps et les esprits...Quelque part en Sologne berrichonne, Saint-Christin se remet paisiblement des années de guerre,des souvenirs de bombardements et de combats. Mais bientôt, l'incendie du Moulin du Gué aux ânes vient raviver les plaies. Et d'abord celles de Raymond Duchêne, meunier exilé de son Morvan natal, résistant meurtri par la lutte pour la Libération. Celles, aussi, du groupe local de maquisards, parmi lesquels la suspicion n'a jamais cessé de régner, depuis cette nuit de 1944 où disparut un container plein d'argent, largué par les alliés. Qui est derrière l'incendie ? Quelle est cette ombre mystérieuse qui vient visiter les décombres du Moulin ? Qui a volé le trésor de la Résistance ? Les rumeurs vont bon train, les clans se forment suivant les convictions...
Ce roman est celui d'une époque trouble, qui voyait les plus frais convertis de la Liberté devenir d'intransigeants procureurs de la collaboration. C'est aussi l'histoire d'une résurrection, celle d'un homme seul ; Raymond Duchêne va tout affronter pour tout reconstruire, sa vie, son toit, à la seule force de sa volonté et par la grâce de belles rencontres. -
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A un moment douloureux de son existence d'homme, Alain Rafesthain est parti en quête de paix intérieure sur les chemins de sa mémoire. Il en a ramené un journal de voyage qui tient à la fois de l'hymne au bonheur et de la chanson de geste à la gloire des petites gens qui peuplaient son environnement affec- tif et son imaginaire d'enfant.
Hymne au bonheur simple d'aimer et d'être aimé par des parents qui, à défaut de se payer de mots, faisaient l'impossible pour que les enfants « réussissent ».
Gloire aux héros de Presly, village berrichon, les Agnan, Chachallume, Drine-Drine et tant d'autres... sympathiques, drôles, truculents, émouvants, vrais en un mot !
Ils reprennent vie pour le plus grand bonheur du lecteur qui, à force d'être titillé par des évocations d'odeurs oubliées, d'émo- tions enfouies, de rires éteints... va insensiblement se laisser aller à revisiter ses propres souvenirs.
Et c'est bien ce souci de partager, que l'on sent présent à chaque page, qui confère à Mémoires de Paix une dimension particulière, celle de l'Humain.
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Hauterère, juin 1940.
La guerre fait irruption dans ce coin de Sologne. La France est à genoux. Les Allemands sont désormais les maîtres, jusque dans le village. Et bientôt, la population se divise, entre ceux qui profitent et ceux qui subissent les privations. Augustin, qui n'a pu participer à la « grande guerre », n'hésite pas à mettre sa vie en jeu pour défendre son pays. A ses côtés, certains font aussi preuve d'héroïsme : le curé, prêt à se sacrifier pour protéger ses fidèles, Etiennette qui accepte d'adopter une enfant juive, le médecin qui soigne en secret un soldat anglais recherché par la police allemande. Peu à peu, la Résistance s'organise. Mais la mort rôde.
Et le danger est partout. Dans ce troisième tome, Alain Rafesthain évoque, avec la précision de l'historien et le souffle du romancier, la vie d'un village français sous l'occupation.
Il conclut ainsi avec brio sa représentation de la vie d'une communauté rurale solognote au gré d'un siècle en constante mutation.
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Le thym des bergères Tome 2 ; un dernier vol de grues
Alain Rafesthain
- La Bouinotte
- 23 Novembre 2016
- 9782369750710
Augustin, l'enfant de Hauterère, a bien grandi. Il a 20 ans quand sonne enfin l'armistice du 11 novembre 1918.
Il n'a pas participé à cette guerre, réformé pour la «faiblesse de sa constitution». Mais dans chacune des fermes de ce coin de Sologne, les hommes ont disparu, engloutis par les tranchées.
Alors, le travail ne manque pas, mais la tristesse est partout.
Orphelin de père, Augustin gagne sa vie de ferme en ferme, de taille en taille, sous le regard lourd de rancoeur des veuves et mères de soldats morts au combat.
Heureusement, il peut compter sur l'amitié de Georges, domestique de ferme, sympathique et volontaire. Bientôt, il rencontrera sa soeur, la belle Ambroisine. Mais les amours naissantes ont bien du mal à éclore dans ce contexte laborieux, ou la joie est presque indécente.
Il doit, aussi, faire face au nouveau mari de sa mère, Abel Gabin, mutilé de la Grande guerre, alcoolique et irascible.
Une violence qui va marquer à jamais le destin de Georges et Augustin.
Avec ce deuxième volet du Thym de bergère, Alain Rafesthain poursuit avec brio la composition de sa fresque d'une société rurale en pleine mutation, entre évolution des moeurs et progrès techniques.
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Ils étaient les « Monzami »... Dans la France de la fin des années 40, c'est ainsi que l'on nommait ces colporteurs arabes, combattants rescapés, qui sillonnaient les campagnes en vendant de maigres effets. Une nuit froide, l'un d'eux demanda l'hospitalité à Edmond et Simone, les boulangers de Presly. Au petit matin, Monzami laissa derrière lui une montre pour remercier ses hôtes. Elle ne quittera plus François, leur enfant, qui la reçut pour sa communion. Bien des années plus tard, c'est à cette montre que celui-ci se raccrocha, blessé grièvement lors de sa première embuscade en Algérie. On l'y avait envoyé pour maintenir un ordre, celui des colons, qu'il ne comprenait pas. Ce roman magnifique raconte une génération sacrifiée pour une guerre qui n'avoua jamais son nom. C'est l'histoire d'une résurrection, par la force de l'amour et la puissance évocatrice des souvenirs de l'enfance, tandis que s'écroulent les dernières fondations d'une civilisation rurale en déshérence. Alain Rafesthain nous fait partager avec tendresse et pudeur le destin de ces hommes et de ces femmes à la croisée de l'histoire et livre un salutaire message de tolérance et d'espoir.
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: En Sologne, à l'orée du 20e siècle, on vend encore ses bras pour vivre chichement. Le petit peuple des bûcherons et charbonniers, payé à la tâche, vit dans la hantise des jours de chômage, quand la glace ou la neige figent les coupes et bloquent le travail. Un petit peuple encore soumis à la loi des puissants, qui paient mal et punissent le braconnage, sacrilège suprême dans un monde où la propriété est symbole de vertu.
C'est celui d'Augustin, petit garçon né en 1897, à Hauterère...
Un monde qu'il va bientôt découvrir sous ses aspects les plus noirs, après la mort de son père, aimé et admiré, victime précoce d'un labeur qui rabote les corps et use les âmes. Et quand on est veuve et mère, il n'est d'autre recours que de placer son enfant dans une ferme, pour qu'au moins, il mange à sa faim.
Augustin va faire l'apprentissage des brimades, de la bassesse, de l'humanité aussi, au contact d'un commis de ferme ou d'une tante. Affamé de savoir et pourtant privé d'école, il va devoir grandir, vite, trop vite, pour faire sa place dans cette Belle époque qui ne l'était que pour les plus privilégiés. Jusqu'aux grondements de la Grande guerre.
Ce nouveau roman d'Alain Rafesthain, plein d'une émotion contenue, est aussi un vrai documentaire. Il nous plonge dans un hier désormais très exotique, mais où, en réalité, le travail bornait l'horizon des hommes dans une nature qui pouvait se révéler aussi rude que généreuse. -
Le personnage principal de « Pain amer », Agnan Drunat, jeune boulanger morvandiau, découvre les charmes mystérieux de la Sologne et ses paysans bûcherons en 1900. S'intégrant peu à peu, il se lie d'amitié avec Joseph Couté, le forgeron du village, un ancien garde national qui a connu le siège de Paris, en 1870 et les barricades de la « Commune ». Avec lui, il va prendre conscience de l'escalade inexorable qui conduit à la « Grande Guerre ». Sous la plume de l'auteur, c'est toute une époque qui renaît, ponctuée par l'évocation de coutumes ancestrales comme la noce, la veillée de Noël, la fête paroissiale ou la foire mensuelle. D'autres scènes encore nous restituent cette atmosphère des années d'avant la première guerre mondiale avec le charbonnier, le charron, le forgeron cercleur de roues et le tueur de cochons que tout le monde appelle le « Saigneur » ; Et comment ne pas se passionner avec Agnan Drunat pour la chasse au furet ou la pêche de l'étang auxquelles il s'adonne lorsque ses « tournées » de boulanger ambulant lui en laissent le loisir ?
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La Résistance aux mains nues
Alain Rafesthain
- FeniXX réédition numérique (Royer)
- Passé simple
- 5 Novembre 2015
- 9782402035606
L'auteur poursuit deux objectifs à travers cet ouvrage : retracer à travers quelques exemples significatifs ce travail obscur de la Résistance non armée pour lui rendre l'hommage qui lui revient, et faire connaître aux générations de l'après-guerre le prix payé pour reconquérir notre liberté. Car c'est bien de cela qu'il s'agissait : rendre sa liberté à la France et vaincre le fascisme.
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Le Maquis de Souesmes en Sologne. Enquête sur un combat héroïque de la Résistance
Alain Rafesthain
- FeniXX réédition numérique (Royer)
- Passé simple
- 15 Avril 2016
- 9782402118613
Souesmes aurait pu n'être qu'un charmant village solognot, semblable à tant d'autres, et connu seulement des amoureux de la nature ou des passionnés de la chasse, s'il n'y avait eu le 17 juin 1944... Mais ce jour-là, Souesmes est entré dans l'Histoire. En effet, dès l'annonce du débarquement allié en Normandie, la Résistance solognote mobilise et installe en pleine forêt, près de Souesmes, un centre de formation des maquis. Au cours des jours qui suivent, on y vient de toute la Sologne et de la vallée du Cher. Mais l'occupant veille et les délateurs agissent... Et à l'instar des Auvergnats du Mont-Mouchet, des Bretons de Saint-Marcel ou des patriotes du Vercors, les maquisards du camp de Souesmes vont subir l'assaut des forces ennemies : Le 17 juin, 700 Allemands du groupe d'intervention Burkhardt, puissamment armés et spécialement entraînés pour réprimer le « terrorisme », attaquent les 150 maquisards FTP et FFI commandés par deux capitaines, l'un britannique et l'autre français. Après un combat acharné, les patriotes se replient, abandonnant 9 morts et 4 prisonniers aux assaillants. Mais l'ennemi est beaucoup plus durement éprouvé et compterait 121 tués et 65 blessés. 48 ans après, toute la lumière n'était pas encore faite sur cet événement et bien des questions restaient posées : Qui a renseigné les Allemands ? Quel fut le rôle de Paoli, ce traître français de la Gestapo de Bourges ? Était-il opportun d'opérer un tel regroupement à Souesmes ? Les maquisards devaient-ils accepter le combat comme en décida le capitaine Makowski ? Au contraire, n'eut-il pas été préférable de disperser les résistants comme le préconisaient les FTP et le capitaine Petitfils ? C'est pour tenter de répondre à ces interrogations qu'Alain Rafesthain, en historien passionné par la Résistance, s'est livré depuis 1960 à une enquête minutieuse. Avec l'aide du Comité de Loir-et-Cher de l'ANACR, il a pu recueillir par écrit le témoignage des « Anciens de Souesmes » et compléter ainsi les renseignements puisés dans les documents d'archives. Reconstituant par le détail l'enchaînement des faits, il lève le voile sur ce que fut le Combat de Souesmes et nous restitue dans le détail une page vivante, exemplaire et unique de l'Histoire de la Sologne.
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La liberté guidait leurs pas
Alain Rafesthain
- FeniXX réédition numérique (Royer)
- Passé simple
- 16 Décembre 2022
- 9782307190738
Qu'ils aient été prisonniers dans les Stalags, déportés dans les Camps de la mort, ou seulement victimes de l'« ordre nouveau » imposé par les Nazis, les Français ont connu - sous l'Occupation allemande - une période qui compte parmi les plus sombres de leur Histoire. L'humiliation de la défaite, les restrictions de toutes sortes, les exactions monstrueuses commises par l'ennemi, auraient pu, à elles seules, expliquer que les patriotes se dressent face à l'envahisseur, pour mettre fin à sa tyrannie et le chasser de notre sol. Pourtant, avant toute chose, ce fut la privation de liberté qui motiva leur lutte, et conduisit beaucoup d'entre eux à accepter jusqu'au sacrifice de leur vie. La plupart sont demeurés si discrets que, cinquante ans plus tard, on oublie trop facilement quel fut le prix payé par eux pour notre liberté. Héros du quotidien, ils sombrent peu à peu dans l'oubli... C'est pour rappeler, à leurs contemporains, ce que fut leur exemple et expliquer leur combat aux jeunes générations, qu'Alain Rafesthain, avec la rigueur de l'historien et le talent du narrateur, nous livre le portrait de quelques-uns d'entre eux. Prisonniers ou Déportés, Résistants ou martyrs du petit matin, tous revivent sous sa plume et nous racontent ce que fut leur épopée, ou ce que furent leurs souffrances dans les Camps allemands, comme dans les caves de la Gestapo. Très différents les uns des autres, ils avaient pourtant un même but, puisque la liberté guidait leurs pas.
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La liberté guidait leurs pas ; résistants, déportés et évadés sous l'occupation
Alain Rafesthain
- Royer Editions
- 30 Juillet 1993
- 9782908670134
Qu'ils aient été prisonniers dans les Stalags, déportés dans les camps de la mort ou seulement victimes de l'« ordre nouveau » imposé par les nazis, les Français ont connu sous l'occupation allemande une période qui compte parmi les plus sombres de leur histoire.
L'humiliation de la défaite, les restrictions de toutes sortes, les exactions monstrueuses commises par l'ennemi auraient pu à elles seules expliquer que les patriotes se dressent face à l'envahisseur pour mettre fin à sa tyrannie et le chasser de notre sol.
Pourtant, avant toute chose, ce fut la privation de liberté qui motiva leur lutte et conduisit beaucoup d'entre eux à accepter jusqu'au sacrifice de leur vie.
La plupart sont demeurés si discrets que cinquante ans plus tard on oublie trop facilement quel fut le prix payé par eux pour notre liberté. Héros du quotidien, ils sombrent peu à peu dans l'oubli...
C'est pour rappeler à leurs contemporains ce que fut leur exemple et expliquer leur combat aux jeunes générations qu'Alain Rafesthain, avec la rigueur de l'historien et le talent du narrateur, nous livre le portrait de quelques-uns d'entre eux.
Prisonniers ou déportés, résistants ou martyrs du petit matin, tous revivent sous sa plume et nous racontent ce que fut leur épopée ou ce que furent leurs souffrances dans les camps allemands comme dans les caves de la Gestapo. Très différents les uns des autres, ils avaient pourtant un même but puisque la liberté guidait leurs pas.
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Avec « Pain Amer », Alain RAFESTHAIN nous avait livré un roman authentique et fait découvrir les charmes mystérieux de la Sologne des débuts du siècle à travers l'arrivée à Presly d'un jeune boulanger morvandiau, Agnan DRUNAT, au destin contrarié par la première guerre mondiale.
Second volet d'une trilogie annoncée, « Les Feux de la SaintJean » nous permettent de retrouver ce personnage attachant et sa famille à l'époque des années 20 et 30 où, la paix revenue, chacun s'efforce de cicatriser ses plaies pour nourrir l'utopie d'un monde meilleur.
Pourtant, malgré les progrès du modernisme permis par l'arrivée de l'électricité, la vie reste rude et le quotidien rempli d'incertitudes. Il faut toute la sagesse des villageois et leur attachement à perpétuer les traditions ancestrales comme celles de la gerbaude, de la pouêlée ou des feux de Saint-Jean pour donner un sens à cette existence laborieuse. D'autant que d'Allemagne parviennent des bruits alarmants qui font redouter un nouvel embrasement du monde.
Grâce aux « Feux de la Saint-Jean », Alain RAFESTHAIN nous entraîne avec lui, par la limpidité de son style, la justesse de ses observations et une poignante sensibilité, dans un roman captivant dont on ne parvient à se détacher qu'à la dernière ligne.
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De longues années auparavant, le meurtre de Louis Demaizières, dans sa ferme de Chanteloup avait jeté l'effroi dans la re´gion. Puis, peu à peu, on avait oublié.
La guerre, charriant le malheur jusque dans les forêts de Sologne berrichonne, en avait chassé le souvenir.
Jusqu'à l'arrivée de Gunther, un soldat de la Wehrmacht, fait prisonnier par les Résistants, et qui échappe de peu a` une exécution sommaire. C'est un curieux personnage, ce Gunther, qui s'exprime en bon franc¸ais et porte un patronyme connu dans la région : de Maizières. Place´ comme ouvrier agricole, il décide de rester a` Fussy apre`s sa libération.
Mais un jour de 1948, un braconnier de´couvre un cadavre méconnaissable, pendu aux branches d'un che^ne du bois de Chanteloup. Dans une poche, ce message : « Tous les Demaizières doivent payer ». Gunther a-t-il été victime d'une dette de sang ressurgie du passé ?
Alain Rafesthain nous entraîne une nouvelle fois entre Berry et Sologne, pour peindre avec le talent qu'on lui connaît l'âme de ce terroir et les mystères qui l'entourent.
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Ce bonheur en héritage, c'est ce qu'a reçu Alain Rafesthain de sa mère. « T'es heureux et tu l'sais pas ! », lui rappelait-elle fréquemment, pour souligner combien sa jeunesse avait pu être préservée au regard des conditions faites aux enfants de la génération précédente. Dans ce récit autobiographique, qui fait suite à son Mémoires de paix où il évoquait ses premières années, Alain Rafesthain témoigne d'une vie pleine : l'enseignement, la culture, la mémoire et l'histoire, celle de la guerre et de la Résistance, tellement constitutive de son identité, mais aussi ses engagements dans la vie publique, jusqu'à la présidence de la Région Centre... Et l'écriture, bien sûr.
En cette époque si prompte à mettre en doute la sincérité du personnel politique, voilà le témoignage d'un honnête homme, fourmillant d'anecdotes, de rencontres, qui ne peut qu'inciter à garder foi en l'humanité.
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Lorsqu'il meurt tragiquement à 75 ans, écrasé par un arbre, Agnan Drunat aura traversé deux guerres mondiales et connu une vie de labeur acharné.
Boulanger dans son village de Presly, il n'a pas ménagé ses efforts pour faire vivre dignement sa famille. Réunis autour de Marie, sa veuve, les huit enfants du couple se remémorent ce qu'a été son existence de droiture et de courage. Une vie exemplaire somme toute. Sauf qu'Agnan n'a pas beaucoup fréquenté l'église. Mariages et enterrements exceptés, le curé de la paroisse ne l'a guère vu au milieu de ses ouailles et la pieuse Marie, tout comme ses enfants, s'interroge sur ce que peut être devenu après la mort cet homme irréprochable aux yeux des humains.a cette question, point de réponse . Mais, étonnamment, le défunt assistera, totalement décontenancé, à l'évolution effrénée et incontrôlée d'une société qui part à la dérive en cette seconde moitié du XXème siècle. Et Agnan comprend qu'il n'aurait pas su s'adapter à cette spirale inexorable dont la mort l'a opportunément exonéré. -
Il est des êtres hors du commun que la modestie eût à coup sûr laissés dans l'ombre si le destin ne les avait projetés sur l'avant-scène de notre siècle.
Tel est bien e cas d' Agnan Drunat, ce boulanger s attachant qu'Alain Rafesthain nous a fait découvrir dans "Pain amer et "Les Feux de la Saint-Jean", les deux premiers romans de sa trilogie.
Avec "Le cri de la chavoche", dernier volume de cette grande saga du terroir solognot, l'auteur nous fait revivre la période dramatique de l'occupation, révélatrice de la véritable personnalité de chacun, souvent génératrice d'héroïsme ou de trahison.
Agnan Drunat, lui, ne choisit pas son camp : il a toujours été du côté des justes et c'est tout naturellement qu'il se met au service de ses concitoyens, aidant les réfugiés, favorisant le ravitaillement et fournissant de faux papiers à ceux que les Allemands affament et pourchassent.
Il devient peu à peu, sans le savoir, un héros du quotidien et quand les bois de Presly résonnent du hululement de la chavoche, cette chevêche solognote dont les résistants imitent l'appel pour en faire leur cri de ralliement, c'est tout naturellement qu'il entre en clandestinité. Mais un collaborateur guette et survient le drame.
Dans ce roman où le réalisme ne le cède en rien au suspense, Alain Rafesthain sait aussi nous toucher par la tendresse qu'il porte à quelques-uns de ses personnages, la générosité et l'humanisme qui les habitent.
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Mémoire de la Résistance dans le Cher En septembre 1944, les effectifs de la Résistance pouvaient être estimés à 6 500 environ, dans le tom, ceux des déportés à 700 et l'on dénombrait quelque 400 passeurs et autant de victimes civiles.
Dans ce présent répertoire, figurent seulement 1760 noms, puisque, n'ont été retenus, que ceux mentionnés dans des publications, chaque notice comporte la source où le lecteur pourra aisément se reporter pour trouver les renseignements complémentaires disponibles.
L'auteur se propose d'élargir ses travaux aux archives, publiques ou privées, non publiées ou encore inaccessibles aux recherches.
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Le Cher sous Vichy (1940-1944), la vie quotidienne
Alain Rafesthain
- Royer Editions
- 1 Octobre 2006
- 9782915497069
Le Cher sous Vichy, la vie quotidienne S'il est une période trouble et encore méconnue, c'est bien celle du Régime de Vichy. Sans doute parce que les Français ont du mal à assumer un passé qui ne passe pas, sans doute aussi parce que la loi française ne permettait pas jusqu'alors de communiquer l'essentiel des archives moins de soixante ans après les faits, le quotidien des années 1940-1944 n'avait été jusqu'à ce jour que l'objet de travaux basés plus sur les récits, souvenirs et témoignages que sur des documents précis.
Dans le Cher, avec l'ouverture au grand public du Fonds du cabinet du Préfet et la publication d'un répertoire numérique, les pièces s'offrent main-tenant à profusion, tant l'État Français, régime autoritaire et paperassier, a eu le souci de tout régenter en multipliant textes de loi, notes, correspondances, circulaires et rapports. Ce qui, à l'époque, devait apparaître comme terriblement pesant, est aujourd'hui une chance permettant de décrire dans le détail cette période douloureuse. Douloureuse parce que le quotidien était émaillé de difficultés de toutes sortes : manger, se chauffer, se vêtir, circuler, correspondre, travailler, se protéger des bombardements, se distraire... et par-fois survivre, tout cela était terriblement compliqué et relevait de prouesses qu'il fallait renouveler jour après jour.
Période douloureuse mais aussi particulièrement complexe en ce qui concerne le Cher puisque, à l'instar de douze autres départements, notre territoire a été coupé en deux par la Ligne de démarcation, rattachant chacune des deux zones à des autorités différentes : la zone occupée dépendait à la fois des Allemands et du préfet du Cher tandis que la zone dite libre ne connut l'occupation qu'à partir du 11 novembre 1942 et fut placée sous la responsabilité de la préfecture de l'Indre.
A partir d'exemples et de faits précis, c'est ce quotidien qu'Alain Rafesthain nous invite à découvrir aujourd'hui dans un ouvrage vivant mais sans complaisance.
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Le Cher sous Vichy (1940-1944) collaboration, persécutions et délation
Alain Rafesthain
- Royer Editions
- 1 Novembre 2007
- 9782915497144
Le Cher sous Vichy, Collaboration, persécutions et délation S'il est une période trouble et encore méconnue, c'est bien celle du Régime de Vichy. Sans doute parce que les Français ont du mal à assumer un passé qui ne passe pas, sans doute aussi parce que la loi française ne permettait pas jusqu'alors de communiquer l'essentiel des archives moins de soixante ans après les faits, le quotidien des années 1940-1944 n'avait été jusqu'à ce jour que l'objet de travaux basés plus sur les récits, souvenirs et témoignages que sur des documents précis.
Dans le Cher, avec l'ouverture au grand public du Fonds du cabinet du Préfet et la publication d'un répertoire numérique, les pièces s'offrent main-tenant à profusion, tant l'État Français, régime autoritaire et paperassier, a eu le souci de tout régenter en multipliant textes de loi, notes, correspondances, circulaires et rapports. Ce qui, à l'époque, devait apparaître comme terriblement pesant, est aujourd'hui une chance permettant de décrire dans le détail cette période douloureuse. Douloureuse parce que le quotidien était émaillé de difficultés de toutes sortes : manger, se chauffer, se vêtir, circuler, correspondre, travailler, se protéger des bombardements, se distraire... et par-fois survivre, tout cela était terriblement compliqué et relevait de prouesses qu'il fallait renouveler jour après jour.
Période douloureuse aussi parce que l'idéologie raciale, xénophobe et haineuse des Nazis, reprise à son compte par le régime de Vichy et ses collaborateurs zélés a permis des comportements odieux : Juifs, Tsiganes, Francs-maçons, communistes, Gaullistes, Résistants... souvent livrés en pâture par la délation, ont été persécutés et déportés en nombre quand ils n'ont pas été assassinés. Mais cette période fut aussi l'occasion pour de nombreux Berrichons d'actes admirables de générosité et de solidarité encore trop méconnus.
A partir d'exemples et de faits précis, ce sont des drames et ces comportements courageux qu'alain Rafesthain nous invite à découvrir aujourd'hui dans le second volume du Cher sous vichy, un ouvrage indispensable à la compréhension de notre passé récent.